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Dissertation "la princesse de Clèves est-elle maîtresse de sa destiné?"

Publié le 01/06/2022

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« Sommes-nous maîtres de notre destinée ? Nombreux sont ceux qui se sont posé cette question mais la réponse reste ambiguë.

Pour Cicéron, « si tout arrive en vertu de causes antécédentes, tous les événements sont étroitement liés, naturellement enchaînés les uns dans les autres et, s'il en est ainsi, tout est soumis à la nécessité » et soutient donc que nous sommes maitre de notre propre vie.

C’est durant le siècle classique, sous l’influence du classicisme, dont les auteurs revendiquent la raison comme valeur première, du jansénisme, doctrine chrétienne qui prône la grâce et la prédestination, et de la préciosité, qui insiste sur la passion et l’expression des sentiments, que Madame de La Fayette (1634-1693) reprend ce questionnement dans son œuvre majeure, La Princesse de Clèves.

L’héroïne éponyme du roman, qui se déroule au XVIème siècle sous le cours d’Henri II, est une jeune fille vertueuse, mariée très jeune au prince de Clèves, qui tombera amoureuse du duc de Nemours.

Cette passion interdite la mettra dans une position difficile, où le choix entre la raison et la passion l’amènera à prendre des décisions.

Mais la princesse de Clèves est-elle maîtresse de sa destinée ? Le destin, en latin « fatum » qui a donné en français les concepts de fatalisme et de fatalité, est quelque chose, étymologiquement parlant, d’irrévocable.

La princesse de Clèves est amenée très tôt à devoir contrôlée sa propre vie et par extension sa destinée.

Tiraillée entre passion et raison, la princesse de Clèves est-elle réellement parvenue a contrôlé sa destinée ? Nous verrons tout d’abord, qu’en apparence, elle ne parvient pas à contrôler son propre destin mais que dans une certaine mesure, elle tente, au mieux, de le maîtriser. La princesse de Clèves ne maîtrise pas sa destinée, elle est soumise à sa condition de femme de la noblesse du XVIème siècle, elle est soumise à une éducation janséniste dont le maître mot est la vertu, et est Victime d’un coup de foudre orchestré et d’une passion irrépressible à l’égard de Mr de Nemours. La femme du XVIème siècle ne maitrise pas sa destinée, elle est soumise à de nombreuses règles notamment concernant le mariage et Mme de Clèves ne déroge pas à cette règle.

En effet, elle ne choisit pas son mari, c’est sa mère qui le fait pour elle : « Madame de Chartes […] ne trouvait presque rien digne de sa fille [concernant les propositions de mariages] », la jeune fille n’a pas son mot à dire et subit les décisions de sa mère.

De plus, Elle épouse un homme qu’elle n’aime pas, « [Mademoiselle de Chartres dit] qu’elle l’épouserait même avec moins de répugnance qu’un autre, mais qu’elle n’avait aucune inclinaison particulière pour [Mr de Clèves] », il n’était en réalité pas rare que le mariage soit principalement dans les intérêts des familles des deux intéressés et non pas au nom de l’amour.

Elle est donc soumise aux règles imposées aux femmes mais la société lui en impose d’autres concernant son rang.

Elle est obligée de faire de multiples apparitions, tout au long du roman, pour maintenir notamment les apparences.

Elle est notamment aller au mariage de Claude de France au Louvres, aux nombreuses réunions chez la reine dauphine et bien d’autres.

Si elle ne vient pas pour des raisons personnelles, elle doit se justifier, comme au bal du maréchal Saint André pour éviter Nemours, elle prétend être souffrante. Tous ces codes de conduite l’empêchent donc d’agir à sa guise. En plus de ces règles à suivre, sa mère lui a imposé dès son plus jeune âge une éducation stricte janséniste et dans une certaine mesure classique (dont la raison et le premier principe).

Elle occupe une place très importante dans la. »

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