De la Nature (fragments)ParménideII-IIIEh bien donc !

« 1 / 2 De la Nature (fragments) Parménide II-III Eh bien donc ! Je vais parler ; toi, écoute et recueille mes paroles. Elles t'apprendront quelles sont les deux seules voies de recherche qu'on puisse concevoir. L'une dit que “ l'Être ” est et qu'il n'est pas possible qu'il ne soit pas. C'est la voie de la Certitude, car elle accompagne la Vérité. L'autre dit que le “ Non-être ” n'est pas et qu'il est nécessaire qu'il ne soit pas.

Cette voie, je te déclare que c'est un sentier étroit où il n'y a absolument rien à apprendre, car tu ne peux ni penser le Non-être (c'est chose irréalisable) ni le dire.

Car c'est la même chose que penser et “ penser ” l'Être. VIII Il nous reste une seule voie à parcourir : l'Être est.

Là, les signes sont très nombreux, qui indiquent qu'étant sans naissance il est aussi sans mort, puisque complet, immobile, éternel. On ne peut dire qu'il a été ou qu'il sera, puisqu'il est tout entier présent, un, continu. Quelle naissance lui chercherais-tu ? Quelle croissance et venue d'où ? Du Non-Être ? Je ne te laisserai pas le dire ni le penser car il n'est pas dicible ni pensable que l'Être ne soit pas.

Quelle nécessité l'aurait fait surgir ou plus tard ou plus tôt, s'il avait commencé à partir de rien ? Ainsi donc, il est nécessaire qu'il soit absolument ou ne soit pas du tout. Et nulle force de conviction ne persuadera jamais de laisser dire que, à partir pourrait naître quelque chose à côté de lui. 2 / 2. »