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Corée.

Publié le 06/12/2021

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Corée.
1

PRÉSENTATION

Corée, péninsule d'Asie du Sud-Est, divisée depuis 1948 en deux entités politiques, la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord) et la République de
Corée (Corée du Sud).
Habitée dès le paléolithique, comme l'attestent les fouilles archéologiques, la Corée accueillit une immigration venue de Mandchourie et de la Chine du Nord pendant l'âge
du Bronze (VIIe-VIe siècle av. J.-C.). Le plus ancien État coréen connu par la légende fut le Choson (« Matin calme «), qui couvrait le nord-ouest de la Corée et le sud de la
Mandchourie ; il fut conquis par la Chine en 108-107 av. J.-C. Les royaumes de Paekche dans le sud-ouest de la péninsule, fondée en 18 av. J.-C., et de Silla dans le sudest, fondée en 57 av. J.-C. émergèrent aux IIIe et IVe siècles, alors que l'influence chinoise s'était affaiblie. Sur la côte sud se trouvait un quatrième État, appelé Kaya.
Le Koguryo fut à l'origine l'État le plus puissant, contrôlant la plus grande partie de la péninsule et de la Mandchourie au Ve siècle. Au milieu du VIe siècle, le Silla conquit le
Kaya et s'empara de territoires autour de Séoul et de la vallée du Han, tandis que le Koguryo et le Paekche perdaient régulièrement des territoires. Les trois États avaient
une culture forte et distincte. Le Koguryo excellait dans l'art militaire, mais le Silla mit en place des institutions sociales et politiques plus durables. Le Paekche entretenait
des relations avec la Chine et le Japon et développa une grande civilisation, mais il était faible politiquement et militairement. En 668 apr. J.-C., le Silla, allié à la dynastie
chinoise Tang et aidé par son armée, avait vaincu le Koguryo cette même année et le Paekche en 660 apr. J.-C., et établit le premier État de la péninsule coréenne unifiée
après avoir reconquis en 735 apr. J.-C. les deux protectorats établis par les Chinois. Le bouddhisme, apparu dans la péninsule au IVe siècle, était devenu une force puissante
au VIe siècle et inspira fortement la vie intellectuelle et artistique du Silla. Mais la culture, l'écriture et les institutions politiques chinoises eurent aussi une grande influence.
Néanmoins, la culture propre au Silla fut le principal véhicule du développement coréen de cette période. Au Xe siècle, une forme d'État typiquement coréen, fortement
hiérarchisé, était déjà bien implantée, et malgré plusieurs changements et troubles ultérieurs cette forme de gouvernement resta en place jusqu'aux temps modernes.

2

LE KORYO (918-1392)

Durant le IXe siècle, la monarchie et les institutions gouvernementales du Silla déclinèrent, et les dirigeants régionaux devinrent plus puissants aux dépens de la capitale.
De 890 à 935, les trois anciens royaumes émergèrent à nouveau dans la péninsule. Cette fois, l'État du Nord, appelé Koryo (ce nom, qui vient de Koguryo est à l'origine du
nom Corée), parvint à refaire l'unité dans la péninsule. Il fut fondé en 918 lorsqu'un guerrier nommé Wang Kon obligea le roi de Silla à abdiquer. Le Koryo réunit les
dirigeants régionaux sous une autorité centrale et étendit les frontières du pays au nord du fleuve Yalu. C'est là que le Koryo entra en conflit avec la dynastie mandchoue
Khitan (rebaptisée Liao en 947). Au cours des guerres qui durèrent de 993 à 1018, le Koryo parvint à maintenir ses positions et, en 1122, il obtint une paix définitive.
L'épanouissement complet de la culture du Koryo eut lieu au siècle suivant. Il fut marqué par la présence d'un gouvernement stable, dont les institutions et les méthodes
étaient empreintes de l'influence chinoise. Le bouddhisme, vigoureux, inspira l'éducation et les arts ; l'industrie de la céramique produisit des céladons remarquables, des
poteries de grès gris-vert vernissées, encore très appréciés aujourd'hui. Au début du XIIe siècle, pourtant, la stabilité du Koryo fut remise en cause. De puissantes familles
aristocratiques luttèrent contre le trône pour contrôler la région tandis que la dynastie mandchoue Jin exerçait une pression extérieure, provoquant des réactions divisées de
la part d'un pouvoir devenu incertain. En 1170, les militaires, irrités par la discrimination dont ils souffraient, chassèrent les officiels civils, et les rois perdirent leur autorité,
ce qui entraîna une période de conflit intérieur. Les Mongols envahirent la péninsule en 1231, déclenchant une série de guerres qui se termina par la conquête du Koryo en
1259. Les rois de Koryo retrouvèrent leur position dominante sous le contrôle de commissaires résidents mongols. Grâce à l'accession au pouvoir de la dynastie Ming en
Chine, en 1368, en lieu et place de la dynastie mongole des Yuan, le Koryo put se dégager du joug mongol. Le générale Yi Songgye se débarrassa de ses adversaires
politiques, prit le pouvoir en 1392 et établit ainsi en Corée la dynastie des Yi, qui régna sous le nom dynastique de Choson (nom primitif de la Corée).

