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Darius Ier

Publié le 16/05/2020

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Roi de Perse (522/486 av. J.-C.). Fils du satrape de Parthie, il appartenait à une branche collatérale de la famille royale des Achéménides. Après s'être imposé par la force à la mort de Cambyse (522), Darius étendit la domination perse en Asie (expédition dans la vallée de l'Indus et exploration du golfe Persique) et en Europe (annexion de la Thrace, protectorat sur la Macédoine). Entre 499 et 494, il dut étouffer le soulèvement des cités grecques d'Ionie, aidées par Athènes. Décidé à porter la guerre en Grèce même, il envoya une expédition en mer Égée, qui fut repoussée par les Athéniens à Marathon en 490. Darius Ier fut le véritable organisateur de l'Empire perse, divisé en vingt satrapies, dont les responsables (les satrapes) disposaient des pouvoirs civils et militaires. Mais ils étaient surveillés par des inspecteurs royaux. Il eut Xerxès Ier comme successeur.

« Darius Ier Darius fut incontestablement un des plus grands hommes d'État de l'Antiquité.

Il appartenait à la haute féodalitéperse qui, après avoir conquis, sous la conduite de Cambyse II, le premier roi de Perse, l'empire de Babylone, laLibye et l'Égypte, cherchait à s'opposer à la politique monarchique du roi qui se trouvait être, à ce moment, lemaître de toute l'Asie Antérieure jusqu'à la mer Caspienne et l'Indus. Lorsque Cambyse mourut en 522 av.

JC, les Mèdes voulurent reprendre en mains le pouvoir en portant au trône lemage Gaumata.

Mais une conjuration des sept plus grands féodaux de la Perse le renversa et donna la couronne àDarius. Issu d'un mouvement d'opposition féodal, Darius, sitôt devenu roi, s'engagea dans une politique impériale decentralisation.

En Perse, rompant avec la tradition féodale, au lieu d'apparaître comme le premier des nobles il sedonna comme le représentant d'Ahouramazda.

Il ne prétendait point être la divinité incarnée, mais l'élu de Dieu.

ABabylone il était l'élu de Mardouk, en Égypte, celui d'Amon et de Neït.

En Asie Mineure, il allait s'efforcer de répandrele zoroastrisme qui, par son mysticisme et ses tendances démocratiques répondait aux sentiments des citésgrecques d'Ionie.

Partout en Égypte, comme en Chaldée et en Asie Mineure, il allait s'attacher à faire des grandssanctuaires des centres d'influence perse. Son empire était trop vaste pour être soumis à des institutions centralisées.

Darius conserva donc, dans les payssur lesquels il régnait, les institutions nationales.

Mais par-dessus elles, il voulut appuyer son pouvoir sur un mêmeprincipe, la loi d'Ahouramazda, laquelle, transposée sur le plan du droit public se rencontrait étroitement avec lesidées qui, depuis deux mille ans, constituaient la base du pouvoir monarchique en Égypte : “ j'ai marché suivant lajustice et l'équité, dit Darius, je n'ai commis de violence ni contre l'orphelin, ni contre le pauvre (...) j'ai aimé lajustice, je n'ai pas aimé le mensonge (...) J'ai strictement puni le menteur, mais celui qui labourait son champ je l'airécompensé.

” Pour étendre la loi d'Ahouramazda à tout l'empire, Darius identifia Ahouramazda, Mardouk et le dieu trinitaireégyptien Osiris-Amon-Rê, représenté par le bœuf Apis.

Ainsi par-dessus les divinités de tous ses pays, considéréscomme égaux entre eux, Darius allait chercher à leur donner une unité religieuse en s'efforçant, comme Ramsès IIl'avait déjà tenté, de réunir les grands dieux des principales religions en un dieu unique. Ce syncrétisme apparaissait comme d'autant plus étroit que la morale égyptienne et la morale zoroastrienne étaienttrès voisines.

Elles se rejoignaient sur le plan du droit public.

Comme le pouvoir des pharaons égyptiens, l'autorité deDarius n'avait rien du “ bon plaisir ”.

Elle différait essentiellement en cela du pouvoir des rois assyriens qui reposaitsur la force et la terreur. Le roi était l'expression même de la justice.

Il était le protecteur de ses sujets, ce pourquoi il rendit aux peuplesleurs dieux, dont les Babyloniens les avaient privés.

Le roi sans doute, puisque élu par Dieu, était tout-puissant,mais il était aussi souverainement juste.

Pour faire triompher la justice, il devait gouverner.

Le roi constituait seul legouvernement ; mais il se faisait assister de conseillers.

Ceux-ci étaient tout d'abord les sept grands feudatairesperses.

Le roi choisissait parmi eux les juges royaux, des généraux d'armées, des vice-rois de provinces.

Mais lesconseillers véritables de sa politique étaient des Babyloniens, des Égyptiens (parmi lesquels Oudjahorresné, l'ancienchancelier du pharaon Psammétique III) des Juifs et des Grecs.

Des médecins, des ingénieurs, des architectes, dessculpteurs égyptiens, grecs, phéniciens l'entouraient et, à côté des nobles persanes, des femmes égyptiennes etgrecques furent installées dans le harem royal. La chancellerie fut peuplée de scribes babyloniens qui y introduisirent leur écriture.

L'empire eut quatre languesofficielles : l'araméen, le babylonien, le persan et l'élamite ; la langue universelle étant l'araméen.

Dans toutes lessatrapies (provinces de l'empire perse) l'empire fut bilingue, les langues usitées étant l'araméen et la langue locale. Dans un empire aussi vaste et aussi divers de religions, de langues, de mœurs et de races, le gouvernement centralne pouvait être qu'un organe de liaison entre le roi et les satrapies.

Ce fut dans celles-ci, et non auprès du roi, que,sous la forme des anciens gouvernements nationaux, existaient les organes du pouvoir administratif.

L'empire futdivisé en vingt satrapies : l'Égypte, Babylone, la Syrie, l'Asie Mineure, le Mitanni, l'Élam, en furent les provincesessentielles.

Les vastes territoires situés à l'est de la Mésopotamie, entre la mer Caspienne et le golfe Persique,furent groupés en grandes unités économiques et sociales. Les satrapes (gouverneurs d'une province), choisis dans les grandes familles perses, ou parmi les anciens princeslocaux, étaient de véritables vice-rois.

Ils ne détenaient cependant ni les pouvoirs militaires, attribués à un généralrelevant directement du roi, ni les pouvoirs de police confiés à un chancelier chargé de surveiller le satrape.L'usurpation de la souveraineté royale était, dans ces conditions, impossible.

En outre le roi envoyait des agentsenquêter sur la gestion des satrapes.

A la lecture de leurs rapports, les satrapes, sans être entendus, pouvaientêtre destitués ou même, mis à mort.. »

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