Ecologie

« 9 octobre 1968 Série 0-50 Fiche No 2647 Ecologie 1.

L'étude de l'environnement naturel a pris une grande importance avec l'avène­ ment de l'ère atomique et l'explosion démographique mondiale.

L'homme peut agir désormais avec une puissance sans précédent sur un milleu vivant dont il ignore la plupart des mécanismes.

Cette ignorance a déjà entraîné de nombreuses erreurs (pollution, dégradation des sols, disparitions d'espèces, etc.).

Pour y remédier, il s'est créé une nouvelle division fondamentale de la biologie: l'écologie, qui étudie les conditions d'habitat des êtres vivants.

2.

Le plus souvent, plusieurs espèces différentes cohabitent dans un habitat donné.

L'écologiste s'efforce d'identifier les types d'habitat en relation avec le substrat inanimé (écosystèmes).

Ainsi, une prairie et un lac sont considérés comme deux écosystèmes différents.

Pourtant, ils représentent tous les deux une unité naturelle.

3.

Cette unité se traduit par une organisation et des relations fonctionnelles entre les divers habitants de l'écosystème.

Il existe une véritable chaîne alimentaire.

Dans une prairie, par exemple, les plantes utilisent directement l'énergie lumineuse, les gaz de l'air et les substances en solution dans le sol (organismes autotrophes).

Elles fournissent directement ou indirectement les substances indispensables à la vie des autres organismes incapables de les synthétiser (organismes hétérotrophes): herbivores et carnivores qui se nourrissent des précédents.

Une fois morts, tous ces organismes sont décomposés par des bactéries et des champignons qui restituent au sol des substances simples de nouveau utilisables.

Ce cycle se retrouve dans tous les écosystèmes.

Pour bien les distinguer, l'écologiste étudie la nature et la productivité des différents niveaux.

Il défiriit à cette fin différents critères: la " bio­ masse "• qui mesure la quantité de matière vivante, des taux (d'assimilation, d'échange, de productivité) des flux d'énergie, les densités de pigments, les dénom­ brements d'espèces et leur répartition ...

4.

De telles études montrent que des espèces très différentes vivent ensemble de façon comparable.

Ainsi le kangourou, le bison et la vache occupent la même place dans les écosystèmes de prairie.

On dit qu'ils occupent la même niche écologique.

Elles montrent aussi que, dans une association, les espèces rares révèlent les condi­ tions de milieu et les facteurs limitant la vie de l'association (condition de sol, d'éclairement de température ...

).

On les appelle espèces indicatrices.

Ainsi, certaines espèces végétales d'une prairie indiquent que celle-ci se dégrade et permettent ainsi d'intervenir avant de constater sa baisse de rendement.

5.

Un écosystème constitue une unité évolutive.

La compétition des espèces au sein de l'habitat modifie leur répartition et aussi leur nature, ce qui conduit ainsi à une succession des espèces.

Lorsque l'écosystème atteint un état stable, on dit qu'il constitue un climax.

En fait, les climax sont peu nombreux car ils demandent 200 à 1000 ans pour s'établir et l'action de l'homme perturbe à plusieurs reprises les écosystèmes.. »