Décoloniser, est-ce désaliéner ?

« CORRECTION DE DEVOIR.

REDIGE PAR MAHORO Brégui Eloi SUJET : décoloniser, est -ce désaliéner ? Dans leurs relations avec les autres , certains peuples cultivent et manifestent la volonté de puissance et domination qui débouche sur la colonisation.

A.

La colonisation ou la domination d’un peuple par un autre Coloniser, c’est transformer un pays en colonie, c’est -à -dire son occupation et son administration par une nation étrang ère dont il dépend sur le triple plan politique, économique et culturel .

1.

Domination au plan politique Chez le peuple colonisé, o n observe l’absence du pouvoir d’auto -détermination politique.

Il est sous la tutel le du pouvoir colonisateur et est administré depuis la métropole, par une autorité locale ou indigène interposée (style de colonisation anglaise) .

Dans certains cas, les dirigeants politiques sont des expatriés (style de colonisation française) .

Tout compte fait, le peuple colonisé ne se gouverne pas et n’est pas souverain.

2.

Domination au plan économique Les richesses aussi bien matérielles qu’humaines du peuple colonisé ne lui appartiennent pas.

Elles sont la propriété exclusive du colonisateur qui les utilise à son gré pour développer et faire prospérer la nation colonisatrice au détriment du peuple colonisé .

3.

Domination au plan culturelle Pour le colonisateur, le peuple colonisé n’a pas de civilisation ou de culture ; pour cela, il lui dénie l’humanité .

Par exemple, selon MONTESQUIEU (1689 -1755), ( écrivain français .

Académie française ) : « ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête [ …] Il est impossible que nous supposions que ces gens -là soient des hommes » .

( De l’esprit des lois , XV, 5).

D ans son sillage, HEGEL (1770- 1831) dit de l’homme n oir, qu’ « on ne peut rien trouver dans son caractère qui s’accorde à l’humain » .

( La Raison dans l’histoire ).

Il en résulte qu’un tel être mérit e d’être humanisé, c’est-à -dire lui imposé une culture ou le coloniser.

Compte tenu du fait que, le peuple colonisé ne se gouverne pas, est dépossédé de ses richesses aussi bien que de sa culture ; il s’ensuit que, être colonisé c’est être aliéné.

Le colonisé ne s’appart ient pas et est étranger à lui- même.

Mais , de tous les êtres, l’humain seul étant mû par une certaine propension à la liberté, alors une dynamique de décolonisation débouchant sur la dés aliénation s’amorce.

B.

Décoloniser : c’est désaliéner Le fait de d écoloniser consiste pour le peuple colonisé à s’accorder l’auto- détermination politico-économique et à se réapproprier sa culture.

1.

L’auto -détermination politique Le fait de décoloniser co nfère au peuple colonisé le pouvoir d’auto -détermination politique.

Comprenons par là, la capacité qu’a l’ancien peuple colonisé à se donner un pouvoir politique souverain ou à choisir, de son propre chef, ses dirigeants et surtout de se gouverner.

Le subs trat des relations internationales à travers l’ONU est alors l’affirmation de la souveraineté de chaque entité étatique présente sur l’échiquier international.

Cette coexistence d’Etats juridiquement égaux entre eux a pour corollaire, l’existence de règles ayant vocation à protéger le domaine souverain de chaque État.

L’un des principes fondateurs des nations unies est sans conteste, celle de l’interdiction de l’ingérence dans les affaires intérieures et l’interdiction du recours à la force contre l’intégrité d’un autre État.

La politique intérieure aussi bien extérieure de chaque État relève de sa compétence exclusive. »