Des assiettes et des platscélèbres dans le monde entierC'est en Chine que fut mise au point,durant le premier millénaire de notreère, la technique de la porcelaine.

« 1 / 2 Des assiettes et des plats célèbres dans le monde entier C'est en Chine que fut mise au point, durant le premier millénaire de notre ère, la technique de la porcelaine.

En France, la découverte en 1768 du gisement de kaolin de Saint-Yrieix (à 40km au sud de Limoges) donne la possibilité à Turgot, intendant du Limousin, de créer une fabrique de porcelaine dure.

Depuis, la réputation de Limoges a franchi les frontières, et les services limougeauds sont vendus dans le monde entier.

Pour fabriquer cette substance dure, brillante et translucide qu'est la porce­ laine, il est nécessaire de mélanger trois roches: le kaolin (une argile blanche très fine), le feldspath et le quartz.

Les pièces en pâte de porce­ laine sont moulées (c'est le coulage) ou tournées (le calibrage).

Si l'artisan tournait autrefois à la main, cette opération est maintenant entièrement automatisée.

Après le garnissage, qui consiste à placer anses, becs et bou­ tons, est exécutée une première cuis­ son, le «dégourdi))' à une tempéra­ ture de 980 °C.

Au terme de cette cuisson de 10 heures, la pâte s'est déshvdratée et s'est transformée en un biscuit dont la porosité permettra la fixation de l'émail.

Les pièces sont alors plongées dans le bain d'émail, puis réenfournées, avant d'être sou­ mises au "grand feu» (1400 °C).

Si les procédés de décoration sont aussi, pour une bonne part, automatisés, les techniques nouvelles n'en conservent pas moins la richesse des coloris.

Le décor à la main reste toutefois néces­ saire; seul le «peintre-fileur» sait faire montre du toucher de main et de la régularité qu'exigent l'exécution d'un motif floral original ou l'applica­ tion d'initiales sur l'ensemble des pièces d'un service.

La visite du musée Adrien-Dubouché (place Winston-Churchill) et de ses IOOOOpièces de céramique permet de mieux appréhender l'extrême diver­ sité des techniques et des styles à travers le monde ; la porcelaine y est bien sûr en bonne place.

L'émaillerie--------­Si c'est à la porcelaine que Limoges doit sa réputation, il ne faut pas oublier qu'une autre tradition, celle de l'émaillerie, est transmise dans cette ville depuis le haut Moyen Âge.

Une technique originale, celle des "émaux champlevés», valut en parti­ culier à l'abbave Saint-Martial une renommée justifiée.

L'émaillerie champlevée représente une évolution de l'émaillerie cloisonnée, en ce sens qu'elle suhstitue le cuivre à l'or et à l'argent employés précédemment pour retenir la matière vitrifiée.

De nombreux émailleurs ouvrent leur porte aux visiteurs.

Par ailleurs, les vitrines du Musée municipal présen­ tent une remarquable collection d'é­ maux limousins du xne au xvm• s. 2 / 2. »