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Critique littéraire: Le Rouge et le Noir de Stendhal

Publié le 25/01/2022

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« Le Rouge et le Noir , Stendhal « Le rouge et le noir » est un roman de Stendhal publié en 1830 aux éditions Levasseur.

Écrit pour son temps, le récit se situe dans la période contemporaine de la restauration.

Son écriture fut inspirée par l’affaire d’Antoine Berthet de 1827, jeune homme qui en pleine messe tire sur Mme Michou de La Tour, femme du maire chez qui il avait été précepteur.

Julien Sorel partage avec Antoine Berthet un certain nombre de caractéristiques (même parcours, origine sociale).

Stendhal aurait trouvé en ce fait divers « une précieuse plongée dans les tréfonds de l’homme » comme l’énonce Philippe Berthier dans une préface analysant ce choix. Julien Sorel est un jeune homme érudit, dont le charme servira ses vastes ambitions.

Intelligent, il gagne d’une part l’estime des uns et le dédain des autres.

C’est avant tout le récit d’une intrigue amoureuse, qui se soucie de révéler l’intime et l’inavoué du sentiment amoureux, mais aussi de rendre compte de ce que « l’amour » permet de sournois lorsque l’intérêt est son moteur premier.

Un personnage ambivalent : Ce qui me vint en premier à l’esprit en finissant l’ouvrage est l’ambivalence sur le personnage de Julien.

Il fait transparaitre une certaine cruauté qu’il m’est difficile de lui incriminer tant il peut paraitre juste à travers son appétence pour le savoir et la droiture.

Il semble avant tout perdu et se révèle entièrement au cours du roman.

C’est ce dévoilement progressif que j’ai particulièrement apprécié dans l’écriture de Stendhal.

Cette révélation est par ailleurs laissée aux mains du personnage lui-même.

C’est au travers de la pensée de Julien que j’ai été amené à le découvrir tel qu’il est.

C’est ensuite par ses actions et par le regard que portent les autres personnages à son égard que l’on peut interpréter cet ambitieux d’un deuxième œil.

La psychologie des personnages est complète, l’acuité de leur monde intérieur est marquée par le passage d’une focalisation interne à l’autre. C’est en ayant du mal à cerner l’essence du personnage de Julien que son enjeu m’est réellement venu aux yeux.

C’est cette ambivalence qui, me semble-t-il, berce l’intrigue amoureuse.

Avec Mathilde de la Molle, le jeu d’amour et de haine qui se profile est divertissant, stimulant, parfois même agaçant.

Celui qui se profile d’autre part entre Julien et Madame de Rénal va jusqu’à la destruction et est ainsi bien plus parlant quant aux sentiments qu’ils éprouvent l’un envers l’autre. Le comportement des personnages, souvent, est peint d’une tendre ironie qui, loin de rendre antipathique les personnages, les rend presque attachants.

Julien qui voulant saisir la main de Mme de Rênal, pris d’une peur envahissante est rendu à la fois ridicule et délicat.

Ce sont ces imprévus qui, rythmant le récit, révèlent certains aspects des personnages jusque-là restés dans l’ombre. Une écriture agréable, mais difficile avec une époque bien marquée.

Il paraît parfois difficile d’avoir accès aux réflexions propres au 19 e siècle à la lecture sans un appareil historique ou critique pour l’appuyer.

L’effort à fournir pour comprendre les événements, les noms célèbres de l’époque élonge considérablement la lecture mais m’ont permis de me sentir en immersion dans cette société du 19 e siècle. Le style parfois froid laisse paraître le scepticisme du narrateur, comme si cette société était décrite de haut.

L’hideuse peinture de la bourgeoisie dans l’épisode du séminaire marque une prise de position nette.

Le style Stendhalien vacille entre désenchantement, moquerie et malheurs, son roman prend l’aspect d’une contre épopée.

Il s’adonne sans pitié à la moquerie, envers la religion, dénonce l’intérêt, la cupidité, les dogmes, les influences politiques.. »

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