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D.-H. Lawrence (1885-1930)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : D.-H. Lawrence (1885-1930) Fils d'un mineur des Midlands, David-Herbert Lawrence quitta l'école. Ce document contient 163 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


LAWRENCE David-Herbert. Romancier anglais. Né le 11 septembre 1885 à Eastwood (Nottinghamshire), mort le 2 mars 1930 à Vence (Alpes-Maritimes). Son père était mineur, un tempérament tout d’instinct — sa mère, une bourgeoise intellectuelle. Après les premiers mois de mariage cette différence s’était changée en une source d’opposition. La nature sensuelle du père avait cherché un dérivatif dans la boisson. L’épouse, déçue, reporta toute son affection sur David-Herbert, le dernier de ses fils; elle livra bataille à l’amie qu’il préférait, Jessie Chambers, qui paraît sous le nom d’Emily dans le premier roman de Lawrence Le Paon blanc [The White Peacok, 1911] et sous celui de Myriam dans son troisième roman, Amants et Fils (1913). Mais Jessie devait être évincée non pas tant — comme le laisserait paraître la situation d'Amants et Fils — par cette mère (ou par le souvenir que cette mère, en mourant, avait laissé à son fils), que par une femme capable de répondre, autrement que Jessie n’avait su le taire, à l’exigence sensuelle du jeune homme. Cette femme était Frieda, fille du baron allemand von Richthofen, mariée au professeur anglais Ernest Weekley. Les théories freudiennes par lesquelles Frieda légitimait sa propre sensualité flattaient la tendance intellectuelle que Lawrence tenait de sa mère. Telles furent les conditions déterminantes de l’aspect le plus visible de l’écrivain : celui d’un poète et d’un prophète du sexe. A la suite de deux pneumonies, il garda une faiblesse pulmonaire qui le prédisposa à la tuberculose dont il devait mourir; sa maladie lui donna la conviction que tout ce qui concernait le plus fondamentalement la vie, à commencer par l’acte sexuel, était ou pouvait être diminué et violé dans un monde toujours plus démuni de sève par la déshumanisation due au progrès mécanique et à l’industrialisme; vers l’époque de sa rencontre avec Frieda (mars 1912), il céda au mirage d’une vie qui serait moins altérée par la civilisation, plus conforme à la nature, qui ramènerait a la liberté primitive et à une réimmersion dans la vie cosmique. Lawrence donna alors sa démission d’instituteur et partit avec Frieda, à travers l’Allemagne, vers l’Italie ; il séjourna à Gargnano, sur le lac de Garde, de l’automne 1912 au printemps 1913 et, après un bref intermède en Allemagne et en Angleterre, à Fiascherino sur le golfe de La Spezia (septembre 1913 — juin 1914), persuadé de trouver une contrepartie au conformisme anglo-saxon dans le libre individualisme italien spontané et sincère. Le 13 juillet 1914, il épousa Frieda, qui entre-temps avait obtenu son divorce, et le couple fut obligé de rester en Angleterre pendant toute la durée de la guerre. Lawrence et sa femme repartirent pour l’Italie en 1919, vivant de préférence à Taormina (Sicile) de 1920 à 1922, effectuant quelques séjours à Florence, en Sardaigne, à Capri et, hors d’Italie, à Malte, en Allemagne et en Autriche. Finalement, répondant aux sollicitations de la romancière américaine Mabel Dodge, ils s’embarquèrent à Naples pour le Nouveau Mexique (U.S.A.) où ils arrivèrent par l’Inde, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les îles Cook, Tahiti et San Francisco. Découvrant en Australie un continent assez jeune pour paraître encore aux premiers jours de la création, Lawrence s’y arrêta pour écrire un roman, Kangourou (1923), dont les plus belles pages reflètent cet aspect. Il alla au Nouveau Mexique poussé par l’espoir d’un contact fécond avec ce qu’il restait de réalité autochtone chez les Indiens de Taos. Mais en Taos, Mabel, dont Frieda et lui étaient les hôtes, lui apparut comme la femme propre à ressusciter le danger auquel il était persuadé d’avoir échappé en quittant Jessie pour Frieda; il chercha une nouvelle résidence au Mexique. Quatre mois après, mari et femme se quittaient à New York : elle s’embarquant pour l’Angleterre, où l’attiraient les enfants qu’elle avait eus de son premier mari, lui pour repartir, sur une décision improvisée, à travers les Etats-Unis, jusqu’à Los Angeles, et, de Los Angeles, revenir au Mexique, obéissant à la sollicitation des visions qui devaient s’incarner dans Le Serpent à plumes . Ce roman préconise le retour aux manifestations originales de la vie indienne opposée à l’américanisme, fruit bâtard de la greffe européenne. S’étant retrouvés en Angleterre, après avoir effectué un bref séjour à Paris et à Baden-Baden, Lawrence et Frieda retraversèrent l’Atlantique en compagnie, cette fois, d’une Anglaise peintre, Dorothy Brett, amoureuse de