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El Salvador (1987-1988)

Publié le 23/09/2020

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« El Salvador (1987-1988) Cinq cents millions de dollars de dommages consécutifs aux sabotages (centrales électriques, infrastructures...) de la guérilla et à l'incendie par l'armée des zones où les rebelles sont implantés (afin de faire fuir les populations et les regrouper dans des villages qu'elle contrôle), 608 millions d'aide nord-américaine (soit plus que le budget national), 402 millions de déficit de la balance commerciale, 900 millions envoyés par les expatriés: ces chiffres résument l'absurdité d'une économie malade de la guerre civile, qui ne survit que grâce à un développement vertigineux de l'économie informelle.

1987, année de sécheresse et de bas prix du café, n'aura permis aucune embellie dans un pays où 30% de la population est au chômage et où le pouvoir d'achat a continué de baisser.

Comme le signalait un rapport du Sénat américain à la fin de l'année, le Salvador est dans un état de dépendance similaire à celui du Sud-Vietnam au plus fort de la guerre. Le président José Napoléon Duarte (démocrate-chrétien) a pratiquement perdu tout pouvoir.

Ligoté entre l'armée et l'oligarchie ("les quatorze familles"), il est isolé dans son propre parti.

En janvier 1987, sous l'impulsion des milieux patronaux, une "grève" des députés de sa majorité a ainsi enterré un projet de réforme fiscale qui instaurait un "impôt de guerre" sur les grosses fortunes.

La signature le 7 août 1987, par les présidents des cinq pays d'Amérique centrale, de l'accord pour instaurer un processus de paix (Esquipulas II) avait pourtant fait naître un immense espoir.

En octobre, un dialogue direct s'était ouvert, au siège de la nonciature, apostolique, avec le FMLN-FDR (Front Farabundo Marti de libération nationale-Front démocratique révolutionnaire).

Il a tourné court après l'assassinat le 26 octobre, par les sinistres "escadrons de la mort", du président de la Commission salvadorienne des droits de l'homme, Herbert Anaya. En novembre néanmoins, fait unique dans la région, 4 000 réfugiés au Honduras sont rentrés.

Le même mois, une amnistie, très restrictive, a été décrétée et une délégation de dirigeants du FDR, conduite par son président Guillermo Ungo, est revenue d'exil.

Elle a tenu plusieurs réunions publiques dans la capitale, mais est vite repartie.

Dans une interview publiée le 24 décembre par le quotidien madrilène El País, le général Adolfo Blandon, chef des forces armées, affirmait qu'"il conviendrait que l'opposition gagne les élections...".

Ce fut chose faite aux législatives de mars 1988: l'ARENA (Alliance républicaine nationaliste, extrême droite) a obtenu 30 sièges contre 23 seulement à la démocratie chrétienne.

La paix et la démocratie sont loin de se profiler à l'horizon salvadorien.

L'hospitalisation, en juin 1988, du président Duarte, et son probable effacement de la scène politique ne sont pas de nature à faciliter une évolution positive du régime.... »

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