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dandysme

Publié le 02/12/2021

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L'histoire du mot dandy ne manque pas d'étrangeté. Le terme est certes un emprunt à la langue anglaise, mais celle-ci l'a formé à partir d'un mot français, "dandin" qui signifie "celui qui se dandine". Le dandin, celui qui se dandine. On se souvient du personnage stupide de Molière, Georges Dandin. Le dandin français, devenu "dandiprat" puis, par contraction, dandy en anglais, est donc un terme extrêmement péjoratif. Il évoque la vacuité, la vanité, la nullité. On l'utilise pour désigner, en Grande-Bretagne, ces élégants du début du XIXe siècle, entièrement occupés, à l'instar de Georges Brummell, de leurs toilettes. Balzac, très cruellement, a ce jugement définitif, dans son Traité de la vie élégante : "En se faisant dandy, un homme devient un meuble de boudoir, un mannequin extrêmement ingénieux qui peut se poser sur un cheval ou sur un canapé, qui mord ou tète habilement le bout d'une canne ; mais un être pensant...jamats Le dandy devient un bibelot, un objet futile. Pour Baudelaire, la toilette n'est pas l'essentiel. C'est simplement le signe extérieur de la distinction. Pour le dandy, le vêtement raffiné ne peut être qu'un "symbole de la supériorité aristocratique de son esprit". Charles Baudelaire dans Le Peintre de la vie moderne définit le dandysme par "le plaisir d'étonner et la satisfaction orgueilleuse de ne jamais être étonné'. L'apparence n'est qu'un moyen d'étonner les autres et le souci maniaque de ses vêtements - on se souviendra de la toilette du personnage d'Henri de Marsay dans La Fille aux yeux d'or - l'indice d'une volonté d'esthétiser le moindre moment de la vie. Car le dandy a pour exigence de faire de son existence une oeuvre d'art. Il est à la fois, l'artiste et son oeuvre, le prêtre et la divinité. Le dandysme apparaît à Baudelaire comme une religion de la singularité et une aristocratie destinée à résister aux assauts de la vulgarité. C'est en ce sens, que pour Baudelaire, "le dandysme est le dernier éclat d'héroïsme dans les décadences".

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