El-Hadjar

« 1 / 2 EI-Hadjar 1 Centre de l'Industrie lourde algérienne, le complexe sidérurgique d'EI-Hadjar est la plus importante entre­ prise de l'Algérie indépendante et le plus vaste projet industriel de l'Afrique du Nord.

La décision de cons­ truire ce complexe remonte au Plan de Constantine, lancé par l'administration coloniale pour industrialiser l'Algérie.

Cependant les objectifs de ce plan restaient très limités.

Le site est choisi non loin des mines de fer (situées à 150 km au sud) et près du port d'Annaba (ex-Bône), 13 km au nord.

Créée en 1964, la Société nationale de sidérurgie (SNS) a pour tâche de cons­ truire à EI-Hadjar le premier grand centre d'élaboration des produits sidérurgiques pour le développement éco­ nomique de l'Algérie.

Son objectif est alors de produire, selon les modestes besoins du pays, 500 000 tonnes d'acier laminé par an.

2 Les installations du complexe d'EI-Hadjar, qui doit être un ensemble complet, comprennent une division " fonte », inaugurée le 18 juin 1969, une tuberie spirale, mise en service à la même date, une aciérie à oxy­ gène et un laminoir à chaud, inaugurés le 15 mal 1972.

Construite par la France, ·1a division fonte comprend notamment un atelier de préparation du minerai (concas­ sage et homogénéisation) et un haut fourneau de 30 m de hauteur et de 653 ms de.

volume utile.

Il peut pro­ duire 1 200 tonnes par transformation de 900 000 tonnes de mineral de fer de l'Ouenza.

Jusqu'à l'inauguration de l'aciérie, toute la fonte était exportée à l'état brut sous forme de gueuses de 45 kg.

3 Construite par l'URSS, l'aciérie utilise le procédé d'affinage de la fonte par soufflage d'oxygène pur.

Elle se compose de deux convertisseurs de 50 et 70 tonnes et de trois machines à coulée continue capables de pro­ duire des brames jusqu'à 7,5 m de longueur.

La production moyenne de l'aciérie est estimée, au cours de 2 / 2. »