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Commentaires de texte (1 à 8)

Publié le 27/02/2022

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Texte n°1 : Introduction : Jean-Baptiste Poquelin, connu sous le nom de Molière, est un dramaturge du 17ème siècle. Il joue avec sa troupe au théâtre du Petit Bourbon et se lie d’amitié avec le roi. Le malade imaginaire est une comédie. C’est la dernière pièce qu’il crée et joue. Le texte étudié ici est l’acte 1 scène 5 du Malade Imaginaire. Une contestation entre Toinette et Argan éclate au sujet du mariage arrangé d’Angélique. Donc nous allons nous demander en quoi Toinette inverse le rapport de pouvoir entre maître et servante dans cette scène ? Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps dans les lignes 1 à 6, que Toinette tient tête à Argan, puis dans un second temps des lignes 7 à 18 qu’Argan devient violent envers Toinette et dans un troisième temps, des lignes 19 à 24 qu’Argan abandonne face à l’insolence de Toinette. Développement : 1 er mouvement (1 à 6) : Toinette tient tête à Argan - L1 "Je lui commande absolument" : verbe "commande" + adverbe de manière "absolument" => termes excessifs + forme d'hyperbole → Argan essaie d’affirmer son autorité - L1/L2 "absolument" : parallélisme + adverbe de manière → Toinette utilise le même façon de parler qu'Argan pour lui montrer qu'elle n'est pas d'accord, cela crée un effet comique - L2 "Et moi, je…" : répétition de pronom de la 1ère personne du singulier → Elle affirme son avis en tant qu'elle même - L3 "Où est-ce donc que nous sommes ?" : question rhétorique → Argan pose cette question pour rappeler à Toinette qu’ils sont chez lui, donc elle n’a pas à avoir cette attitude - L3 "coquine de servante" : terme péjoratif → Il lui reproche son attitude et il lui rappelle aussi leur statut respectif : opposition "maître et servante" - L5-6 "fait" "sensée" "redresser" : assonances en [é] + adjectif mélioratif "sensée" qui s'oppose au "coquine" → Toinette dit implicitement qu’Argan n’agit pas avec raison 2 ème mouvement (7 à 18) : Argan devient violent envers Toinette - L7 "court après Toinette. - Ah! Insolente ! il faut que je t'assomme !" : interjection + 2 phrases exclamatives + hyperbole + importance de la didascalie → Argan s'énerve et n'a plus de patience, cette réaction parait excessive - L8 "Il est de mon devoir…" : phrase déclarative + sorte d'intensification du vocabulaire → Toinette garde son calme contrairement à Argan, elle considère qu'elle a une responsabilité - L9 "en colère" "son bâton a la main" : importance de la didascalie → Argan ne se calme pas + apparition d’un accessoire théâtral qui rappelle la force : Argan est démuni et n’est pas capable de répondre à Toinette autrement que par des gestes - L9 "Viens, viens" : menace à l'impératif → Argan lui donne un ordre auquel elle n’obéit pas donc il perd toute crédibilité + il refuse d’écouter ce qu’elle a à dire - L11 "Je m'intéresse, comme je dois, à ne vous point laisser faire de folie" : effet d'écho → Toinette reprend le terme "devoir" et utilise aussi le terme "folie" pour qualifier le comportement d’Argan - L13/15/17 "Chienne !" "Pendarde !" "Carogne !" : gradation + vocabulaire familier/vulgaire → Argan franchit un nouveau palier : plus de dialogue possible - L14/16 : 2 négations : "ne…jamais" / "je ne veux point" + provocation : utilise le verbe "consentir" alors que ce n’est pas sa décision → Toinette répond aux insultes d’Argan en gardant son calme mais se dresse face à lui - L18 "Et elle m’obéira plutôt qu’à vous" : forme de comparaison ("plutôt qu’à vous") très provocatrice → Toinette sous-entend qu’elle a plus de pouvoir que lui 3 ème mouvement (19 à 24) : Argan abandonne face à l'insolence de Toinette - L19 "Angélique" "tu ne veux pas" : apostrophe → Argan interpelle sa fille pour lui demander de l’aide, il ne répond pas à Toinette et n’est pas capable de gérer la situation seul = aveu d’impuissance - L20 "ne vous faites point malade" : impératif → Angélique ne répond pas vraiment : semble refuser de se mêler à la situation, lui donne simplement une mise en garde - L21 "Si tu ne me l’arrêtes, je te donnerai ma malédiction" : "si" + futur : proposition conditionnelle → Argan insiste et s’en sert pour menacer Angélique - L22 "je la déshériterai, si elle vous obéit" : ≈ parodie d’Argan : effet comique de la menace qui n’en est pas une → Toinette rebondit de nouveau, provocation : formule une menace, mais n’a aucun pouvoir - L23 "se jette dans sa chaise" : importance de la didascalie → Argan reconnait physiquement sa défaite - L23 "Ah ! ah !" je n'en puis plus !" : interjections + négation → Il reconnait verbalement sa défaite Conclusion : Ainsi, après avoir vu que dans un 1er temps que Toinette tient tête à Argan, puis qu'Argan devient violent envers elle et enfin qu’il abandonne face à son insolence, nous pouvons en conclure que Toinette, en hésitant pas à donner son avis, à s’opposer à Argan et allant même jusqu’à le provoquer, parvient à lui faire perdre ses moyens et rend en même temps la scène comique. On