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Démontrer, est-ce persuader ?

Publié le 15/05/2020

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« DIRECTION DE RECHERCHE • Peut-on opposer persuader et démontrer selon les caractéristiquessuivantes?— Persuader relèverait de mise en œuvre d'opérations qui ne s'adresseraientpas uniquement à la raison, mais aussi à la sensibilité, au désir, à despuissances personnelles.— Démontrer relèverait uniquement de la raison, provoquerait un assentiment nécessaire quelle que soit la personne à qui est adressée la démonstration (pourvu qu'elle la comprenne).• Démontrer relève-t-il effectivement de l'impersonnel?Les exigences de la démonstration s'imposent-elles nécessairement ?Peut-on démontrer la légitimité de la valeur de la démonstration elle-même? (Cf.

la problématique nietzschéenne)— Tenter de démontrer les principes mêmes de la démonstration ne serait-ce pas tomber dans la grave faute(précisément logique!) de « la pétition de principe » (puisque l'on devrait mettre en œuvre dans la démonstration cequi est précisément à démontrer)?— Volonté de puissance, tome I, I.

I, § 114 :« Est vrai, ce qui peut être démontré »...

« C'est une définition arbitraire du mot « vrai », elle ne peut pas sedémontrer.

C'est comme si on disait simplement : « Cela doit passer pour vrai, cela doit s'appeler le vrai...

L'arrière-pensée, c'est que cette appréciation du concept du « vrai » est utile; car le démontrable fait appel à ce qu'il y a deplus commun dans les cerveaux, à la logique.

Aussi n'est-ce naturellement rien de plus qu'une norme utilitaire dansl'intérêt du plus grand nombre.

»— Voir le texte de Nietzsche donné à Strasbourg (Séries C et D).— « Si le principe de contradiction est, selon Aristote, le plus sûr de tous les principes, s'il est le dernier et le plusfondamental, celui où se ramènent toutes les démonstrations, s'il porte en lui le principe de tous les autres axiomes,on devrait tenir un compte d'autant plus rigoureux de ce qu'il présuppose déjà d'affirmations, au fond.

Ou bien ilconsiste à affirmer une autre chose au sujet de ce qui est véritable, de l'être, comme si l'on en avait d'autre partune connaissance préalable — je veux dire comme si l'on savait qu'on ne peut pas prêter à l'être des attributscontradictoires ou bien ce principe signifie qu'on ne doit pas lui prêter des attributs contradictoires.

La logique, ence cas, serait un impératif, destiné non à nous mener à la connaissance du vrai, mais à définir, à combiner ununivers que nous avons le devoir de tenir pour vrai.

»Extrait de : La Volonté de puissance, tome I, 1.

I, § 115.• Consulter La Généalogie de la morale de Nietzsche. Penser par soi-même Suffit-il de démontrer une idée pour que toute autre personne la reconnaisse nécessairement comme vraie ? Enthéorie, cela devrait être le cas : la démonstration expose un cheminement contraignant, aboutissant à uneconclusion nécessaire, c'est-à-dire qui ne peut être autre qu'elle n'est.

En conséquence, quelle que soit la personnequi fait la démonstration, le cheminement reste le même, et tout homme peut et doit le reproduire en lui.

Toutedémonstration est ainsi une invitation à penser par soi- même.

En ce sens, la démonstration est le contraire d'unargument d'autorité , dans lequel on tire argument de l'autorité de la personne qui parle pour prouver la vérité de ce qu'il dit (« c'est vrai, parce que c'est lui qui le dit ! »). Querelles et controverses Pourtant, le cheminement de la démonstration est parfois difficile à suivre.

Ses conclusions choquent le senscommun, le doute persiste.

Il existe de même des querelles et des controverses entre philosophes qui montrent qu'ilne suffit pas de démontrer une idée pour que tous s'accordent.

Et ces querelles sont si nombreuses qu'ellessemblent même être la règle, au point de douter des pouvoirs de la raison.. »

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