Databac

DAIVE (Jean)

Publié le 06/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : DAIVE (Jean). Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Encyclopédie

DAIVE (Jean), écrivain français (Belgique 1941). « Un peu de rat/un peu de père. » C'est ainsi que sa poésie déclare son espace : cellui de la fondation et de l'exploration difficile, retorse, d'une langue mineure (dans la lignée de Deleuze : langue écrite au plus enfoui de la langue et recroquevillée sur l'obscurité obligée du sens d'être, de l'« expérience intérieure »), prise dans les « arcanes d'une fascination » pour l'Origine et la Loi, le roman familial comme champ mortel, lieu de combat contre la parole apprise et pour une impossible constitution du sujet (« Le sujet suivi d'un nombre à l'infini »). Cette poésie est narration mentale (récit d'un « cri-cerveau »), hantée par le nombre, c'est-à-dire ce qui marque, dans le texte, l'effondrement du sens (la mise en cause des liens du langage et de la signification) , au moins son aporie, et ce qui, dans le flux mémoriel, signale que 1' « inconscient est comptable » (Freud). Dans son entreprise de chiffrage {Décimale blanche, 1967 ; Monde à quatre verbes, 1970 ; 1 7 10 16, 1974; 1, 2, de la série non aperçue, 1976), la parité est une donnée idéale, fantasmatique (le 4, obsédant, insiste sur la géométrie - le carré -, l'achèvement donc ; sur l'édification de soi comme point ultime, « perfection » de la fiction : « Former : ajouter un quatrième côté, et fermer »), constamment contrariée. L'impair la travaille en signe d'infinitude (telle l'analyse), de débordement, de « ratage » ; ce « manque » (ou cette claudication) est l'absolu de l'écriture, savoir qui, affrontant la mort des mots hérités, est lui-même vecteur de mort, empreint de l'animalité dangereuse, mutilante, du rat (cf. « l'Homme aux rats » des Cinq Psychanalyses de Freud). Expérience unique dans la poésie moderne, qui invalide la notion de littérature et qui « va de la castration à quelque chose de la mort : page après page, cadavre après cadavre. Une liturgie » [Fut Bâti, 1973 ; 1'Absolu reptilien, 1975 ; Narration d'équilibre, 1982-1985).

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles