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Dagobert

Publié le 16/05/2020

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« Dagobert Dagobert Ier est, après Clovis, le roi mérovingien le plus célèbre.

On peut même dire que sa popularité est plusgrande que celle du fondateur de la dynastie puisque les légendes et les chansons populaires ont gardé sonsouvenir.

Pourtant son règne fut bref, à peine dix ans, sa vie fut courte puisqu'il mourut à 28 ans, son œuvre ne futpas durable puisque après sa mort le royaume franc se disloqua et qu'une période de troubles politiques s'ouvrit pourdes décennies.

Dagobert a-t-il laissé une telle renommée parce qu'il fut le dernier roi mérovingien puissant ? Cetteexplication est insuffisante et à travers les récits du chroniqueur presque contemporain, le pseudo-Frédégaire, ilfaut rechercher ce qui fit de Dagobert un homme d'État. Né en 610, il fut très jeune engagé dans la vie politique puisque son père Clotaire II lui confiait à dix ans legouvernement de l'Austrasie, la partie orientale du royaume franc.

Clotaire II régnait seul depuis sa victoire surBrunehaut (613) et avait rétabli l'ordre dans un royaume que des années de guerres civiles avaient ravagé.

Leconcile de 614 et l'édit royal qui suivit ne marquent pas, comme on le dit trop souvent, la victoire de l'aristocratiemais le désir de rétablir partout la justice et la paix.

Pour répondre au sentiment particulariste de l'Austrasie etempêcher que cette province orientale ne se détache du royaume réunifié, Clotaire eut l'habileté de confier à sonfils aîné Dagobert le gouvernement de la province.

Le jeune prince fut aidé par les représentants de l'aristocratie,Arnoul, évêque de Metz, et Pépin de Landen.

A en croire le pseudo-Frédégaire, Dagobert montra bien vite sesqualités politiques.

A quatorze ans, il fait tuer, malgré son père, un seigneur bavarois indiscipliné, à quinze ans ilentre directement en conflit avec le roi Clotaire.

En effet, ce dernier l'avait convié à Clichy, résidence royale, afinque, devenant majeur, il prît femme.

Dagobert profita de l'occasion pour réclamer des terres austrasiennes queClotaire avait cru bon de rattacher à la Neustrie, la Champagne et le Dentelin, à l'ouest de l'Ardenne.

Il fallut unarbitrage de douze aristocrates pour régler la querelle : Clotaire dut restituer ces territoires et ne garda que lesannexes austrasiennes en Aquitaine et en Provence. Ces premières années en Austrasie sont donc capitales pour l'apprentissage du jeune prince.

Mais il aspirait à jouerun plus grand rôle.

Lorsque Clotaire mourut en 629, il revendiqua tout de suite la succession.

Pourtant, une partiedes aristocrates de Neustrie menés par Brodulf, le beau-frère de Clotaire, poussait Caribert, frère puîné de Dagobert,à s'emparer du trône.

Dagobert réagit vite en levant une armée d'Austrasiens et en envoyant des émissaires enBourgogne et en Neustrie.

Parvenu à Reims, puis à Soissons, "tous les évêques et les leudes du royaume deBourgogne se soumirent à lui.

Un grand nombre d'évêques et de seigneurs de Neustrie parurent aussi vouloir luiobéir", dit le chroniqueur.

Et il ajoute, ce qui est essentiel, que Dagobert s'empara des trésors royaux.

Habilement, ilrésolut de traiter avec son frère Caribert et de lui octroyer à titre privé le gouvernement des terres du Toulousain etdes régions voisines avec la mission de lutter contre les Basques de plus en plus envahissants.

Ainsi, non seulementDagobert écartait un rival mais il organisait une marche en Aquitaine.

Les débuts du règne étaient prometteurs. Le jeune prince était maître du royaume franc mais redoutait les menées des aristocrates et de son oncle Brodulf.

Ilne devait pas s'enfermer dans son palais mais passa les premières années de son règne à parcourir les différentesparties du royaume.

En l'absence d'institutions centralisées, il fallait que le roi se montrât et apparût comme unjusticier.

Le pseudo-Frédégaire nous a décrit en détail sa tournée en Bourgogne par Langres, Dijon, Saint-Jean-de-Losne, Auxerre, Autun, Sens, et le succès qu'il eut auprès des populations.

Bien plus, il fit tuer Brodulf, qui apparaîtalors comme le chef de l'opposition aristocratique.

L'année suivante, Dagobert faisait une autre tournée enAustrasie, son ancien royaume.

Il aurait pu y demeurer comme le souhaitaient ses anciens conseillers Arnoul etPépin.

Mais il décida d'installer la capitale du royaume en Neustrie, reprenant une tradition établie dès Clovis etreprise par Clotaire II. C'est dans sa villa de Clichy près de Paris que Dagobert aimait volontiers résider.

Les forêts voisines lui offraient despossibilités de délassements sportifs et la proximité de la basilique de Saint-Denis une protection spirituelle.

La courapparaît comme une institution politique puisque non seulement les services de l'administration y sont installés maisque les collaborateurs du roi y sont formés.

Dagobert, poursuivant la politique de son père, attira à la cour desjeunes gens des différentes régions du royaume et leur donna la possibilité de montrer leurs qualitésd'administrateurs.

Dadon, le futur saint Ouen, eut la charge de référendaire, c'est-à-dire qu'il surveillait l'élaborationdes diplômes royaux ; Didier, futur évêque de Cahors, fut trésorier, responsable des richesses entassées dans lepalais, véritable "instrument du règne".

L'on sait par le pseudo-Frédégaire que Dagobert avait amassé une énormequantité d'or.

Une partie de cet or était transformée en objets religieux la fameuse croix de Saint-Denis par exemple-ou était monnayée.

Éloi jouait à la cour le rôle d'orfèvre et de monétaire.

A côté de Dadon, de Didier, d'Éloi, ilfaudrait mentionner Sulpice, Cyran, Philibert et combien d'autres dont l'histoire de l'Église mérovingienne a gardé lesnoms.

En effet, quelques-uns d'entre eux sont devenus évêques, d'autres abbés.

Dagobert a lui-même désignéDidier au siège de Cahors, gardant comme ses prédécesseurs la main sur les nominations épiscopales.

La Vie desaint Didier a conservé le précepte de nomination du 8 avril 630.

Avoir un évêque fidèle dans ces lointaines terresméridionales était d'une bonne politique.

Certains jeunes gens auraient voulu quitter la cour et se retirer dans unmonastère, ils ne le pouvaient qu'avec l'autorisation du roi.

Wandrille fit l'expérience de cette rigueur. L'autorité de Dagobert sur l'Église se manifesta de différentes façons.

En 636, il réunit un concile à la cour de Clichymais malheureusement les actes en sont perdus.

Il prit sous sa protection certains monastères dont celui de Rebaisfondé par le frère de Dadon, celui de Solignac fondé par Éloi, et surtout Saint-Denis.

Si les diplômes que Dagobertaurait délivrés en faveur de Saint-Denis sont faux, il n'en est pas moins vrai que le roi enrichit la basilique et qu'il y. »

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