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Côte-d'Ivoire 2004-2005: Un État milicien ?

Publié le 14/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450850.txt[14/09/2020 16:45:07] Côte-d'Ivoire 2004-2005 Accès au bilan annuel le plus récent Un État milicien ? En 2004-2005, le pays a connu des événements majeurs mais qui n’ ont guère fait évoluer la situation sur le fond.

Le pays demeurait divisé en deux, entre un Sud contrôlé par le gouvernement et un Nord occupé par la rébellion qui a éclaté le 19 septembre 2002.

En dépit des multiples accords signés entre les parties (Lomé, octobre 2002 ; Linas-Marcoussis, janvier 2003 ; Accra, mars 2 003), la situation restait extrêmement fragile, dans l’attente de l'élection présidenti elle prévue pour octobre 2005.

À la suite des violences (manifestation de l’opposition du 25 mar s 2004 violemment réprimée par le pouvoir) et des blocages politiques du premier semestre 2004 (sortie d u gouvernement d’union nationale des partis d’opposition), l’été semblait ouvrir la voie à une normalisation de la situation.

Fin juin, les opposants rassemblés dans le « G7 » reprenaient langue avec le président Laurent Gbagbo et, le 30 juillet, de nouveaux accords (les troisièmes) étaient signés à Accra, engageant les parties à mettre en œuvre les dispositions prévues par la « feuille de route » d e Marcoussis.

En août, l’optimisme était de mise.

Mais, faisant le constat que les Forces nouvelles (FN, ex-rebelle s) refusaient de s’engager dans le désarmement, le pouvoir se préparait à une reprise de la guerre .

Les 4 et 5 novembre 2004, les forces loyalistes lançaient l’opération Dignité, en menant des offe nsives aériennes sur les positions rebelles.

À Abidjan, au même moment, les sièges des partis d’opposition et de certains journaux étaient également dévastés.

Le 6 novembre, lors d’une attaque aérienne sur Bou aké, neuf soldats français de l’opération Licorne étaient tués, sans que l’on puisse déterminer avec e xactitude les motifs de cette attaque.

Sans même consulter le Conseil de sécurité de l’ONU, Paris dét ruisit la totalité de la flotte aérienne ivoirienne.

Simultanément, des groupes de « jeunes patriotes » descendaient dans la rue, suivis de centaines de milliers de manifestants.

Une « chasse aux Français » débuta it qui allait conduire au déploiement des troupes de l’opération Licorne dans la capitale économique et à l’évacuation des ressortissants.

Durant ces événements, les militaires français ouvrirent le feu sur la foule, faisant des dizaines de victimes et des centaines de blessés.

Saisie par la France, l’ONU prit une nouvell e résolution, prévoyant l’application de sanctions radicales : embargo sur les armes, gel des avoirs, interdictio n de voyager pour certains acteurs responsables des blocages politiques, etc.

Mais cette détermination n ouvelle fut suspendue à l’issue des négociations entamées sous l’égide de l’Afrique du Sud.

L ’Union africaine (UA) a chargé le président sud- africain Thabo Mbeki de trouver une solution au conflit après que tou tes les autres ont échoué.

Après des mois de négociations et de tergiversations, celui-ci a réuni à Prétoria les quatre principaux acteurs ivoiriens (L.

Gbagbo, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Gui llaume Soro) et réussi à leur faire signer, le 6 avril 2005, un nouveau document les engageant à la paix. Le président sud-africain enjoignait même son homologue ivoirien à accepter la candidature de A.

Ouatta ra à la présidentielle, point qui était l’une des principales pommes de discorde.

Cette dernière dispositi on, ainsi que la signature, le 16 avril, d’un nouveau chronogramme de désarmement entre les Forces nouvelle s et les forces loyalistes laissaient espérer que l’on se dirigeait vers une sortie définitive du con flit.

Las, à partir de février, la violence n’a cessé de monter sur le terrain.

Le 28, la localité de Logoualé, dans l’Ouest, a ainsi vu l’émergence d’une nouvelle milice, inconnue jusqu’alors, le MILOCI (Mouvement ivoirien pour la libération de l’ouest de la Côte-d’Ivoire, dirigé par un prétendu homme de Dieu), qui a ttaquait les positions des FN.

Début juin, c’est à Duékoué que la violence milicienne a éclaté, f aisant plus d’une centaine de victimes dans des affrontements à l’allure de conflits intercommunautaires où des civils, des femmes et des enfants furent tués.

Ces événements témoignaient d’une tendance croissan te à la « privatisation » du conflit et laissaient craindre une véritable guerre des milices.

Depuis le début de la g uerre, en effet, l’ouest du pays, mais aussi Abidjan ont vu se multiplier des groupes paramilitaires qui quadri llent l’espace rural et urbain et jouent désormais un rôle majeur, constituant un redoutable apparei l d’épuration ethnique et politique.

Les accords de Prétoria, pour la première fois, envisageaient le d ésarmement de ces groupes, mais leurs dirigeants ont signifié très rapidement qu’il n’en était pas question.

À bien des égards, la Côte-d’Ivoire est aujourd’hui devenue un « État milicien ».

Fin juin 2005, T.

Mbeki, constatant le blocage des accords signés le 7 avril, appelait à nouveau les dirigeants ivoiriens à se réunir à Prétoria pour sortir de l’impasse.. »

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