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DÉCAVÉ2, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif masculin.

Publié le 06/12/2021

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DÉCAVÉ2, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif masculin.  

I.—  Participe passé de décaver2* 

II.—  Adjectif et substantif masculin. 

A.—  Qui a perdu toute sa cave (confer cave4 ), tout son argent au jeu. Joueur décavé. Gonçalves reconnut le joueur décavé qu'il avait secouru au cercle le soir de son arrivée à Lisbonne (PAUL MORAND, l'Europe galante,  1925, page 96 ). 

—  Emploi comme substantif masculin. Eugène, le décavé de soixante mille francs, est en train de solliciter et d'obtenir une place (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1868, page 416 ). Un décavé, qui avait eu des différences énormes au baccara, pendant trois mois (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, L'Endormeuse, 1889, page 1174 ). 

B.—  Au figuré, familier.  Qui a perdu toute sa fortune, qui est ruiné : 

Ø 1. Nobles décavés, académiciens chasse-galette, journalistes à court d'argent, dames du monde ruinées, s'adonnent à cette profession [d'aménageur de milliardaires] ...

LÉON DAUDET, L'Amour est un songe,  1920, page 221. 

—  Emploi comme substantif masculin. 

Ø 2. À deux heures, plus rien, l'effondrement, le reste de la nuit passée pour le décavé à se demander où il trouvera de quoi faire honneur au chèque et à sa signature, la matinée employée en démarches vaines!

PAUL BOURGET, La Geôle,  1923, page 157. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9. 

 

Forme dérivée du verbe \"décaver\"

 décaver

DÉCAVER2, verbe transitif.  

JEUX.  

A.—  Emploi transitif.  [À certains jeux de cartes comme le brelan, la bouillotte, le poker, à la roulette]  Gagner toute la cave d'un joueur, toute la somme d'argent mise en jeu par celui-ci. Décaver un adversaire. Antonyme : caver2 (confer aussi cave4 ).  [Le pigeon] gagne; il s'anime [au jeu] , il perd; il veut se rattraper; on le décave (HOGIER-GRISON  (PSEUDONYME COLLECTIF), Les Hommes de proie, Le Monde où l'on triche, 1886, page 212) : 

Ø Une nuit, Maxime fut si rapidement décavé chez une dame où l'on jouait jusqu'au jour, qu'il éprouva une de ces colères muettes de joueur dont les poches sont vides. Il eût donné tout au monde pour pouvoir jeter encore quelques louis sur la table.

ÉMILE ZOLA, La Curée,  1872, page 514. 

—  Par extension.  Ruiner. Une église, des écoles, une cure et je ne sais quelles autres fondations pieuses qui l'ont décavé (LÉON BLOY, Journal,  1894, page 141 ). 

B.—  Emploi pronominal.  Perdre toute sa cave au jeu, s'y ruiner. « On ne peut pas toujours perdre », vous disent ces vieux messieurs de stations balnéaires, dont le bruit court qu'ils se sont décavés, étant jeunes (PAUL-JEAN TOULET, Mon amie Nane, 1905, page 128 ). 

Remarque : DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 et DICTIONNAIRE DE LA LANGUE VERTE  (HECTOR FRANCE) 1907 attestent le dérivé populaire décavage, substantif masculin  État du joueur qui a perdu toute sa cave, qui est décavé. 

 

 

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