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daimyo

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

daimyo (littéralement « grand nom «), titre donné aux seigneurs féodaux japonais entre le xe et le xixe siècle.

2   DES ADMINISTRATEURS IMPÉRIAUX À L’AUTORITÉ LIMITÉE…

Le terme de daimyo est utilisé dès la fin de la période de Heian (784-1185) pour désigner les plus riches parmi les nobles propriétaires terriens. Après l’effondrement du système de répartition des terres, la famille impériale et les grands clans dépêchent dans les provinces certains de leurs héritiers pour administrer leurs domaines (shoen). Ces administrateurs, appelés shugo, puis shugo-daimyo, exercent, au nom de l’empereur, une autorité souvent limitée, composant au mieux avec les pouvoirs locaux. Pendant la période de Kamakura (1185-1333), Minamoto no Yoritomo obtient de l’empereur le droit de nommer lui-même les administrateurs provinciaux : leur autorité provisoirement mise à mal pendant les guerres civiles de la période Nanbokucho (1336-1392), est rétablie par les shoguns Ashikaga.

3   … AUX SEIGNEURS LOCAUX ACTEURS DE LA RÉUNIFICATION DU PAYS

Ces administrateurs restent cependant très attachés à la capitale, où ils ont d’ailleurs leur résidence principale. Ils sont bientôt évincés par de petits seigneurs locaux, guerriers (souvent samouraïs) appelés sengoku-daimyo, dont le pouvoir s’affirme pendant la deuxième moitié du shogunat des Ashikaga, la période de Sengoku. De nombreux châteaux sont construits tandis que d’incessantes guerres opposent chacun de ces seigneurs de guerre, jusqu’à ce que trois parmi les plus puissants d’entre eux, d’abord Oda Nobunaga, puis Toyotomi Hideyoshi, et enfin Tokugawa Ieyasu, entreprennent la réunification du Japon, qui aboutit en 1603 à la fondation du shogunat des Tokugawa et l’avènement de la période d’Edo (1603-1868).

Pendant les deux siècles de paix de la période d’Edo, le statut social des daimyo, comme celui de toutes les autres classes de la population, est figé. Ont dès lors droit au titre de daimyo les quelque 270 guerriers possédant plus de 10 000 koku de revenu (c'est-à-dire une terre produisant plus de 18 millions de litres de riz à l’année). Selon leur degré de proximité avec le shogun, ils ont le titre de shinban (collatéraux et descendants directs de Tokugawa Ieyasu), de fudai (vassaux fidèles depuis les débuts) ou de tozama (vassaux ralliés ou vaincus après la bataille de Sekigahara en 1600).

4   LE DÉCLIN ET L’ABOLITION DU SYSTÈME SHOGUNAL

La stabilité du shogunat des Tokugawa repose essentiellement sur le contrôle des daimyo, désormais appelés kinsei-daimyo. Ainsi sont décrétées différentes mesures parmi lesquelles les plus importantes sont le buke shohodo (« Règlements concernant les guerriers «, 1615), ensemble de préceptes réglant le mode de vie des guerriers ; le principe ikkoki ichijo no sei (« un seul château par province «, 1615), qui oblige les daimyo à faire détruire la plupart de leurs châteaux ; et surtout le système sankin kotai (« résidence alternée «, 1635) qui oblige les daimyo à laisser femme et enfants en otage à Edo, et à y résider eux-mêmes un an sur deux.

Avec la paix, les daimyo se transforment progressivement en fonctionnaires et en administrateurs. Lorsque le système shogunal est aboli en 1868, et que les privilèges des guerriers disparaissent en 1871, la transformation de leur fief en revenu ne provoque aucune révolte : les daimyo ont en effet déjà entériné les changements sociaux et sont devenus, pour les plus actifs, les meilleurs agents du nouveau système.

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