Dissertation sur Les fleurs du mal de Baudelaire: un goût pour la laideur

« Français Mertens Adam 1G4 Les fleurs et le m al ap partienne nt à des champs lexicaux opposé s.

En un issant ces deux termes, Charles Baudelaire indique le sens de son projet po étique : tran sform er le mal en beauté es thétique .

Baudelair e est un poète français du XIXème s iècle, essentiellement connu pour son recueil « Le s Fleurs du Ma l », paru en 1857.

Cette œuvre novatrice , divisé e en 6 sections de poèmes , relat e une sorte de parcours moral et spirituel du poète , dont la première s ’intitu le « Spleen et Idéal ».

Le recueil connaît immédiatement un véritable scandale dans la société bourgeoise de l ’époque habituée à la poésie romantique .

Baudelaire a en effet un goût pour les sujets choquants : l’éroti sme , la laideur ou enco re le mal « Le poète sait descendre d ans la vie ; ma is c roye z que s ’il y co nsent , ce n ’est pas sans but , et qu ’il saura tirer profit de son voyage .

De la laideur et de la so ttise il fera naître un nouveau genre d’enchantement ».

Extrait de « l’Art romantique », nous a llo ns voir si ce jugeme nt sem ble reflé ter l’état d ’esprit du poète dans son recueil « les Fleurs du Mal ».

Dans une première partie , nous montrerons que le poète a un goût pour la laideur transfigurée en beauté et en art .

Nous nous intéresserons dans une seconde partie à une autre forme d ’aspi ration du poète , en quête d’un monde meilleur imaginaire et idéalisé.

Enfin, nous prendrons position en montrant que le Spleen , angoisse mélancolique , va guider Baudelaire tout au long d e son recueil .

Baudelaire ren ouvelle profondément la définition traditionnelle de la beauté .

Au travers de ses nombreux po èmes , l’auteur montre qu ’il est p ossible d ’extraire la beauté d u mal à partir de la laideur du monde e t des vices de l’homme. Il fait naître la beauté à tra vers des description s d e scè ne s qui d’ordi naire susci te le dégoût .

« Re mord posthume » est un sonnet de la section « Spleen et idéal ».

Il appartient au cycle consacré à Jeanne Duval , une des maitr esses de Baudelaire avec qui il entretient une relation passionnelle et destructrice .

Dans cette poésie il met en scène sa bien -aimée au sein d ’un tableau macabre .

Baudelaire crée une alchimie entre le côté sombre et l ’amour .

Comme da ns la plupart de ses poèmes , il arrive à transformer le mal et la laideur en art .

Il décrit sa maitre sse et l eur relation comme ténébreuse s.

Par exemple dans l e premier quatrain , Baudelaire met en scène la tombe de sa maitresse de manière élégante « au fond d ’un monument de marbre noir ».

Le marbre est en effet une pierre couteuse et rare , qui crée la beaut é et la rareté de son tom beau et qui le rend gracieux .

Dans le deuxième quatrain , il transforme à nouveau la laideur d ’une personne mouran te et fait u ne description du physique de sa maitresse en y introduisant des adjectifs tels que « charmant », « aventureuse ».

Une seconde poésie est égalem ent très significat ive de la démarche du poète : « Une Charogne ».

Elle est sans doute l ’un e des œuvre s les plus provoquant es de Baudel aire .

En effet celui -ci renverse l’image idéa le de la f emme e t de la nature en la rattachant à une cha rogne .

Ce poème décri t la promenade d ’un couple interrompue par la vision d ’horreur d ’un cadavre e n décomposition. Ce dernier est présent é comme le pers onnage principal de la poésie , où le rapport avec l ’amour est assez m acabre .

La charogne est présent ée dans un décor buc olique , idyllique « le s oleil rayonnai t », « au détour d’un sentier » qui contraste avec l ’immonde cadavre « cha rogne infame », « pourriture ».

Le poète extrait la beau té du mal et compare ce cadavre à une fleur : « comme une fleur s ’épanouir ».

Cet exempl e illustre bien le projet poétique de Baudelaire dans les Fleur s du Ma l, celui de transfigur er la laideur en beauté .

De plus il prouve ici sa modernité, en détournant les clichés de la poésie traditionnelle .. »