dissertation princesse de cleve
Publié le 16/12/2022
Extrait du document
«
Mme de Chartres choisit, pour sa fille, le prince de Clèves, à qui elle délègue son autorité
maternelle.
C’est un homme prévenant qui est très attentionné vis-à-vis de sa femme : il
accepte de l’emmener à la campagne quand elle le décide, et lui laisse une grande liberté de
mouvements.
Ce sont d’autres hommes qui oppressent la princesse de Clèves : notamment
le Vidame de Chartres, son oncle, dont l’influence s’étend sur la princesse pendant toute la
deuxième partie du roman, et même un peu après.
Il joue un rôle assez négatif puisqu’il
favorise les approches de son ami intime, le duc de Nemours.
Ce dernier est l’homme qui a
le plus d’influence sur la princesse, qui découvre par sa faute l’inquiétude lors de l’accident
de cheval, ou la jalousie lors de la découverte de la lettre.
La princesse ne maîtrise pas ses
émotions, qui sont toutes causées par le duc de Nemours En plus de la pression maternelle et
masculine, la princesse subit la pression de la cour.
En effet, c’est un monde d’intrigues,
porteur de beaucoup de jugements et de rivalités.
Le texte le dit clairement : « L’ambition et
la galanterie étaient l’âme de cette cour, et occupaient également les hommes et les
femmes ».
Tous les personnages sont soumis aux luttes pour le pouvoir, la princesse ne fait
pas exception.
Par exemple, lorsque le duc de Nemours vole, sous ses yeux, son portrait,
elle ne dit rien, craignant que cela dévoile publiquement sa passion.
Par ailleurs,
l’appartenance à la cour oblige la princesse à un certain nombre de mondanités qui la
forcent à être en présence du duc de Nemours, alors même qu’elle cherche à le fuir.
La lettre
trouvée à la fin de la deuxième partie du roman plonge la cour dans une effusion qui révèle
toute la condamnation qui attend une femme qui trompe son mari.
La princesse de Clèves ne
trouve aucun soutien, et se retrouve seule face à la puissance de la passion.Le personnage de
se roman semble donc soumis à de nombreuses pressions.
L’éducation de sa mère décide de
ses gestes et de ses actions, puis ce sont son mari et son oncle qui permettent ou interdisent
ses déplacements.
La princesse n’est pas non plus libre de ses sentiments, puisqu’elle est
éperdument amoureuse du duc de Nemours.
Enfin, elle n’a même pas la possibilité de se
confier, puisque la cour est un lieu de jugement où le secret est très difficile à tenir.
La
princesse de Clèves semble donc être victime de la société de son temps.
Cependant, la Princesse de Clèves lutte tellement contre ses sentiments qu’elle est
amenée à prendre seule des décisions.
Elle trouve ainsi une certaine autonomie de pensée et
d’action, bien que cette liberté ne s’exerce que dans les moments où la pression sociale est
la moins forte.
Tout d’abord, la Princesse parvient à s’éloigner très souvent de la cour.
Son
mari l’autorise très souvent à s’absenter, même s’il finit par condamner ce comportement
dans la troisième partie du roman : « Mais pourquoi ne voulez-vous point revenir à Paris ?
Qui vous peut retenir à la campagne ? Vous avez depuis quelque temps un goût pour la
solitude, qui m’étonne et qui m’afflige, parce qu’il nous sépare.
» Pour combattre sa
passion, la Princesse emploie tous les moyens qui sont à sa disposition : sa volonté de ne
rien dire, de ne rien montrer, sont des décisions autonomes.
En effet, même si elle suit
premièrement la vertu, la princesse ne manque pas d’intelligence.
Celle-ci a été favorisé par
sa mère, qui a cultivé son esprit pendant toute son éducation.
La princesse brille souvent
dans ses salons par ses paroles fines et élégantes.
D’un point de vue mondain, elle est
brillante.
Bien que son aventure amoureuse occupe la majeure partie du roman, il ne faut pas
oublier ces preuves d’autonomie et de subtilité.
Par ailleurs, si la princesse obéit à sa mère
dans la première partie du roman, subit son oncle pendant la deuxième, et risque de céder au
duc dans la troisième, c’est elle qui prend les décisions majeures de la quatrième partie, sans
jamais manquer de faire preuve d’esprit.Cet esprit se confirme lors de la réécriture, de
mémoire, de la lettre compromettante par la princesse, et le duc de Nemours.
M.
de Clèves
est présent, ce qui permet à son épouse de ressentir « une joie pure et sans mélange qu’elle
n’avait jamais sentie : cette joie lui donnait une liberté et un enjouement dans l’esprit »
(troisième partie).
La princesse n’est pas une demoiselle en détresse : elle est pleine de
ressources et sa pensée se libère progressivement des dominations extérieures.
C’est ainsi
qu’elle peut goûter aux plaisirs de l’amour sans tomber dans la galanterie : elle reste
maîtresse d’elle-même, bien qu’elle subisse la puissance de la passion.
Plusieurs scènes lui
permettent de constater l’amour du duc de Nemours, comme celle du tournoi : le duc porte
les couleurs qu’elle a déclaré préférer précédemment.
Les moments de bonheurs que se
ménage....
»
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