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Politique de 1930 à 1939 : Histoire

Publié le 06/12/2021

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L'APOGÉE

DE L'EMPIRE COLONIAL

FRANÇAIS. En 1930. on célébré le centenaire de la conquête de l'Algérie. En 1931. l’Exposition coloniale porte à son comble le triomphalisme impérialiste. De fait. l'Empire colonial français est à son apogée. Les hypothèques britanniques et allemandes sont levées: la «Grande France» réunit des territoires sur trois continents. L'opinion publique communie avec les gouvernements dans le culte d'une expansion ayant obéi certes à des ambitions économiques et stratégiques mais aussi à des exigences morales : la France est la messagère de la raison et de la démocratie. Mais le triomphalisme ambiant contraste avec la naissance des premiers mouvements nationaux. Le maréchal Lyautey, peu avant sa mort en 1934, déclarait: «Ce n’est pas impunément qu'ont été lancées à travers le monde les formules du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et les idées d’émancipation.» Et les gouvernements, qui n’attacheront pas une attention suffisante aux prémices de la débâcle future, n’entreprendront pas les réformes nécessaires. La défaite de 1940 va porter un coup décisif au prestige français.

 

L’EXPOSITION INTERNATIONALE DE PARIS DE 1937. Le 24 mai 1937 est inaugurée à Paris l’Exposition internationale «Arts et Techniques». Plus de cinquante nations sont représentées. En toile de fond: la menace et déjà le bruit des armes. En Espagne, le Front républicain se désagrège; en Union soviétique, en Allemagne et en Italie les dictatures sont à leur apogée. Aussi, deux pavillons dominent: face à face, ceux de l’Allemagne et de l’Union soviétique, écrasants, chacun couronné de ses motifs sculpturaux symboliques: l’aigle nazi et le couple musclé brandissant la faucille et le marteau. Mais la France aussi a pris goût aux colonnes: elle fait réaliser le palais de Chaillot et le palais de Tokyo. Le pavillon espagnol contraste par sa modestie: Guernica de Picasso y est exposé. En marge de l’héritage académique, l’Exposition, plus complète que les précédentes, va permettre de remarquables réalisations tels la fresque géante de Dufy (la Fée Electricité) ou le palais de la Découverte de Jean Perrin. Le 26 novembre, l’Exposition ferme ses portes; avec elle s’évanouit le dernier espoir de concorde universelle à la veille de la guerre.

 

 

LA CROISIÈRE JAUNE. Dans les années trente, le secteur de l'automobile est sans doute le plus innovateur de tous les secteurs de l’économie française. Et cela en grande partie grâce au constructeur André Citroën, qui bouscule autant les méthodes de production que les méthodes de vente. Lui qui construit des voitures de série robustes et ingénieuses mise sur une image d’endurance et organise des expéditions sur différents continents. D’avril 1931 à février 1932, la croisière Jaune rassemble une quarantaine d’hommes et quatorze auto-chenilles. Sa mission est d'établir une liaison entre la Méditerranée et la mer de Chine. L’expédition se scinde en deux groupes qui marcheront l’un vers l’autre : le groupe «Pamir», qui part de Beyrouth, sous la direction de Georges-Marie Haardt, devra affronter l’Himalaya. Le groupe «Chine», conduit par Victor Point, part de Pékin et traversera le désert de Gobi. Les deux épreuves poussent à leurs limites les forces humaines. Après plus de sept mois, la jonction des deux équipes a lieu et l’expédition entre dans Pékin le 12 février. Au compteur: 12 115 km; les moteurs et les chenilles sont intacts.

L’AVENTURE DE L’AÉROPOSTALE. À l’aube des années trente, l’aviation semble parvenue à maturité : l’exploitation aérienne du globe est à peu près terminée et l’époque des grands raids s’achève symboliquement les 1er et 2 septembre 1930 avec la première traversée d’est en ouest de l’océan Atlantique par Costes et Bellonte à bord de Point-d’interrogation. Alors que le vol aux instruments se généralise, la préoccupation des pilotes n’est plus de franchir de nouvelles mers mais de repousser toujours plus loin les records de vitesse, d’autonomie et d’altitude. Parallèlement, les compagnies nées au milieu des années vingt visent à exploiter commercialement les lignes ouvertes par les pionniers. Le transport du courrier par avion donne ainsi naissance à la légende de l’Aéropostale dont les pilotes relient en cinq jours seulement Toulouse à Santiago du Chili en 1930. Les appareils se chargent peu à peu et, le 28 juin 1939, a lieu entre Port-Washington et Marseille le premier vol transatlantique avec passagers. La course Londres-Melbourne en 1934 est l’occasion d’une concurrence acharnée entre les constructeurs Douglas, Boeing, Messerschmitt et Heinkel.

 

 

 

PAIN, PAIX ET LIBERTÉ. Les élections législatives de mai 1936 voient la victoire des partenaires du Front populaire. Dans l’euphorie du succès, des grèves sur le tas se généralisent dans le pays et touchent tous les secteurs d’activité. Mouvement de joie, de solidarité, la contagion s’est faite aussi au son de l’accordéon. Au plus fort de la crise, près de trois millions de personnes sont en grève. Le 11 juin, cependant, Maurice Thorez affirme qu’«il faut savoir terminer une grève». Léon Blum, qui est arrivé au pouvoir avec un gouvernement de Front po-pulaire, a pour objectif de satisfaire les revendications trop longtemps contenues. Le printemps et l’été 1936 sont le temps des grandes conquêtes sociales qui feront dire à Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT: «Pour la première fois dans l’histoire du monde, toute une classe obtient, dans le même temps, une amélioration de ses conditions d’existence. » Au premier rang de celles-ci: les congés payés et la semaine de 40 heures. L’espoir est là, chaque dimanche au bord de l’eau, dans les flonflons d’amour et le petit vin blanc, au rythme des chansons de Mistinguett et de Charles Trenet.

LA LIGNE MAGINOT. Depuis 1918, la conception stratégique de l’état-major français repose sur une théorie considérée comme acquise: un front défensif continu est inviolable, le feu l’emportant sur le mouvement. L’axe majeur en sera la ligne Maginot: sur une idée de Paul Painlevé, le ministre de la Guerre, André Maginot, fait voter en 1930 les crédits nécessaires à la construction d’une ligne de fortifications entre la France et l’Allemagne. Mais la ligne ne couvre pas la frontière franco-belge. Cette stratégie résolument défensive répond à une autre préoccupation fondamentale: ne pas recommencer 1914, «ménager le sang de la France». Alors que gouvernement, armée et opinion confondus se réfugient derrière la sécurité illusoire d’une forteresse considérée comme imprenable, Hitler prépare son armée au Blitzkrieg (la guerre éclair), fondé sur la rapidité des unités blindées et de l’aviation, qui feront cruellement défaut à la France au printemps 1940. Les Allemands en effet contourneront la ligne Maginot à l’ouest et bousculeront le maigre dispositif français déployé des Ardennes à la mer du Nord.

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