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Elio Vittorini

Publié le 09/12/2021

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Elio Vittorini 1908-1966 Né à Syracuse, d'un cheminot sicilien, Elio Vittorini représente dans la littérature italienne contemporaine la grande protestation des hommes du Sud, tenus jusqu'alors dans une sorte d'esclavage à base d'ignorance, d'injustice et de misère. En quelques livres qui ont la force et la pureté d'un cri, surtout Erica (1938), Conversation en Sicile (1941), Le Simplon fait un clin d'oeil au Fréjus (1947), il a appliqué un double programme, culturel et esthétique. D'une part promouvoir une nouvelle culture, qui ne soit plus, comme la culture classique, un opium pour les hommes qui souffrent, mais un instrument de libération du prolétariat exploité. "Une nouvelle culture qui soit de défense et non plus de consolation de l'homme", comme il l'a écrit dans son Journal en public, alors que, directeur de la revue communiste "Il Politecnico", il menait, au lendemain de la dernière guerre, la bataille de ce qu'on a appelé en France la "littérature engagée". D'autre part, créer un art du "documentaire lyrique", c'est-à-dire mêler aux éléments réalistes du roman une mélodie verbale comparable à une musique d'opéra, due à quelques procédés très simples, comme la répétition, sorte de retour incantatoire du mot, la métaphore de type homérique, les allusions à la mythologie populaire, etc. Erica est l'histoire d'une fillette de 14 ans, abandonnée par ses parents, avec son petit frère et sa petite soeur, dans une baraque délabrée de banlieue, sans autres ressources que quelques provisions. Commence alors l'épopée : la découverte, l'approche anxieuse et émerveillée, de ce petit trésor qui a charbon, huile, maïs, haricots, oeufs, poule. Erica explore ses réserves comme Crusöé son île, avec les joies et les angoisses que procure l'accomplissement d'un rite religieux. Vittorini a évité le danger du misérabilisme. Gharbon, huile, maïs, haricots, oeufs, poule, sont les divinités de ce foyer enfantin. Erica est heureuse et fière de les révérer ; et quand, poussée par la nécessité, elle se donne à la prostitution, elle n'éprouve pas le besoin de se plaindre : ne continue-t-elle pas à répondre aux exigences de ce grand culte mystérieux qu'elle doit aux aliments, aux sources de lumière et de chauffage ?

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