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Égypte (1991-1992): L'heure des comptes

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/451005.txt[14/09/2020 16:45:19] Égypte 1991-1992 L'heure des comptes Au lendemain de la guerre du Golfe, au début 1991, l'Égypte avait pu apparaître comme l'un des possibles bénéficiaires de ce conflit.

Plus d'un an après la fi n de la crise, le bilan devait être singulièrement contrasté.

Au plan économique, l'Égypte, qui était entrée dans la guerr e aux côtés de la coalition anti-irakienne avec une dette extérieure de près de 50 milliards de dollars (1990), a bénéficié de substantielles annulations - 7 milliards de dette militaire vis-à-vis des États-Unis, 7 milliar ds de la part des États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) - et s'est vue consentir par le Club de Paris, le 25 mai 1991, après accord avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un nouveau programm e d'ajustement structurel, l'annulation immédiate de 30% des montants dus à ses membres et le rééchelonnement sur vingt ans des montants restants, assortis d'un engagement d'annulation de 20% supp lémentaires conditionné par l'application effective des mesures d'ajustement.

Au compte des effets p ositifs, s'ajoutent les dons "compensatoires" - environ 4 milliards de dollars payés par les Ét ats du Golfe, plus 1,3 milliard d'aide civile américaine (constante depuis 1987 et qui a donc diminué en valeur réelle) - ainsi que l'obtention de nouveaux crédits internationaux dont 400 millions en stand-by de la p art du FMI.

Si bien que la balance des paiements courants, qui affichait un déficit de près de 8 mill iards en 1990, devait être excédentaire de 2,5 milliards en 1991.

Néanmoins, le plan d'ajustement imposé à l'Égypte par le FMI est apparu singulièrement draconien: unification totale des taux de change, effective depuis le 9 octobre 199 1, au prix d'une dépréciation de 20% de la livre par rapport au dollar; réduction du déficit budgé taire à moins de 10% du PIB au prix de coupes claires dans les subventions; augmentation des droits de douane d e 40% en moyenne; introduction d'une TVA (taxe à la valeur ajoutée) au taux de bas e de 10%; limitation des hausses de salaires dans la fonction publique à 16,4% (ce qui signifie une pert e de pouvoir d'achat d'environ 15%); enfin, la mise à niveau mondial des prix des produits agricoles et de l'énergie (+33% pour l'essence, +53% pour l'électricité en mai 1991), déjà effective pour l e blé, devra être achevée avant 1995.

A l'exception du secteur pétrolier, les activités qui avaient é té les plus durement affectées par la crise du Golfe n'ont pas retrouvé leur niveau antérieur: tourisme, - 26% en 1991, avec des pertes de recettes évaluées à 300 millions de dollars; canal de Suez, - 5% par rap port à 1990 qui aura finalement été une "bonne année" du fait du trafic militaire.

La contribution des transf erts financiers des travailleurs émigrés égyptiens aux recettes courantes, qui s'était maintenue en 1990-19 91, pourrait accuser une baisse sensible en 1991-1992 du fait du rapatriement - dans de nombreux cas dé finitif - de l'épargne des travailleurs privés d'emploi par la guerre.

Une large réouverture des marchés du travail des pays du Golfe à la main-d'oeuvre égyptienne a semblé improbable.

Avec un taux de croissance de 2,3%, une population dont la croissance s' est poursuivie au rythme d'un million d'habitants en plus tous les neuf mois, une inflation qui s'est maintenue autour de 25% et plus de 20% de la population active au chômage, l'économie égyptienne a traversé une période de récession en 1991.

Selon la Banque mondiale, le niveau de vie moyen devrait accuser u ne baisse de 11% d'ici à 1995, alors qu'un quart de la population vivrait en dessous du seuil de pauvre té.

Le Fonds social de développement, créé en janvier 1991, avec des ressources d'envi ron 500 millions de dollars fournies en partie par l'AID (Agence internationale de développement), et placé sous la direction de Ahmed Moubarak, cousin du chef de l'État, risque d'avoir du mal à faire oublier à la population égyptienne que le relatif assainissement des finances publiques devra être payé d'un e sensible aggravation de leur niveau de vie quotidien, d'autant que des rumeurs de malversations ou de gaspil lage ont entouré cet organisme avant même qu'il ait commencé à fonctionner.

Un bilan diplomatique ambigu Au plan diplomatique, le bilan de la crise du Golfe n'est pas moins ambi gu.

Alors même qu'elle sortait de la guerre dans le camp des vainqueurs en ayant conforté son statut de principale puissance arabe et que,. »

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