3

LA DYNASTIE CHOSON (YI)

(1392-1910) Durant le XIVe siècle, les Coréens furent fortement influencés par des théories néoconfucianistes, qui avaient été formulées par le philosophe chinois Zhu Xi.
Ce système de valeurs très développé stimula les classes moyennes de l'administration du Koryo, et leur mouvement pour une réforme politique et sociale fut à l'origine de
l'accession au pouvoir de la dynastie Choson fondée par le général Yi Songgye.

3.1

Première période

Les premiers rois Choson et leur élite établirent une structure politique et sociale qui résista à tous les défis jusqu'en 1910, parvenant ainsi à exercer la plus longue
domination qu'une dynastie ait connu dans l'histoire du monde. Bien que très influencé par la culture chinoise, le Choson parvint à garder une identité propre, utilisant son
propre système d'écriture, à la fois alphabétique et syllabique, inventé en 1446 par le roi Sejong.
Durant les deux premiers siècles de son existence, le Choson connut la paix et, en général, un bon gouvernement, mais des divisions commencèrent à apparaître parmi
l'élite au XVIe siècle. C'est pendant cette période de troubles que le Choson fut envahi par surprise en avril 1592 par les Japonais, qui voulaient utiliser la Corée comme
base de transit pour conquérir la Chine. Mais, en septembre 1593, le Choson, avec l'aide de la dynastie chinoise Ming et des efforts de son héros national, le redoutable
amiral Yi Sunshin (1545-1598), réussit à chasser les Japonais. Ces derniers renouvelèrent leur tentative en 1597, mais furent définitivement refoulés en 1598 par les
armées coréennes et chinoises.
Le pays ne s'était pas encore remis de cette invasion quand il dut subir une invasion par le nord, perpétrée par la nouvelle dynastie chinoise d'origine mandchoue des Qing
(1636). Le Choson conquis dut accepter de devenir vassal de la Chine au terme de la paix conclue en 1637. Le prince héritier du trône devait rester en otage à la cour
impériale des Qing.

3.2

Le déclin de la dynastie

Durant le XVIIe et le XVIIIe siècle, le Choson fut gouverné par des rois et des administrations compétents, malgré l'apparition périodique de conflits entre différentes
factions. La classe dirigeante intégra progressivement de nouveaux venus ; l'économie monétaire et l'économie de marché prirent un essor considérable. Ces changements
complexes mirent à l'épreuve le système politique et social du Choson, qui commença à s'effondrer au XIXe siècle. Le christianisme, introduit en 1784 (date du premier
baptême coréen) par la Chine et propagé après 1833 par des missionnaires français, remettait également en cause les institutions et les valeurs du pays. En 1864, un
nouveau mouvement politique chercha à résoudre ces problèmes : Taewongun, père du roi Kojong encore enfant, s'empara du pouvoir, déclara le christianisme hors la loi,
et repoussa les interventions militaires de la France (1866) et des États-Unis (1871). Au même moment, il essaya d'éliminer la corruption et de restaurer le prestige de
l'État. Les réactions politiques suscitées par ces réformes provoquèrent néanmoins la chute du Taewongun. En 1876, les Japonais obligèrent la Corée à établir des relations
diplomatiques avec eux, par la signature d'un traité d'amitié et de commerce, affaiblissant ainsi les liens traditionnels avec la Chine. Cette dernière chercha alors à
neutraliser le Japon en favorisant les liens de la Corée avec les pays occidentaux, en commençant par un traité entre la Corée et les États-Unis, en 1882. Pendant les années
qui suivirent, la Corée s'efforça de moderniser et de réformer le pays, mais ces efforts furent entravés par l'influence des puissances étrangères avec lesquelles elle signa
des traités commerciaux. La victoire du Japon sur la Chine (1895) et sur la Russie (1905) permit l'annexion officielle de Choson par le Japon en 1910.

