Dioclétien par Guillaume CardasciaProfesseur à la Faculté de Droit et des

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Empereur romain (284/305). D'humble naissance, il s'éleva peu à peu dans la hiérarchie militaire et servit avec distinction sous Probus et Aurélien. Après le meurtre de Numérien (sept. 284), il fut proclamé empereur par l'armée d'Orient à Chalcédoine. En 285, il s'associa Maximien Hercule, se réserva pour lui-même l'Orient et donna l'Occident à Maximien. D'un esprit logique et organisateur, Dioclétien se donna pour mission de réformer l'Empire en établissant une monarchie absolue centrée sur l'empereur, considéré comme une personne sacrée et quasi divine. En accord avec Maximien ils s'adjoignirent en 293 deux autres empereurs, ce qui institua la « tétrarchie », c'est-à-dire un « gouvernement à quatre », avec deux augustes : Dioclétien (pour l'Orient), Maximien (pour l'Italie et l'Afrique), et deux césars : Constance (pour la Bretagne, la Gaule et l'Espagne), Galère (pour l'Illyrie et les régions danubiennes). Dioclétien se réservait en outre la suprématie sur l'ensemble. Cette répartition de l'autorité permit à l'Empire de remporter sur toutes les frontières de brillants succès. À l'intérieur, Dioclétien procéda à d'importantes réformes administratives, fiscales et économiques, en particulier la réforme de l'administration provinciale par l'institution des diocèses, et le célèbre édit du maximum, qui fixait une limite supérieure aux prix et aux salaires (301). Pendant longtemps, les chrétiens jouirent de la paix sous son règne. Mais, en 303, Dioclétien déclencha contre l'Église une violente persécution qui devait durer dix ans. Malade, il abdiqua à Nicomédie le 1er mai 305 ainsi que Maximien Hercule, et passa les dernières années de sa vie dans son palais de Split sur la côte dalmate.