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Congo (-Kinshasa): 1997-1998: Le retour des « chefs de guerre »

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450692.txt[13/09/2020 23:26:50] Congo (-Kinshasa) 1997-1998 Le retour des « chefs de guerre » Depuis le 17 mai 1997, le Congo de Laurent-Désiré Kabila s'est sub stitué au Zaïre de Mobutu Sese Seko.

Le paysage politique a-t-il changé ? Le discours officiel l'a affirmé .

Cependant, des nuances s'imposent.

Dans le système de pouvoir qui s'installe se trouvent « récapit ulées » diverses étapes historiques de l'ensemble Zaïre-Congo.

Les rangs du pouvoir comptent tout autant les héritiers du lumumbisme et du nationalisme des années soixante et du mulelisme des années 1964-1 965 que les représentants d'un Katanga revanchard, des « Tutsi congolais » qui avaient dirigé sous le précédent régime et auxquels les laquo; Zaïrois authentiques » créaient des ennuis depuis le dé but des années quatre-vingt, des membres d'une diaspora zaïroise euro-américaine prétendant représent er l'opposition, et même de grands barons de ce régime, telle grand communicateur de Mobutu, Sakombi Inongo, re converti en prophète d'un mouvement religieux qui faisait naguère trembler les puissants.

Au to tal, durant la phase d'installation, il était difficile de savoir, en dehors de Kabïa, où était le p ouvoir et qui le détenait véritablement.

À dater de début 1998, il semble que le noyau dur du pouvoir polit ique se soit solidifié quelque peu avec la relative mise en veilleuse de l'influence de la diaspora tutsi et la montée en puissance d'un entourage surtout nord-katangais.

Certains opposants n'hésitaient pas à avan cer que ces Nord-Katangais joueraient progressivement le même rôle que les Ngbandi sous Mobutu.

Ré-étatisation « à la Kabila » Toutefois, la manière dont le nouveau pouvoir s'est manifesté ne s e réduit pas à des luttes factionnelles.

A compter de la fin de 1997, le gouvernement s'est efforcé de se redé finir sur le plan institutionnel.

Trois initiatives majeures ont été prises dans ce domaine : la créati on d'une commission constitutionnelle, la préparation d'une conférence nationale sur la reconstruction et la tenue d'une conférence sur la redynamisation de l'administration locale.

La première initiative a débouché sur un projet de Constitution qui consacre un présidentialisme ne rendant pas de comptes aux organes législatifs traditionnels (Sén at et Chambre des représentants) et où il n'est plus question de fédéralisme.

La décentralisation admi nistrative a été fortement réduite puisque l'État central ne ristourne aux entités décentralisées que 4 0 % de ses recettes nationales.

Pour ce qui regarde le sujet très délicat de la nationalité, ce projet cons acre le principe constitutionnel établi par la loi de 1981 suivant lequel ne peut être congolais que celui dont les asce ndants étaient installés au Congo au moment de l'indépendance, tout en encourageant l'acquisition individu elle de la nationalité congolaise « une et indivisible ».

La conférence nationale sur la reconstruction a été interrompue après quelques mois parce qu'il était estimé soit qu'elle aurait été une répétition de l'ancien ne Conférence nationale souveraine, avec laquelle le pouvoir en place ne souhaitait pas s'identifier, soit qu'elle confé rait trop de pouvoir au ministre de la Reconstruction nationale, Étienne Mbaya, soit encore que la manifesta tion aurait été redondante avec le plan de trois ans présenté à la Conférence des pays amis du Congo tenue à Bruxelles en décembre 1997.

Quant à la troisième initiative, elle a consacré un retour é vident à la revalorisation de l'ancien service territorial de l'époque coloniale ; il n'est plus question d'un perso nnel représentant des communautés locales, mais bien de fonctionnaires représentant l'autorité de l' État dans son entité.

Ces initiatives n'ont pas suffi à convaincre une large partie des é lites civiles et politiques qui, lorsqu'elles ne cherchent pas à s'insérer discrètement dans les structures d u pouvoir, manifestent leur mécontentement face à un pouvoir qui leur paraît « étrang er » puisque essentiellement habité par des diasporas euro-américaines ou par des « citoyens à nationalité douteuse ».

Un pouvoir agressif qui menace la société civile. »

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