4

LA DOMINATION JAPONAISE (1910-1945)

La domination japonaise commença réellement avec le traité de protection (1905), imposé au pays après la guerre russo-japonaise, par lequel le Japon prit le contrôle des
Affaires étrangères coréennes, puis de la police et de l'armée, de la monnaie et du système bancaire, des communications et de tous les secteurs vitaux. Ces changements
furent obstinément combattus par le roi Kojong et une guérilla se mit en place. L'annexion pure et simple par le Japon fut réalisée par traité en 1910 malgré l'hostilité des
Coréens. De 1910 à 1918, le Japon consolida sa position en éliminant les nationalistes, en prenant le contrôle des terres et en imposant des changements administratifs
stricts. En 1919, ces mesures, ainsi que la demande générale pour l'autodétermination qui fit suite à la Première Guerre mondiale, aboutirent à la formation d'un
gouvernement provisoire de la république de Corée dans la concession française de Shanghai, et au mouvement du 1 er mars. Ce jour-là, des millions de Coréens
organisèrent des manifestations non violentes en faveur de l'indépendance, mais l'aide étrangère se faisant attendre et la puissance japonaise étant importante, le
mouvement fut sévèrement réprimé (7 509 tués, 15 961 blessés et 46 948 arrestations). Pendant les années qui suivirent, le Japon intensifia son contrôle en supprimant les
mouvements nationalistes de gauche et en cooptant ceux de droite. Les efforts d'assimilation, incluant des mesures draconiennes telles que l'interdiction de la langue
coréenne et même des noms de famille coréens, ne prirent fin qu'avec la défaite du Japon (1945) pendant la Seconde Guerre mondiale.

5

LA PARTITION DE LA CORÉE APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE

En février 1945, à la conférence de Yalta, peu de temps avant la fin de la guerre dans le Pacifique, les États-Unis et l'URSS s'entendirent pour diviser la Corée au niveau du
38e parallèle pour veiller à la reddition et au désarmement des troupes japonaises. Néanmoins, les deux puissances utilisèrent leur présence pour établir des gouvernements
amis. L'URSS supprima les nationalistes modérés dans le Nord et apporta son soutien à Kim Il Sung, un communiste qui avait mené une guérilla antijaponaise en
Mandchourie. Dans le Sud, il existait un mouvement de gauche très développé, opposé à plusieurs mouvements nationalistes de droite. Incapables de trouver un
mouvement modéré favorable aux Américains qui aurait pu rapprocher les deux extrêmes, les États-Unis finirent par éliminer la gauche et par apporter leur soutien à
Syngman Rhee, un nationaliste qui s'était opposé aux Japonais et qui avait vécu en exil aux États-Unis. Tous les Coréens attendirent la réunification mais, dans le contexte
de la guerre froide, les conférences américano-soviétiques pour l'unification (1946 et 1947) suscitèrent une méfiance réciproque. En 1947, les deux puissances
commencèrent à organiser des gouvernements séparés. Des élections préparées par les États-Unis le 10 mai 1948, observées par les Nations unies, aboutirent à la victoire
du parti de Syngman Rhee -- qui fut élu président -- et à la création de la République de Corée, proclamée le 15 août 1948. Le Nord, en réponse, fit de même le 25 août
1948, et créa la République populaire démocratique de Corée (RPDC) proclamée le 18 septembre 1948. Kim Il Sung devint Premier ministre du nouveau gouvernement. Le
dimanche 25 juin 1950, les forces nord-coréennes franchirent le 38e parallèle et attaquèrent, déclenchant la guerre de Corée.

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