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Désobéissance civile, Thoreau, critique

Publié le 12/04/2022

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thoreau

« Titre : La désobéissance civile, une révolte civile. Chapeau/sous-titre : Juste après la victoire des Etats-Unis à la guerre américano-mexicaine en 1848, l’essayiste et philosophe américain Henry David Thoreau offre une critique radicale, rationnelle et construite de la démocratie afin de dénoncer les injustices imposées par l’Etat. Qu’est-ce donc que la démocratie ? Une définition typique retrouvable dans n’importe quel dictionnaire serait la suivante : La démocratie est un gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple.

Elle implique un état social caractérisé par le fait que tous sont égaux devant la loi, que tous possèdent les mêmes droits, que les fonctions sont accessibles à tous. Mais cette définition correspond-elle vraiment à la démocratie dont aspirent les hommes aujourd’hui ? C’est dans une ambiance d’après-guerre que Thoreau manifeste sa colère envers le système gouvernemental de son pays.

Selon lui, « Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins », une citation qui suggère que l’auteur est anarchiste mais bien au contraire, ne l’est pas.

Il entend par cette citation que l’intervention de l’Etat n’est qu’une obstruction au développement intellectuel et moral de l’homme dans une société.

En effet, il critique la relation établie entre les dirigeants et les citoyens : « Le citoyen doit-il un seul instant, dans quelque mesure que ce soit, abandonner sa conscience au législateur ? ».

Un homme doit pouvoir réfléchir et agir par soi-même et pour ce en quoi il croît être juste et à tout moment.

Dans le gouvernement actuel, si une guerre éclatait, ce ne serait pas la décision des citoyens mais bien celle des dirigeants.

Comment est-ce qu’une si petite poignée d’hommes arrive à imposer sa volonté à un pays entier ? Ceci est davantage problématique parce que le dirigeant est lui aussi un homme, les prises de décisions sont de loin les meilleurs et les inégalités surgissent.

C’est ainsi que Thoreau dénonce l’échec de l’Etat, l’Etat a réduit le corps des hommes à de simples machines, sans aucun libre exercice du jugement ni du sens moral.

« Ce gouvernement n’a pas même la vitalité et la force d’un seul homme vivant : car un homme seul arrive à le plier à sa volonté » Une démonstration qui ne peut être qualifiée que de grandiose et magistrale. Mais il n’en finit pas là.

Il enchaîne sa thèse par la question suivante : l’Etat à lui seul est-il fautif ? La réponse est Non.

Et dans cette seconde partie, il critique non plus l’Etat mais les hommes, les citoyens du pays, ses confrères.

Tout homme né dans ce monde est doté d’une conscience qui lui permet de se battre pour ses convictions, ce en quoi il croît être juste.

Et si l’Etat est fautif, il faut lui en tenir tête.

Certes, au nom de l’ordre et du gouvernement civil, « on nous oblige à rendre hommage à notre pusillanimité et à la soutenir » et si un homme refuse de la soutenir, le titre d’hors-la-loi leur est attribué.

Mais vaut-il vraiment la peine de perdre sa dignité et son humanisme pour éviter de porter un simple titre dégradant à l’œil de la société ? « Après la première rougeur du péché vient l’indifférence ; et d’immoral il devient amoral ».

C’est ainsi qu’il dénonce les actes répréhensibles des citoyens, l’inaction envers les injustices et l’acceptance de ces dernières.

Ce qui rend cette réflexion de la part de l’auteur encore plus remarquable, est que la solution proposée à un gouvernement sain et une démocratie riche est parvenue sous la forme d’une critique.

L’engagement, ou autrement dit la désobéissance civile est la solution. La démocratie ne représente plus un gouvernement où la majorité est souveraine, elle représente la justice voulue par ses citoyens. Jacques Zhang. »

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