Dans quelle mesure les medias americains transmettent-ils aux jeunes générations des messages d’acceptation de soi et de la difference ?
Publié le 22/06/2025
Extrait du document
«
“Be yourself, be unique, be a monster”, ou, en français “sois toi-même, sois unique,
sois un monstre”, c’est la devise de monster high.
Monster High est une franchise de
poupées lancée par Mattel, la société américaine qui a créé Barbie, en 2010.
Ces poupées
sont accompagnées par du divertissement : des films et un dessin-animé dont les épisodes
sont disponibles sur youtube, qui racontent l’histoire d’un lycée pour les monstres appelée
Monster High.
Comme le laisse entendre cette devise, monster high veut promouvoir la
différence, le non-conformisme, et le “self love”, l’amour et le soin donné à sa personne.
On
peut alors se demander dans quelle mesure est-ce que le divertissement américain peut
transmettre des messages d’acceptation aux jeunes générations, avec l’exemple de Monster
High.
Premièrement, nous étudierons les enjeux, puis, nous verrons comment Monster High fait
passer ces messages, et enfin nous verrons quelles limites sont apparentes.
Selon Psychology Today, un média américain centré sur la psychologie, sept jeunes filles
sur 10 pensent qu'elles ne sont pas assez bien ou qu'elles ne sont pas à la hauteur d'une
manière ou d'une autre, que ce soit par rapport à leur apparence, leurs performances
scolaires, ou leurs relations avec leurs amis et les membres de leur famille.
Et, selon un
article de Medical News Today, un média américain sur la santé, les jeunes filles font face à
une pression sociale, qui vient d’un désir d'être acceptée, de la conscience corporelle, c’est
à dire qu’avec l’arrivée de la puberté, l’on se rend compte de ce à quoi son corps ressemble
et des changements qui apparaissent, ou la pression des pairs, qui pousse à ne pas prendre
une liberté en agissant de façon différente de ce qui est attendu, socialement.
De plus, un autre problème entre en jeu, le harcèlement.
Selon le site pewresearch,
en 2000, 16% des élèves américains de 12 à 18 ans ont signalé des cas de harcèlement
scolaire.
En 2010, ce chiffre est passé à 28%, on a donc une augmentation de 12 points de
pourcentage, ce qui est considérable, et 20% ont signalé avoir été victimes de
cyberharcèlement.
Le National Center for Education Statistics, qui est une branche de
l’institute of éducation sciences, du département de l’éducation des états-unis, rapporte que
le harcèlement scolaire se porte principalement sur l’apparence physique, comme le poids
par exemple, l’ethnicité, l’orientation sexuelle, et le statut socio-économique, c’est à dire la
classe sociale.
Il apparaît donc évident qu’il faut transmettre aux jeunes générations des
messages d’acceptation de soi, et d’acceptation de la différence, afin que les jeunes filles
aient confiance en elles, et que la culture du harcèlement qui s’installe dans notre société
Voyons donc comment Monster high s’y est pris
À monster high, on retrouve des monstres uniques, zombie, des loups garous, ou
autre, avec des styles uniques, et des origines différentes.
Aucun monstre ne se ressemble.
Il y a par exemple Skelita, un squelette qui vient du Mexique, ou Batsy Claro, une vampire
qui vient du Costa Rica.
Tout est fait pour que les jeunes filles se retrouvent dans les
« goules ».
Les personnages ont aussi des comportements différents et des intérêts
différents.
Par exemple Lagoona, capitaine de l’équipe de natation, qui est bienveillante et
s’occupe de ses amis, ou Ghoulia qui est très forte en sciences et ne parle qu’en zombie.
Les personnages sont donc valorisés par leurs différences, et montrent aux jeunes filles
qu’elles ne devraient pas avoir peur de s’affirmer dans des milieux considérés comme
masculins comme le sport ou l’informatique.
Être soi-même, c’est le thème récurrent dans les épisodes et les films.
Par exemple,
dans l’épisode 7 de la saison 1, qui raconte l’arrivée d’une des protagonistes à Monster
High, alors qu’elle essaye d’être une personne plus intéressante, plus populaire, mais on lui
donne ça comme conseil “tu ne crois pas que tu fais trop d’efforts ? C’est peut etre ça qui te
rend maladroite.
N’en fais pas trop, sois naturelle, reste toi meme, tu verras que tout ira
mieux”.
Ici, on essaye clairement de donner de la confiance en soi aux jeunes filles, le
message qu’on leur transmet est de s’accepter comme elles sont.
Des messages
d’acceptation de soi et de la différence sont aussi présents dans la chanson « we are
monsters” qui est la chanson du générique a partir de 2013.
Dans les paroles, on entend
« we are monsters we are proud » où nous sommes des monstres et nous sommes fiers, ou
« Perfectly imperfect, and we do it our way » parfaitement imparfaits on le fait à notre façon, et
une phrase que j’aime beaucoup « They say, "don't be different Be like them instead" But they
can't....
»
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