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Déby, Idriss

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Déby, Idriss (1952- ), général et homme d’État tchadien, président de la République du Tchad depuis 1996.

2   L’ARRIVÉE AU POUVOIR PAR LES ARMES

Né à Fada, dans la région de l’Ennedi (nord-est du Tchad), Idriss Déby est le fils d’un berger de confession musulmane de l’ethnie Zaghawa. Il embrasse la carrière militaire en intégrant l’école d’officiers de Ndjamena. Après avoir obtenu une licence de pilote professionnel en France, il aide Hissène Habré, auquel il est apparenté, à prendre le pouvoir en 1982.

Promu commandant en chef de l’armée (1983), Idriss Déby a à son actif les grands succès tchadiens contre l’invasion libyenne. Il poursuit sa formation militaire à Paris, tandis que ses rapports avec Hissène Habré se détériorent. En 1989, accusé de complot, il fuit au Soudan, où il forme sa propre armée, le Mouvement patriotique du salut (MPS). En mars 1990, il tente sans succès d’envahir le Tchad à partir du Soudan. Lors d’une seconde tentative, en novembre 1990, il parvient à chasser Hissène Habré du pouvoir et du pays.

3   LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE

En mars 1991, Idriss Déby, qui incarne l’espoir après le régime autoritaire de Hissène Habré, accède logiquement à la présidence. Une fois au pouvoir, il privilégie les Zaghawa et doit faire face à la résistance armée des fidèles de l’ancien président et d’autres groupes rebelles. Par la suite, sous la pression de la France, il autorise la rédaction d’une Constitution instituant le pluralisme politique, qui est approuvée au début de l’année 1996. Quelques mois plus tard, il remporte la première élection présidentielle du pays.

Accusé de nombreuses entorses aux droits de l’homme, Idriss Déby bénéficie néanmoins du soutien de Paris, le Tchad se positionnant au centre du dispositif militaire français en Afrique. Pragmatique, il est également en bons termes avec la Libye et avec le leader islamiste soudanais Hassan al-Tourabi. Fin politique, il parvient à désunir l’opposition tchadienne. En mai 2001, il est réélu à la présidence de la République au premier tour de l’élection présidentielle, avec 67,35 p. 100 des voix.

4   UN POUVOIR DE PLUS EN PLUS CRITIQUÉ

S’il est de plus en plus critiqué sur le front de la démocratie, des droits de l’homme et de la pauvreté, Idriss Déby parvient à stabiliser le pays en signant la paix avec la rébellion en 2002, et obtient le feu vert de la Banque mondiale pour l’exploitation des gisements pétroliers du pays. Menacé par les rivalités qui animent le pouvoir, il fait approuver par référendum en juin 2005 un amendement constitutionnel abrogeant la limitation du nombre de mandats présidentiels et l’autorisant à briguer un troisième mandat. Il est réélu en mai 2006, à l’issue d’un scrutin boycotté par l’opposition, dans un contexte marqué par une tentative de coup d’État menée en mars-avril 2006 par les rebelles du Front uni pour le changement (FUC).

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