Elizabeth Browning 1806-1861
Publié le 22/05/2020
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1806-1861
La légende, aidée de quelques pièces de théâtre et biographies romancées, nous a laissé du
couple Browning une image idyllique.
C'est là son droit — et son devoir — les plus stricts.
D'où la vision d'une Elizabeth semi-infirme (elle l'était, et restera souffrante toute sa vie,
même avec les bienfaits de l'amour et du mariage, qui ne compenseront qu'à demi les ennuis
de maternités imparfaites) — tyrannisée par un Père victorien (c'est vrai) et que vient enlever
un jeune et beau Seigneur, arborant fièrement la cape des Romantiques (il n'était pas laid, et
avait effectivement tendance à une certaine flamboyance vestimentaire).
Bref, une
Andromède au Monstre, délivrée par Persée.
La réalité est moins romantique.
Hivers
pluvieux d'Italie, adolescence émotionnelle du poète, et surtout, gloire rapide d'Aurora Leigh,
tandis que les poèmes de Browning ne connaissent encore qu'un succès d'estime : autant de
dangers qui menacent ce ménage d'écrivains.
Il n'est pas facile d'être la femme d'un génie.
Mrs Browning semble pourtant avoir assumé merveilleusement cette position entre toutes
difficile.
Son mari lui en rendit doublement témoignage, d'abord par l'étonnante connaissance
du c œ ur féminin qu'attestent ses poèmes d'amour, puis par le culte qu'il lui voua après sa
mort, tout entier voué à son souvenir, et comme vivant sur le capital d'amour qu'elle lui avait
légué.
Histoire exemplaire d'une passion vécue par une femme de génie avec un homme
également génial.
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