Dossier journalisme - culture et coronavirus

« Pétrifier depuis l’année 2020, la Culture connaît l’une de ses plus grandes crises historiques.

C’est le 29 février 2020 que le président annonce la fermeture de « tous les rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné », le 8 mars, c’est au tour des rassemblements de plus de 1000 personnes qui sont interdits, le 13 mars, ceux de 100 personnes et enfin le 14 mars, tout lieu public est fermé.

A partir de ce moment là, la lumière de la Culture s’assombrit et chaque domaine culturel est durement impacté.

Les festivals se voient annulés, les films sont diffusés plus qu’en ligne et les tableaux croupissent sous la poussière.

Le déconfinement du 11 mai 2020 est attendu comme la promesse du Messie.

Les musées, les bibliothèques, les cinémas et tout autre centre culturel peuvent désormais accueillir du public, mais en nombre limité.

Le musée du Louvre, par exemple, voit sa fréquentation chuter de 75 % en juillet et 60 % en août par rapport à l’année précédente.

Le cinéma, quant à lui, connaît une perte de plus de 500 millions de chiffres d’affaires et son nombre de visite chute de 70 %.

Alors que la Culture semble de nouveau respirer, le confinement d’octobre la fait replonger dans le chaos.

Chaque professionnel de la Culture attend désormais avec impatience le jour promis du déconfinement, celui du 15 septembre.

Mais Jean Castex annonce une fermeture supplémentaire de trois semaines et elle se voit prolongée encore et encore.

Ces annonces répétées provoquent une vague de mécontentement.

Charles Berling, le directeur des théâtres Liberté et Châteauvallon de Toulon, proclame : «on est en train de nous tuer» .

De ce fait, les manifestations, les tribunes et les revendications font rages dans chaque villes culturelles.

Jean Marc Poccola, l’adjoint à la culture de Marseille explique que "les artistes, mais aussi plus largement les concitoyens n'en peuvent plus, ils veulent retrouver la lumière, et l'oxygène, l'émotion que procurent la rencontre avec les artistes et la culture" .

Ainsi, il est possible de voir que la gestion de la crise vis-à-vis de la Culture semble déplaire à plus d’un.

A travers cette courte étude, nous nous pencherons sur un bref récapitulatif étudiant l’impact et les conséquences du confinement sur notre rapport à la Culture.

Cela nous permettra ensuite d’analyser l’impact ressenti par un échantillon de français afin de connaître leur opinion et tenter ainsi de se forger un avis objectif sur la situation.

I.

Petite étude : impacts et conséquences du confinement sur la Culture : Les dix secteurs culturels, qui sont la musique, les arts visuels, le spectacle vivant, les jeux-vidéos, la presse, l’architecture, la publicité, la radio et l’audiovisuel, représentaient en 2020 environ 4,4 % du PIB Européen.

Ils comptaient également 6 millions d’emplois avec un chiffre d’affaires estimé à 643 milliards d'euros.

Depuis six ans, le domaine culturel connaissait une progression économique spectaculaire, particulièrement grâce aux arts technologiques.

De ce fait, le secteur contribuait positivement à la balance économique française.

La France était considéré comme le premier pays touristique au monde.

Toutefois, c’était la situation pré-covid 19.

En prenant en compte la situation du confinement, il est logique que la Culture soit marquée de différentes façons.

Déjà, d’un point de vue économique, l'impact de la crise du coronavirus se fait ressentir par une baisse moyenne de chiffre d'affaires de 25 % en 2020 par rapport à 2019, c’est-à-dire environ 22,3 milliards d'euros.

L'impact touche plus particulièrement le monde du spectacle vivant avec une chute budgétaire de -72 %, du patrimoine avec -36 %, les arts visuels avec -31 % et de l'architecture avec -28 %.. »