De tout ce que je suis ou de ce que je possède,que puis-je considérer comme véritablement à moi?

« De tout ce que je suis ou de ce que je possède, que puis-je considérer comme véritablement à moi? Introduction La tradition ascetique invite à se passer de toute possession.

Elle semble aujourd'hui peu compatible avec la mentalité dominante.

D'où l'intérêt du sujet: qu'est-ce qui constitue ma propriété la plus essentielle? 1.

Ce que je possède - Dès l'Antiquité (épicurisme et stoïcisme), insistance sur l'inutilité de posséder quoi que cc soit: • dans la cité de Platon, les classes supérieures ne possèdent rien.

- Que puis-je posséder? Des signes de richesse, de standing (voiture, vêtements, maison, œuvres d'art).

Renvoient-ils à moi seul, ou, à travers moi, à la société? • rappeler la différence établie par Rousseau entre l'être et le paraître, par lequel l'homme moderne est toujours hors de soi (la propriété comme aliénation de l'authenticité de l'être); • montrer que les valeurs attribuées aux possessions de cet ordre sont déterminées par le groupe social (cf Pierre Bourdieu: La distinction).

L'avoir serait donc toujours signe d'aliénation, même volontairement consen­ tie.

Il n'en reste pas moins qu'il peut apporter des satisfactions au sujet s'il lui paraît obtenu par son travail.

- On doit toutefois reprendre un point de vue quelque peu rousseauiste pour se demander si l'insistance contemporaine sur l'avoir (la société de consommation) ne vient pas combler un manque à être.

11.

Ce que je suis Un corps, mais: • son aspect initial ne dépend pas de moi (hérédité), • son entretien ou son développement ne dépendent pas de moi non plus (l'équilibre physique est une notion culturelle et historiquement variable).

Une conscience (importance du cogito) mais on peut également affirmer que: • toute conscience est conscience de classe (Marx), • c'est plutôt dans mon inconscient que se trouverait ce qui peut être à moi le plus authentiquement (Freud).

III.

Ce qui me semble être à moi l'est par les autres - Je est un autre (Rimbaud): cela renvoie non seulement à l'existence de. »