CONTEXTE LITTERAIRE: Les Mains libres

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« Le contexte littéraire des Mains libres, dans le champ éluardien, révèle une dominante érotique dans un avant avec Facile (1935) et dans un après avec Médieuses (1939). À côté, au sein de la galaxie surréaliste, le contexte s'articule dans les deux directions revendiquées par Breton : l'irrationnel et la révolution, autrement dit l'art affranchi et l'engagement, ou encore, les visions surréalistes et l'esprit révolutionnaire. L'action du groupe et les concepts que déploient dans leurs oeuvres ses poètes, peintres et artistes sont à évoquer avec les champs lexicaux libertaires, subversifs, freudiens et matérialistes des Manifestes* de 1924 et 1929. Cette action est portée par une communication publique très intense. L'art poétique surréaliste bénéficie de la promotion que lui confèrent les expositions internationales du surréalisme. Accueillies à Londres, Athènes, Paris, Tokyo, New York, elles donnent la vedette à tout un visuel surréaliste très sensationnel, qui crée l'événement. Les toiles de Picasso, Magritte, Dali ou Max Ernst, les sculptures de Giacometti, les objets, photographies et assemblages de Man Ray tiennent l'affiche très au-delà de ces manifestations, « font causer » et, dirait-on aujourd'hui, créent un buzz médiatique majeur pour la célébrité toujours tapageuse du surréalisme. Les films de Luis Bunuel, cinéaste espagnol, inspiré dès 1928 par Dali, font entrer le 7e art dans la révolution surréaliste. Le contexte littéraire s'en va, avec les surréalistes, très au-delà de l'écriture. ...»