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dissuasion.

Publié le 08/12/2021

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dissuasion. n.f., stratégie consistant à empêcher un agresseur potentiel de passer à
l'attaque, par la crainte que lui inspire la perspective d'une riposte extrêmement destructrice
et meurtrière. Dans son principe, la dissuasion nucléaire repose sur le refus d'un État d'utiliser
l'arme nucléaire le premier. Dans l'immédiat après-guerre, les États-Unis possédaient seuls
l'arme atomique. Avec la première explosion nucléaire soviétique, le 29 août 1949, s'instaura
entre les deux superpuissances un « équilibre de la terreur « et une course aux armements
nucléaires. Mais le lancement par Washington, dans les années quatre-vingt, du programme
dit de la guerre des étoiles, vaste défi technologique et financier censé dresser un bouclier
antimissile au-dessus des États-Unis, a conduit l'Union soviétique, incapable de suivre dans
cette voie, à accepter de signer des accords de désarmement (START I et II, INF) stabilisant
à terme aux alentours de 3 500 têtes nucléaires les arsenaux de chacun des deux signataires.
Hormis ces derniers, quelques autres pays possèdent officiellement des arsenaux nucléaires. Il
s'agit du Royaume-Uni (première explosion d'une bombe « A « le 2 octobre 1952), de la
France (13 février 1960), la Chine (16 octobre 1964) et de l'Inde (16 mai 1974). En outre,
Israël, qui n'a jamais procédé à des tirs nucléaires, détient depuis les années soixante-dix un
imposant et dissuasif arsenal nucléaire. L'Afrique du sud est le seul pays à avoir accepté le
démantèlement sous contrôle de l'ONU, en 1991, de son arsenal nucléaire (six
bombes « A «). Enfin, le P?kist?n a procédé à des essais en 1998 en réponse à ceux de l'Inde
la même année.

La stratégie française de dissuasion.
La stratégie française de dissuasion nucléaire, fixée dans ses grandes lignes par le général
de Gaulle, a toujours été confirmée par ses successeurs. Avec la fin de la guerre froide, le
président Mitterand décida unitaléralement, en 1991, de réduire les moyens de la
dissuasion nucléaire à un seuil minimal dit de « stricte suffisance «. De nombreuses armes
furent rapidement retirées du service et le développement de nouvelles abandonné.
Décisions qui risquaient à moyen terme de porter atteinte à la crédibilité voire à l'existence
même de la dissuasion. L'arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la République en
1995, freina ce processus : lancement des programmes M51 (missile de 6 000 km de
portée destiné à équiper les futurs SNLE) et ASMP amélioré (500 km de portée maximale)
destiné à l'avion de combat Rafale après 2008. Mais, désormais, la dissuasion nucléaire
française ne s'appuie plus que sur les SNLE et les missiles ASMP emportés par les
Mirage 2000N et les Super Étendard. La doctrine de dissuasion française s'interdit en
principe l'emploi de l'arme nucléaire en premier ou contre un État non nucléaire, ce qui
réduit sa portée pratique en un monde où les risques proviennent désormais moins des
États nucléaires. C'est pourquoi émerge aujourd'hui le concept officieux de dissuasion non
nucléaire étayé par la livraison, à partir de 2003, de 500 missiles aéroportés Scalp à tête
militaire non nucléaire, tirés par l'avion porteur à une distance de sécurité (jusqu'à 400 km
de la cible) et avec une précision terminale quasiment métrique. Enfin , demeure la
question européenne. La France n'est toujours pas parvenue à conceptualiser les
modalités d'une dissuasion nucléaire étendue à l'ensemble de l'Union européenne.
Les États-Unis, par exemple, tendent à substituer à une stratégie de capacité de riposte
dissuasive une stratégie de protection totalement infaillible du sanctuaire national contre
une première frappe. Elle suscite, comme la transformation du système politique mondial

liée à l'érosion de la politique des blocs, un retour vers des hypothèses de conflits localisés
plus conventionnels. Ces conflits se développeraient hors des sanctuaires nationaux pour
les pays disposant des moyens d'en imposer l'inviolabilité, ou, éventuellement, sur leur
territoire et leurs zones d'action pour les autres pays. Ils pourraient entraîner, outre
l'engagement d'armes classiques, la mise en oeuvre de moyens nucléaires tactiques et de
moyens « post-nucléaires « (armes ultraprécises à objectifs très spécifiques, systèmes
électroniques de brouillage perfectionnés...). Le cumul d'une stratégie de sanctuarisation du
territoire et de moyens d'intervention néoconventionnels importants nécessitera des
engagements financiers de plus en plus considérables. Ils déboucheront inévitablement
(hormis, peut-être, pour les États-Unis) sur des stratégies d'alliances entre États disposant
de moyens complémentaires.
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