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Conrad Witz1400 ?

Publié le 22/05/2020

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« Conrad Witz 1400 ?-1447 Conrad Witz n'a été découvert qu'au commencement de ce siècle, et nous ne savons que peu de choses de sa vie.

Voici les brèves données que les archives nous fournissent : natif de Rottweil (Allemagne du Sud), il est reçu bourgeois de Bâle en 1435, après être entré une année auparavant dans l'abbaye du “ ciel ”.

I1 est marié avec Ursula Treyger von Wangen, une nièce du peintre Nicolas Rusch.

Avec ce dernier il exécute, en 1441, des peintures aujourd'hui disparues à l'Arsenal de Bâle.

L'année suivante, il achète une maison.

Son art est apprécié, puisqu'il en retire des émoluments importants.

En 1444, il signe son retable de Genève.

Il meurt tôt après, avant 1447, laissant une veuve et plusieurs enfants mineurs.

Il était donc jeune encore, lorsqu'il quitta ce monde. L'activité de Witz coïncide avec la période pendant laquelle la Renaissance pénètre au nord des Alpes et s'affirme dans les œ uvres magistrales des van Eyck.

Elle se déroule au milieu du Concile qui attire à Bâle les chefs de l'Église et fait de cette cité, pendant presque deux décades, un centre de vie intellectuelle et de prospérité.

Witz attire sur lui l'attention de l'évoque de Genève, François de Mez, plus tard cardinal, qui l'emmène avec lui et lui commande un retable pour sa cathédrale. L'art de Witz s'impose par la puissante synthèse de ses évocations, par son modelé robuste, par la beauté de ses couleurs.

Son style viril se distingue des peintures grâcieuses de son contemporain Stephan Lochner et d'autres peintres rhénans.

Aussi n'est-ce pas en Allemagne que nous trouvons la source de ses inspirations ; c'est en Bourgogne, auprès du Puits de Moïse de Claus Sluter, à Dijon, que se révèle le souffle de grandeur qui anime ses œ uvres.

Comment s'en étonner, lorsque nous apprenons qu'un peintre de Sélestat, Hans Tieffental, décore à Bâle, dans les années 1418 à 1420, c'est-à-dire peu d'années avant la venue de Witz dans cette ville, une chapelle d'après le modèle de la chartreuse de Champmol, attenante à la résidence des ducs de Bourgogne ? L'essor que le Concile valut aux arts et l'influence que l'école de Bourgogne exerça à Bâle nous permettent de saisir à la fois le milieu et les prémices artistiques qui ont déterminé la singulière ascension du maître. Voyons maintenant son œ uvre.

La série s'ouvre par une Sainte Famille, au Musée de Naples.

Le vérisme du peintre s'y affirme dans l'architecture, où le jeu des ombres et des lumières répand une atmosphère de vie.

Les figures ont chacune leur caractère, mais elles se plient à l'accent d'unité qui domine le groupe.

Divers panneaux d'un grand retable sont réunis dans une salle du Musée de Bâle ; les sujets en sont empruntés au Speculum human œ salvationis, traité fort en honneur alors, dans lequel les personnages de l'Ancien Testament sont mis en parallèle avec des sujets de l'Évangile.

Nous y voyons, sur les faces extérieures des volets, I'Église et la Synagogue, l'Ange annonciateur (la Vierge manque), un Personnage tenant un couteau et la Bible (saint Barthélémy ?) ; sur les volets intérieurs, les figures suivantes se détachent sur fond d'or : César et Antipater (préfigure du Christ montrant ses blessures), Esther et Ahasver (préfigure de la Vierge intercédant auprès de Dieu), Abraham et Melchisédec (préfigure de la Sainte Cène), le Roi David et les trois guerriers Abisag, Sabotag et Benaja (préfigure de l'adoration des Mages).

Cette série est complétée par des panneaux conservés ailleurs : le Musée de Berlin possède Salomon et la reine de Saba (préfigure des âmes sauvées dans le ciel), celui de Dijon est propriétaire de Saint Augustin et d'Auguste et. »

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