Databac

Discours sur la couronne (extrait)DémosthèneLa première prière, Athéniens, que j'adresse

Publié le 22/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Discours sur la couronne (extrait)DémosthèneLa première prière, Athéniens, que j'adresse Ce document contient 682 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

« Discours sur la couronne (extrait) Démosthène La première prière, Athéniens, que j'adresse à tous les dieux et à toutes les déesses, c'est qu'une sympathie égale à celle que je ne cesse de témoigner à l'État et à vous tous, me soit aussi réservée par vous pour le présent débat ; puis, — chose qui vous intéresse surtout et touche à votre piété et à votre réputation —, que les dieux vous inspirent de prendre conseil, sur la manière dont vous devez m'écouter, non pas de mon adversaire (ce serait lamentable), mais des lois et de votre serment, où, à côté d'autres garanties de justice, est écrit également qu'il faut accorder attention semblable aux deux parties.

Cela signifie, non pas seulement n'avoir nulle opinion préconçue et attribuer à chacun une sympathie égale, mais aussi laisser chaque plaideur employer le plan et la défense qu'il a choisis et adoptés. Pour ma part, dans ce débat, j'ai, par rapport à Eschine, bien des désavantages, deux fort grands en particulier, Athéniens : l'un, c'est que je ne lutte pas pour un intérêt du même ordre : ce n'est pas en effet la même chose pour moi d'être privé de votre sympathie, et pour cet individu de ne pas l'emporter dans son accusation, pour moi...

je ne veux rien dire de fâcheux au début de mon discours...

mais lui ne risque que du superflu en m'accusant.

Le second point, c'est ce trait, naturel à tous les hommes, qui fait écouter avec plaisir les injures et les accusations, tandis qu'on se fâche contre qui fait son propre éloge.

Or ce qui cause du plaisir est le lot de cet individu ; il me reste ce qui (disons le mot) ennuie tout le monde.

Si, me méfiant de cela, je ne parle pas de mes actions, je passerai pour incapable de me débarrasser de l'accusation et de montrer ce pourquoi je demande une marque d'honneur.

Si j'en viens à mes actes et à ma politique, je serai bien souvent obligé de parler de moi-même.

J'essaierai donc de le faire avec le plus de modestie que je pourrai ; pour ce que l'affaire elle-même me forcera à dire, c'est lui qui mérite d'en porter la responsabilité, lui qui a monté un tel procès. J'imagine, Athéniens, que tous vous reconnaîtriez que ce procès m'est commun avec Ctésiphon et qu'il ne mérite pas de ma part une moindre attention.

Car il est dur et pénible de se voir privé de tout, principalement quand la cause en est un ennemi, mais, par-dessus tout, de l'être de votre sympathie et de votre affection, d'autant que les obtenir est plus précieux que tout.

Puisque c'est sur cela que porte le présent débat, je vous demandé et vous prie tous également de m'entendre dans ma défense contre l'accusation, conformément à la justice, comme l'ordonnent les lois que Solon, qui, le premier, les a établies, qui vous était dévoué et bon démocrate, croyait souveraines non seulement du fait qu'elles étaient écrites, mais aussi du fait que les juges avaient prêté serment ; ce n'est pas, à ce qu'il m'apparaît, qu'il se défiât de vous ; mais il voyait que le défendeur ne peut échapper aux imputations et aux calomnies qui font la force de l'accusateur du fait que celui-ci parle le premier, à moins que chacun de vous, les juges, ne conserve sa piété envers les dieux pour assurer un accueil sympathique aux droits de celui qui parle le second ; et ne se montre pour les deux parties un auditeur égal et impartial avant de rendre son verdict sur l'ensemble.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles