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DM histoire discours 17/18 juin 1940 Petain/De Gaulle

Publié le 24/03/2024

Extrait du document

« La défaite de la France contre l'Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale a suscité des opinions contrastées parmi les Français.

Certains soutenaient la poursuite de la lutte, tandis que d'autres étaient en faveur de l'abandon de la bataille.

Le texte 2, situé à la page 86, est un extrait du discours du Maréchal Pétain prononcé le 17 juin 1940, dans lequel il expose sa décision de mettre fin aux hostilités en recherchant un accord avec l'ennemi allemand.

Philippe Pétain, considéré comme le vainqueur de Verdun vient remplacé Paul Reynaud qui démissionne car il est partisan de la guerre.

Quant au document 1, il s'agit d'un extrait du discours de De Gaulle datant du 18 juin 1940, où il souligne l'impératif de poursuivre la résistance contre l'ennemi en répondant ainsi à Pétain.

Charles de Gaulle était un homme d'Etat français emblématique du 20e siècle, il était un stratège de guerre et ancien bras droit de Pétain.

Il sera plus tard chef de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale.

Après une période de "drôle de guerre" sur le front franco-allemand, le IIIe Reich lance une offensive contre la France le 10 mai 1940.

L'armée française est rapidement surpassée par les forces blindées nazies.

Afin de déterminer le sort de la France pendant ce conflit, le maréchal Pétain est nommé à la tête du gouvernement français le 16 juin 1940.

Ainsi, en quoi la défaite face à l'Allemagne divise t-elle les Français quant à la poursuite de la guerre ? Nous verrons successivement, les raisons de la défaite militaire contre l'Allemagne, puis des perspectives contrastées sur la poursuite de la guerre. De Gaulle et Pétain présentent leurs analyses sur la défaite française.

Philippe Pétain loue l'armée et la dégage de toute responsabilité pour la défaite dans son discours.

Il explique que l'armée française était inférieure en termes matériels, ce qui incombe au gouvernement de la IVe République et au Front Populaire pour la défaite « sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte, avec héroisme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes ».

Il encense le courage et la résistance de l'armée française: « admirable armée », « lutte avec héroïsme », « magnifique résistance » parce qu'il a commandé lui aussi des poilus lors de la bataille de Verdun en 1916.

Par ailleurs, il souligne les souffrances du peuple : « En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugies ›.

De Gaulle dans son discours reconnait également la puissance de l'armée allemande cependant il tient en parti responsable l'Etat-major français de ses mauvais choix tactiques militaire qui ont conduit à la défaite: « ce sont les chars, les avions, la tactiques des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui ».

De Gaulle était un partisan de la défense des Ardennes ce qui n’a pas été fait et a mené à la chute aussi rapide de la France face à L’Allemagne. En mai 1940, les forces allemandes prennent le dessus sur les troupes françaises, en effet, les allemands comptent 10 blindés en mai 1940 contre seulement 3 pour les français.

En ce qui concerne le nombre de bombardiers, les forces allemandes en possèdent 10 fois plus.

Tout cela sans oublier les « chars » et la « tactique des Allemands » qui ont surplombés les troupes françaises. Le maréchal Pétain, ainsi que De Gaulle dans leur discours reconnaissent la gravité de la situation et la nécessite de réagir mais ne partagent pas la même vision. Les attitudes de Pétain et De Gaulle devant la défaite militaire de la France s'opposent.

De Gaulle dans son discours refuse de considérer la défaite comme étant définitive.

Malgré la submersion des forces françaises par la puissance mécanique de l'ennemi, De Gaulle refuse d'abandonner l'espoir de la victoire « Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi [...] Mais le dernier mot est-il dit? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! » D'autres part, De Gaulle souligne la capacité de la France à s'appuyer sur son empire et à former une alliance avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis, pouvant ainsi faire basculer le cours du jeu « Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte ».

De Gaulle reconnaît que la domination de la mer est cruciale dans tout conflit mondial.

L'Empire britannique, avec sa puissante marine, joue un rôle essentiel dans le maintien des voies de communication et des lignes d'approvisionnement.

Cette alliance permettrait à la France de bénéficier de la protection des routes maritimes et de maintenir des échanges vitaux avec le reste du monde, malgré le blocus allemand..... »

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