Databac

emc: la relation entre les citoyens et la démocratie

Publié le 29/03/2024

Extrait du document

« Introduction: L’une des grandes avancées de la démocratie se situe dans la permission du débat.Autrement dit , dans une démocratie , il est possible pour les citoyens de discuter ou de remettre en question les sujets politiques divers .

Le débat permet notamment de faire avancer des sujets de préoccupation contemporains .

Aujourd’hui, ces sujets concernent aussi bien l’écologie que l’énergie , l’agriculture ou la question de la transformation de l’économie en une économie durable pour les travailleurs et les consommateurs.

Il faut donc s’interroger sur les conditions qui permettent aux débats d’avoir lieu en démocratie. Pour cela, nous analyserons d’abord la relation entre les citoyens et la démocratie puis nous poserons comment peut on s’engager dans le débat démocratique et enfin nous braquerons l’éclairage sur les défis majeurs de la société contemporaine. A) Les citoyens et la démocratie Le citoyen français est un membre actif de la démocratie : il partage les valeurs (liberté, égalité, fraternité) et les principes républicains(la République est démocratique, sociale, indivisible et laïque).

Ses droits et ses devoirs sont garantis par la Constitution (1958). La liberté d’opinion désigne le droit d’avoir ou non des idées politiques, religieuses ou philosophiques.

La liberté d’expressionconcerne les multiples moyens de diffuser ces idées, elle est fréquemment définie et protégée par la loi (ex.

: loi sur la liberté de la presse, 1881).

La liberté de réunion implique ponctuellement de pouvoir s’assembler pour débattre démocratiquement.

Ces libertés sont cependant limitées par le respect de la loi et de la liberté de tous les citoyens, en particulier en tenant compte des opinions de tous (pluralisme des opinions), notamment dans le cadre du vote et du débat.

Chacun est libre de s’exprimer, mais est également responsable de ce qu’il exprime. Le citoyen peut s’engager très tôt dans la vie politique et sociale, à l’échelle locale du quartier, de son lieu de travail, de sa commune, jusqu’à l’échelle nationale (parti politique) ou internationale (associations humanitaires) Il contribue au bien commun de la nation, il se rend utile aux autres par son implication (ex.

: bénévolat dans la Croix-Rouge).

Son engagement a également des conséquences individuelles positives : acquisition de compétences relationnelles (aller vers les autres), satisfaction du service rendu, et parfois acquisitions d’expériences professionnelles. Le citoyen, responsable et engagé, contribue à l’évolution des débats contemporains, nécessaires pour prendre des décisions dans l’intérêt commun. Comment s’engager dans le débat démocratique ? a) Des moyens ponctuels de participer au débat Le citoyen, par le vote, détient une part de la souveraineté nationale et participe donc aux décisions concernant l’intérêt général.

Les citoyens élisent leurs représentants (maires, députés, président…) chargés de se faire les porte-parole de leurs opinions : c’est la démocratie représentative.

Le référendum est une consultation directe de la population par le président de la République : les citoyens peuvent ainsi décider après les débats, en répondant par « oui » ou par « non » à la question posée. Le citoyen peut donner son opinion lors de réunions publiques (ex.

: les conseils de quartier, depuis la loi de renforcement de la démocratie de proximité de 2003), en signant des pétitions, en répondant à des sondages La e-démocratie s’est beaucoup développée depuis la diffusion massive d’Internet (1998) et des réseaux sociaux.

Ces médias nouveaux permettent à chacun de donner son avis et de participer à des débats où les réponses s’enchaînent rapidement, avec d’autres individus qui dépassent l’entourage proche.

Les citoyens agissent aussi parfois collectivement, notamment par la manifestation, afin d’attirer l’attention des médias et des élus sur le débat en cours. b) S’engager durablement dans le débat politique et dans la vie sociale Le citoyen peut s’engager durablement dans différentes responsabilités politiques, en étant sympathisant (il vote régulièrement pour le même parti), adhérent (soutien financier par cotisation) ou militant (participer à des débats, réfléchir à des idées nouvelles, organiser des réunions…).

Il peut aussi présenter sa candidature et ainsi se trouver en position de défendre ses idées au cours de débats. Devenu adulte, le citoyen peut adhérer à des syndicats (loi Waldeck-Rousseau, 1884), organisations qui luttent pour la protection des droits économiques et sociaux des travailleurs et débattent pour améliorer les conditions de travail (horaires, salaires, hygiène et sécurité, lutte contre les discriminations et le harcèlement…). Le citoyen peut agir lors des élections professionnelles (délégués du personnel, membres des comités d’entreprise…) pour représenter les salariés dans son entreprise, informer ses collègues des évolutions du droit du travail, saisir la justice en cas d’abus. Le citoyen peut créer une association à but non lucratif (loi de 1901), afin de défendre des causes, locales à internationales.

Il peut y agir comme salarié, bénévole ou donateur.

Les associations de quartier mènent des actions de proximité, d’autres agissent dans l’humanitaire (ex.

: Restos du cœur), favorisent les loisirs (associations sportives), la culture (université populaire du savoir) ou la protection de l’environnement (WWF)… Trois défis majeurs de la société contemporaine A) Les changements environnementaux Les changements globaux représentent un sujet de débat mondial : ils concernent toutes les sociétés humaines et semblent appeler des solutions fondées sur la solidarité internationale. Les sommets internationaux (ex.

: la COP21) sont l’occasion de débats, impliquant des chefs d’État, des ONG, des scientifiques… qui aboutissent au constat qu’il faut changer les modes de production et de consommation (limiter le gaspillage, augmenter les ressources renouvelables), évoluer vers un habitat et des transports durables qui seraient à terme peu polluants et autosuffisants… Les débats se prolongent sur les inégalités économiques mondiales : certains États ne peuvent pas financer de telles politiques, d’autres ne veulent pas ralentir leur développement économique… La Charte de l’environnement établit un droit à vivre dans un environnement sain et équilibré, notamment par le principe du pollueur-payeur (le responsable d’une atteinte à l’environnement doit mettre tout en œuvre pour réparer le dommage causé, à ses frais).

Le texte ajoute le principe de prévention : anticiper les atteintes à l’environnement lorsque les risques sont avérés et certains.

Il complète ensuite le droit français par le principe de précaution : agir préventivement, même sans certitudes. B) La révolution numérique : Internet et les risques induits a) L’identité numérique en débats L’identité numérique (mails, avatars, profils sur réseaux sociaux…) s’est tellement généralisée qu’il devient difficile, voire pénalisant, de ne pas en avoir dans la vie active. La place du travail numérique (télétravail) est grandissante dans nos sociétés connectées, avec ses avantages (ex.

: éviter les transports) et ses inconvénients (ex.

: distanciation sociale prolongée). En effet, chacune de nos activités sur les réseaux sociaux, la téléphonie et les médias modernes laisse des traces dont l’usage peut être difficile à contrôler (ex.

: liste des sites consultés transmise automatiquement à des sites publicitaires). L’intervention de l’État dans la protection de l’identité numérique est le résultat de nombreux débats parlementaires et de consultations citoyennes.

Depuis 1978, la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés), surveille la constitution des fichiers informatisés : le stockage des données personnelles est encadré par la loi et limité dans le temps.

De nouvelles lois protectrices des libertés s’adaptent à l’évolution de notre société (droit d’accès à Internet, 2009).

Les données sensibles de l’État sont protégées par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (2009), chargées de contrer toute forme d’atteinte ou d’espionnage pouvant mettre en.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles