Dissertation théâtre : "Le théâtre n'est pas le pays du réel"
Publié le 29/08/2021
                            
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            Apolline Vandaele     HK3
DM de Théâtre :
«   Le théâtre n'est pas le pays du réel   : il y a des arbres
en carton, des palais de toiles, un ciel de haillons, des 
diamants de verre, du rouge sur la joue, du soleil qui 
sort de dessous la terre.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est le pays du vrai   : il y a des 
cœurs humains dans les coulisses, des cœurs humains 
dans la salle, des cœurs humains sur la scène.
                                                            
                                                                                
                                                                      » Victor 
Hugo,  Tas de Pierres III  (1830-1833).
Dans la pièce de théâtre  L’Impromptu de Paris  (1937) à la forte dimension métathéâtrale 
mise en scène par Louis Jouvet au théâtre de l’Athénée, Jean Giraudoux  présente sa vision du
travail théâtral.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sur scène, il fait parler ses comédiens, qui jouent leurs propres rôles.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi, 
Raymone déclare   : «   Si la pendule sonne 102 heures, ça commence à être du théâtre   ».
                                                            
                                                                                
                                                                    La 
petite Véra renchérit   : «   C’est d’une simplicité enfantine le théâtre, c’est d’être réel dans 
l’irréel   ».
Ainsi, Victor Hugo, dans son ouvrage  Tas de Pierres   III  (1830-1833), propose une 
définition du théâtre propre à faire réfléchir le lecteur sur la part d’artifice et de vérité dans 
le «   pays   » du théâtre, allégorie du monde théâtral   : « Le théâtre n'est pas le pays du réel : il 
y a des arbres en carton, des palais de toiles, un ciel de haillons, des diamants de verre, du 
rouge sur la joue […]   ».
                                                            
                                                                                
                                                                      Dans cette définition, le substantif «   théâtre   » possède deux sens 
différents   : la syllepse de sens désigne d’une part l’art de la représentation mais aussi le lieu 
destiné à ces représentations.
                                                            
                                                                        
                                                                    Cette définition prend une forme antithétique   : l’auteur y 
oppose le «   réel   » (ce qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de 
représentation ou de mot) au «   vrai   » (ce qui est conforme à la vérité, à notre sentiment de 
réalité), c’est-à-dire à la vérité théâtrale.
                                                            
                                                                                
                                                                    A l’aide d’une phrase négative, l’auteur définit 
d’abord ce que le théâtre n’est pas.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, cette série de parallèles montre que tout au 
théâtre est mis en scène   : la peinture, les décors, l’appel à la danse et au chant, la gestuelle 
théâtrale qui se rapproche de la chorégraphie, la parole théâtrale plus travaillée que la parole
ordinaire, semblent être autant d’illusions et de conventions montrant que le théâtre n’est 
pas «   le pays du réel   » puisqu’il utilise des éléments de la réalité physique à des fins de 
représentation, c’est-à-dire d’imitation du monde réel.
                                                            
                                                                                
                                                                    De plus, «   du soleil sort de dessous la 
terre   »   : le traitement du temps au théâtre et l’éclairage sont des représentations 
symboliques qui s’opposent à l’idée de réel.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pourtant, le théâtre peut être défini comme «   Le 
pays du vrai : il y a des cœurs humains dans les coulisses, des cœurs humains dans la salle, 
des cœurs humains sur la scène ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Le rythme ternaire de la répétition de la formule «   cœurs 
humains   » souligne le battement de ces cœurs   qui apparaissent comme une métaphore pour
l’humanité et renforcent l’idée de   «   vrai   ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Grâce aux procédés utilisés au théâtre, on peut.
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- A propos du théâtre, Victor Hugo déclare : « Le théâtre n'est pas le pays du réel : il y a des arbres en carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous la terre. C'est le pays du vrai : il y a des coeurs humains sur la scène, des coeurs humains dans la coulisse, des coeurs humains dans la salle ».
 - « Le théâtre n'est pas le pays du réel: il y a des arbres de carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui dort de dessous terre. C'est le pays du vrai : il y a des coeurs humains sur la scène, des coeurs humains dans la coulisse, des coeurs humains dans la salle. » Vous montrerez comment cette opposition du réel et du vrai est mise en valeur dans les oeuvres que vous connaissez. (Ruy Blas, Do
 - « Le théâtre n'est pas le pays du réel: il y a des arbres de carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui dort de dessous terre. C'est le pays du vrai : il y a des coeurs humains sur la scène, des coeurs humains dans la coulisse, des coeurs humains dans la salle. » Vous montrerez comment cette opposition du réel et du vrai est mise en valeur dans les oeuvres que vous connaissez. (Ruy Blas, Do
 - « Le théâtre n'est pas le pays du réel il y a des arbres en carton, des palais de toiles, un ciel de haillons, des diamants de verre, du rouge sur la joue, du soleil qui sort de dessous la terre. C'est le pays du vrai il y a des corps humain sur la scène, des coeurs d'humain sur la scène, dans la salle, dans les coulisses. » Commentez cette affirmation de Victor Hugo qui vous invite à réfléchir à l'essence du théâtre : mauvaise copie de la réalité ou vérité profonde au-delà du clinqua
 - Dissertation sur le théâtre, les Fausses Confidences