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dissertation malade imaginaire

Publié le 18/06/2023

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« Dissertation - « Le Malade Imaginaire » Le Malade Imaginaire est une comédie-ballet en trois actes et écrite en prose par Molière. Donnée pour la première fois par la troupe de l’écrivain le 10 février 1673, c’est dans son théâtre à Paris que la magie opère.

Le publique est enchanté et adopte la pièce dès sa première représentation, qui connaît alors un succès fou.

Dans cette comédie de Molière, Argan est un hypocondriaque qui souhaite marier sa fille, Angélique, à un médecin totalement ridicule et sans intérêt, Thomas Diafoirus.

Toutefois, Angélique est folle amoureuse d’un autre homme, Cléante.

En parallèle, Argan devenu veuf a épousé Béline, une femme hypocrite qui simule des soins attentionnés, mais n'attend en réalité que la mort de son mari pour hériter de celui-ci.

Tout cela sans compter sur les nombreuses interventions de Toinette, la servante du malade, qui fait émerger la vérité sur tous les personnages au fur et à mesure de l’histoire.

A l’aube de sa mort, Molière compose cette comédie-ballet destinée à être jouée devant le roi.

Considérée comme la plus variée et surréaliste de toutes les pièces du célèbre dramaturge, cette satire de la médecine et de la société de l’époque clôture avec panache sa brillante carrière.

Nous nous demandons ainsi dans quelle mesure Le Malade imaginaire est la comédie la plus exceptionnelle de Molière.

Pour répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps que Le Malade imaginaire est une pièce d’une grande richesse comique, notamment grâce aux différents types de comique qui y sont employés, mais également car l’auteur attaque sa cible favorite : les médecins.

Dans un second temps, nous remarquerons que cette œuvre est un spectacle grandiose, d’une part car elle est destinée à être jouée devant le roi, mais aussi car c’est une comédie-ballet, donc un spectacle total.

Enfin, nous verrons que cette pièce est une comédie à la fois légère et grave.

En effet, des sujets tels que l’amour y sont évoqués, mais également d’autres plus sombres tel que la vieillesse, la maladie ou encore la mort. Tout d’abord ans cette pièce, différents types de comique sont employés.

En effet, le dramaturge met en exergue l’ironie, mais également d’autres comiques variés.

Ainsi pouvons-nous relever dans un premier temps qu’Argan court après Toinette « autour de sa chaise, son bâton à la main » (acte I, scène 5, l.386).

Cette didascalie met en avant le comique de geste très présent dans la pièce, où cavalcades, algarades et bastonnades sont jouées à de nombreuses reprises.

Un comique des noms propres prend également place dans cette pièce.

Ainsi, Molière affuble ses médecins de patronymes aussi ridicules qu'expressifs.

Le grand prescripteur de lavements est le docteur Purgon, nom fabriqué sur le mot « purge».

Chargé de les administrer, l'apothicaire s'appelle Fleurant, d'après le verbe «fleurer», sentir.

Diafoirus est construit sur le mot «foire», synonyme de diarrhée.

Quant à Béline, qui ne cesse d'appeler son mari son « fils » ou son « petit ami», son nom dérive de « bélin», un mouton; elle est celle qui bêle.

De plus, l’ironie est employée, notamment par Toinette : «Vivent les collèges, d'où l'on sort si habile homme!» (acte II, scène 5), s'exclame-t-elle pour se moquer de Thomas Diafoirus; ou encore : « Il y en a qui donnent la comédie à leurs maîtresses; mais donner une dissection est quelque chose de plus galant.

» (acte II, scène 5, 1.

259-260).

Béralde sait lui aussi être ironique quand, par exemple, il lance à l'apothicaire préposé au lavement: « On voit bien que vous n'avez pas accoutumé de parler à des visages.

(acte III, scène 4, 1.

239-240).

Certaines formules sont enfin plaisantes comme, par exemple, «vache à lait » (acte I, scène 2) ou « les grimaces d'amour ressemblent fort à la vérité; et j'ai vu de grands comédiens là-dessus» (acte I, scène 4).

Ainsi l’ironie des personnages et les comiques de gestes et de noms propres font du Malade Imaginaire une pièce d’une grande richesse comique. Enfin, l’auteur attaque sa cible favorite : les médecins.

En effet, ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans cette comédie : ce sont des personnages intéressés (Monsieur Purgon) ou pédants et prétentieux (Monsieur Diafoirus et son fils).

Nous pouvons lire « Plus, du vingt-huitième, une pris de petit-lait clarifié, et édulcoré, pour adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir le sang de monsieur, vingt sols » (acte I, scène 1, vers 39-42).

A travers cette citation, le médecin énumère une variété de synonymes pour tromper Argan ; ce champ lexical de la médecine est utilisé par Molière pour mettre en avant un médecin charlatant et trompeur.

Nous pouvons également mettre en avant cette citation de Thomas Diafoirus : « Avec la permission aussi de Monsieur, je vous invite à venir voir l’un des ces jours, pour vous divertir, la dissection d’une femme, sur quoi je dois raisonner.

» (acte II, scène 5, vers 256-258).

A travers cette scène, Diafoirus propose un rendez-vous galant à Toinette : aller voir une dissection.

Molière met ainsi en lumière l’équivalent qui associe les médecins à des assassins meurtriers, qui n’ont aucun cœur et qui sont prêts à tuer.

Enfin pouvons-nous lire : « Jamais il n’a voulu comprendre ni écouter les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle, touchant la circulation du sang, et autres opinions de même farine.

» (acte II, scène 5, vers 243-246).

A travers cette citation, Molière fait la satire de la médecine ; il met en exergue les médecins qui ne comprennent rien aux nouvelles découvertes, dénonçant ainsi l’obscurantisme des Diafoirus et des médecins de cette époque.

Ainsi, le dramaturge se moque des médecins et de leur pratique, faisant du Malade Imaginaire une pièce d’une grande richesse comique.

Néanmoins, au-delà d’être burlesque, cette pièce peut être qualifiée de fantastique. Tout d’abord, cette comédie est associée à un terme majeur : grandiose.

En effet, ce spectacle est destiné à être jouée devant le roi.

Nous pouvons donc lire : « Louis est le plus grand des rois ; Heureux, heureux qui peut lui consacrer la vie !.... »

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