Databac

émigrés.

Publié le 08/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : émigrés.. Ce document contient 503 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Encyclopédie
émigrés. n.m. HISTOIRE : nom donné aux personnes qui quittèrent la France pour
échapper à la Révolution. L'émigration, le plus souvent vers des pays frontaliers (royaume
de Piémont-Sardaigne, principautés rhénanes, Angleterre), mais parfois beaucoup plus loin
(Chateaubriand se rendit en Amérique), concerna une population de 150 000 à
160 000 Français. Elle s'étendit progressivement en raison des différentes proscriptions
politiques et religieuses prononcées par la Convention montagnarde, de la répression
ordonnée par le Directoire et, parfois aussi, de la part des émigrés, d'un refus entêté
d'accepter le monde nouveau. Le 17 juillet 1789, le comte d'Artois, frère du roi, accompagné
du prince de Condé, de sa famille et du duc de Polignac, quitta le royaume pour se rendre à
Turin, autant par refus des concessions accordées par Louis XVI aux États généraux, puis aux
émeutiers parisiens, que par peur. Après ce premier départ de la haute aristocratie,
différentes vagues se succédèrent, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure du
durcissement de la Révolution. La chute du roi, le 10 août 1792, la répression contre les
prêtres réfractaires, l'instauration d'une justice révolutionnaire durcie par la hantise d'un
complot accélérèrent le mouvement et l'amplifièrent. L'émigration ne toucha plus seulement
la noblesse, mais également les prêtres (25,2 %) et les roturiers (51 %). Sous la Terreur, les
biens des émigrés furent confisqués, et nombre de leurs complices exécutés ; les mesures
répressives furent renouvelées par le Directoire à la suite du coup d'État antiroyaliste de
1797. Certains émigrés, en effet, étaient rentrés clandestinement. Ils tentèrent également
d'organiser une armée de reconquête (armée de Condé ou des Princes), une cour en exil (la
cour de Coblence) ou un gouvernement (à Londres). La plupart, ballottés au gré des
événements militaires d'une capitale à l'autre, vécurent dans des conditions matérielles très
difficiles.

Le retour des émigrés.
À partir de 1801, Bonaparte mena une politique de réconciliation et accorda l'amnistie aux
émigrés prêts à se soumettre au nouveau régime. Mais ce ne fut qu'à la Restauration que
les derniers émigrés revinrent et purent récupérer les biens qui n'avaient pas été vendus (la
Charte de 1814 garantissait en effet la possession des biens nationaux). En 1825,
Charles X prit une mesure d'indemnisation en faveur des anciens propriétaires (« le milliard
des émigrés «) qui, mal présentée par le gouvernement, apparut comme une ultime
revanche de la France d'Ancien Régime.
L'émigration fut un vivier intellectuel de grande qualité (Chateaubriand, Joseph de
Maistre, MMe de Staël). Elle inaugura en outre une attitude politique de refus intransigeant
du monde né de la Révolution, qui perdura, du légitimisme jusqu'au pétainisme.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Charles - FRANCE - Charles X
Contre-Révolution
Louis - FRANCE - Louis XVIII
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Charles - FRANCE - Charles X
Chateaubriand (François René, vicomte de)
Contre-Révolution
France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La
Révolution (1789-1799)
Louis - FRANCE - Louis XVIII
milliard des émigrés (loi du)
Restauration
Révolution française - La Convention jacobine et la Terreur (2 juin 1793-27 juillet
1794)
Villèle (Jean-Baptiste Guillaume Joseph, comte de)

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles