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Deirdre des douleursJohn Millington SyngeScène finale (traduction de Marie Amouroux)Conchubor.

Publié le 23/05/2020

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« Deirdre des douleurs John Millington Synge Scène finale (traduction de Marie Amouroux) Conchubor.— Vous pouvez pleurer pendant quelque temps, si vous voulez, mais bientôt viendra le jour où vous commencerez à avoir pitié d'un homme qui est vieux et désolé, et Grand Roi aussi...

N'ayez pas peur de moi, car j'aime à voir que vous avez grande pitié pour les trois qui ont été vos amis en Alban. Deirdre.— J'ai pitié, sûrement...

J'ai tellement pitié, ce soir, en pensant à Naisi, que je pourrais enfoncer mes dents dans le c œur d'un roi. Conchubor.— Je sais bien que la pitié est cruelle puisque c'est ma propre pitié pour moi-même qui a tué Naisi. Deirdre.— Ce sont mes paroles sans pitié qui ont conduit Naisi à une mort qui n'aura pas sa pareille jusqu'à la fin de la vie et des temps.

Mais qui donc aura pitié de Deirdre qui a perdu la caresse des lèvres de Naisi sur son cou et sur ses joues, pour toujours ? Qui aura pitié de Deirdre qui a perdu le crépuscule dans les bois avec Naisi, quand les hêtres étaient de l'argent et du cuivre, et les frênes de l'or fin ! Conchubor.— C'est moi qui saurai comment avoir pitié de vous et prendre soin de vous, car j'ai déjà un fardeau de tristesse qui me fait penser, cette nuit, que ce serait mieux pour moi d'être dans la tombe et Deirdre pleurant sur moi, et que ce fût Naisi qui vécût vieux et désespéré. Deirdre.— C'est moi qui suis désespérée, moi Deirdre, qui ne vivrai pourtant pas jusqu'à ce que je sois vieille. Conchubor.— Vous ne serez pas désespérée longtemps, et moi j'ai passé sept ans à me dire : “ C'est un beau jour pour Deirdre dans les bois d'Alban ” ; ou encore “ Comment Deirdre dormira-t-elle cette nuit avec le bruit de feuilles humides et de branches remuées par le vent du nord ? ” Ne brisez pas ma vie, ne vous abandonnez pas à votre chagrin puisque la joie et la douleur flambent et s'éteignent comme de la paille brûlant dans le vent d'est. Deirdre.— En a-t-il été ainsi pour votre chagrin quand nous sommes partis de Slieve Fuadh, Naisi et moi, et que nous nous sommes embarqués pour l'Alban ? Conchubor.— Il y a un chagrin qui ne finit pas, assurément, celui d'être vieux et solitaire.

Mais vous et moi, nous aurons un peu de paix à Emain et des joueurs de harpe et les anciens conteront des légendes à la tombée de la nuit.

J'ai fait construire des chambres pour nous deux, Deirdre, avec de l'or sur les murs, et des plafonds incrustés de bronze.

Il n'y a jamais eu une reine dans tout le pays de l'est qui ait demeuré dans un palais comme celui qui vous attend à Emain.. »

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