l’écrivain mais vaincue, comme déjà Jessie puis Mabel, par Frieda. Nouveau Mexique, Mexique et encore Nouveau Mexique. Il en naîtra, entre autres, deux des récits les plus significatifs de Lawrence : L’Amazone fugitive (1928), sur le thème de la femme compliquée, moderne, du type de Mabel — négatif, en somme, de l’héroïne lawrencienne — et La Princesse, inspirée par la volonté de donner une leçon de naturisme à Dorothy Brett, en humiliant et en combattant ce que Lawrence appelait le « truc virginal », une forme de la sophistique moderne. Reconnu tuberculeux par un médecin du Mexique, l’écrivain revint avec Frieda en Europe (octobre 1925). Dès lors ses seules haltes de quelque durée se situent à la villa Mirenda, à Scandicci, près de Florence, où il écrivit L’Amant de Lady Chatterley (1928) et où il se prit de ferveur pour la peinture, commençant, avec « une sainte famille », sa « vraie peinture ». Roman et peinture feront scandale. Dès lors, les changements de résidence ne se comptent plus. Départs et arrivées, demeures successives : Londres, Baden-Baden, Spotomo, Capri, Ravello, Villach, Irschenhausen, la Suisse, Port-Cros, la Riviera française, l’Espagne. La plupart de ses lettres se terminent par une phrase qui lui est devenue habituelle : « This place is no good » [«cet endroit ne va pas»]. Lawrence s’éteignit dans la villa Robermond, à Vence, où il s’était fait transporter du sanatorium dans lequel il avait trouvé refuge. Il fut enseveli dans le petit cimetière de Vence. Mais son corps, exhumé par Frieda, reçut une nouvelle sépulture dans le Nouveau Mexique, derrière un ranch que lui avait donne Mabel, à laquelle elle avait fait cadeau du manuscrit de Amants et Fils. Outre les cinq romans déjà nommés, Lawrence en avait écrit six autres : La Mort de Siegmund (1912), L’Arc-en-ciel (1915), Femmes amoureuses (1920), La Fille perdue (1920), La Verge d’Aaron [Aaron’s Rod, 1922], Jack dans la brousse [The Boy in the Bush, 1924]. Ajoutons environ soixante-dix nouvelles et récits, dont La Coccinelle (1923), L’Homme et la poupée (1923), Le Renard (1923), L’Homme qui était mort (1931); des récits et pages de voyage parmi lesquels Crépuscule en Italie [Twilight in Italy, 1916], Sardaigne et Méditerranée [Sea and Sardinia, 1921], Matinées mexicaines [Mornings in Mexico, 1927]. Parmi les nombreux écrits d’intention philosophique, la première place revient à Fantaisie de l’inconscient [Fantasia of the Unconscious, 1922]; parmi les critiques, aux Études sur la littérature classique américaine [Studies in Classic American Literature, 1923]. Lawrence composa en outre quatre pièces de théâtre et quatre recueils de poèmes. Sa correspondance, réunie par les soins d’Aldous Huxley [The Letters of D.H. Lawrence, 1932] est d’un intérêt exceptionnel. ♦ « Il avait des yeux qui savaient voir, au-delà des murs de lumière, loin dans les ténèbres; des doigts sensibles qui le rendaient conscient du mystère qui l’entourait. » A. Huxley. ♦ « Lawrence fit ce qu ’il put, dans une langue qui est, à certains moments, celle d’un génie, et à d’autres celle d’un publiciste des plus mauvais. Il ne nous reste plus désormais qu’à reconnaître chez lui et à respecter l’une des plus grandes et des plus tristes tragédies de la littérature moderne. » E. Cecchi. ♦ « Si jamais écrivain souhaita proposer aux hommes une foi ce fut Lawrence. Mais il n ’est pas facile de définir cette foi. » André Maurois. ♦ « Aux yeux de Lawrence, ce n'est pas par la conscience de ce qu'il a de particulier que l'individu s'atteint, c'est par la conscience la plus forte de ce qu'il a de commun avec tant d'autres : son sexe... Lawrence ne veut être ni heureux, ni grand; il veut être. Et il croit plus important pour lui d'être homme que d’être individu. » André Malraux.

« D.-H.

Lawrence 1885-1930 Fils d'un mineur des Midlands, David-Herbert Lawrence quitta l'école à l'âge de seize ans, fut d'abord maître d'école.

Il publia des poèmes dans “ l’English Review ” (1906) qui parurent en recueil en 1928.

D'une sensualité ardente, ils rattachent leur auteur à l'école imagiste.

Son premier roman : le Paon blanc parut en 1911, puis le Maraudeur (1912) et Fils et Amants (1913). La censure anglaise jeta l'interdiction sur l'Arc-en-ciel en 1915, et l'Amant de Lady Chatterley en 1928 fit scandale.

Son meilleur roman est le Serpent à plumes (1926).

Dans ses œ uvres il prêche le retour aux formes primitives de la vie et des sentiments et se fait l'apologiste de l'instinct.

Il vécut beaucoup à l'étranger : en Italie, dans le Nouveau-Mexique et enfin dans le Midi de la France où il mourut.

L'admirable prose descriptive de ses livres de voyages contribua à l'intérêt que suscite le charme des paysages évoqués : Crépuscule en Italie (1916), la Mer et la Sardaigne (1921).. »

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