comprend donc que la servante joue un rôle important, ce qui va se confirmer dans la suite de la pièce puisqu’elle va aider Angélique à parvenir à ses fins. Texte n°2 : Introduction : En 1673, Molière réaffirme sa volonté de divertir le roi dans le prologue du Malade imaginaire "dont le projet a été fait pour le délasser de ses nobles travaux". Dans ce but, il compose en collaboration avec Charpentier une comédie-ballet, c’est-à-dire, une comédie "mêlée de comédie et de danse". A la fin de l’acte II, Argan, personnage principal de la pièce, se voit offrir un spectacle par son frère Béralde qui essais de le dissuader de marier sa fille Angélique contre son gré à Thomas Diafoirus, alors qu’elle est amoureuse de Cléante. Cet intermède constitue un spectacle exotique mettant en scène des personnages dans des costumes orientaux qui viennent chanter et danser les joies et les plaisirs de l’amour sincère, dans un principe de mise en abyme. Donc nous allons voir comment Molière articule poésie et argumentation à travers un divertissement plaisant, en réponse à l’obstination d’Argan ? Nous remarquons, dans le 1er mouvement, des vers 1 à 22, une incitation à l’amour selon le principe du carpe diem, puis nous remarquons, dans un 2e mouvement, des vers 23 à 43, que le personnage formule une réflexion sur les pouvoirs et les risques de l’amour. Développement : 1 er mouvement (1 à 22) : Une incitation à l'amour selon le principe du carpe diem  Strophe 1 = refrain (répété 3x dans la première réplique) → se présente comme une invitation/un conseil à aimer :  V1/4/6 "Profitez" "Profitez" "Donnez" : utilisation de l’impératif  V1 et V2 identiques aux V4 et V5 → Leitmotiv  Assonances et allitérations : en [é], [an]  Caractère lancinant de cette invitation, presque envoutant Présence de la jeunesse  V3 "Aimable jeunesse" : apostrophe → on s’adresse directement la jeunesse  V5 "De vos beaux ans" + V6 "Donnez" : utilisation du pluriel Et on nous en donne une image positive :  V3 + V5 "aimable jeunesse", "vos beaux ans" : adjectifs mélioratifs  V4-5 "printemps de vos beaux ans" : métaphore du printemps  Ce refrain fait référence au "Carpe diem" horatien : "cueille le jour" = profite/vis au jour le jour Le personnage invite donc la jeunesse à se livrer au plaisir de l’amour Ce message s’adresse en réalité indirectement à Argan, en cherchant de lui rappeler ce que c’est d’être jeune et amoureux, et le pousser à faire preuve de plus d’indulgence à l’égard d’Angélique.  Strophe 2 ≈ 1er couplet → vient renforcer le refrain Dans ce 1er couplet, on fait la différence entre le "plaisir" (amour physique) et la passion amoureuse qui est importante et peut nous rendre amoureux  Double négation : "sans", "n’ont point" → affirme le pouvoir de la passion  Métaphore avec "l’amoureuse flamme" (le terme "flamme" est utilisé pour décrire la passion amoureuse) + Pléonasme – "amoureuse flamme" → importance du sentiment amoureux et montrer quelque chose de très fort "charmants" rime avec "puissants" : charmant vient du terme charme et ça renvoie à l’envoutement, c’est donc fort et puissant  Rimes ABBA = embrassées "puissants/charmants"  V10 : "attraits" : ce mot peut désigner le piège de l’amour qui attire les jeunes gens  Ce couplet se présente comme une mise en garde, un peu comme une forme de morale également. Ici, on utilise le présent de vérité générale  Strophe 4 ≈ 2e couplet o Ce couplet est aussi mise en garde ; rappelle le "carpe diem"  Champ lexical du temps : "moments", "âge", "passe-temps", "temps" → le thème du temps vient prendre la place centrale de la strophe  Utilisation de l’impératif : "ne perdez point" → on a de nouveau l’utilisation de l’impératif → conseil au spectacle/à la jeunesse  "ces pré/ci/eux moments" → ici il y a une diérèse  Il y a une accumulation des vers 18 à 21 qui donnent des précisions sur le vers 17 : ce sont 3 propositions → elle vient lister toutes les choses négatives qui vont gâcher le vers 17  Parallélisme entre vers 18 et 19 : il est syntaxique qui est encore renforcé par la rime en -ace → suggère qq chose d’inévitable/d’implacable  V20 "l’âge de glace" : périphrase → Cela désigne la vieillesse et lui donne une image plutôt péjorative  V22 "le gout de ces doux passe-temps" : vers = alexandrin (12 syllabes) → il y a un changement de rythme parce qu’il est plus long que les autres vers, donc ça le mets en valeur + il y a une périphrase méliorative qui renvoie à l’image positive de l’amour dans le vers 17  Conclusion partielle : Le rôle de l’intermède revient encore plus clair. Béralde essais de faire voir à son frère la réalité de la jeunesse de l’amour, et à travers ça, Molière fait une critique du mariage par intérêt (souvent pratiqué dans la bourgeoisie). 2 ème mouvement (23 à 43) : Le personnage formule une réflexion sur les pouvoirs et les risques de l'amour Réplique en 3 parties : o V29 à 30 : Nous avons une question rhétorique sur les deux vers. Elle va se servir de cette question pour faire une réflexion autour de l’amour, et c’est une réflexion qui se veut universelle :  Pronom indéfini/impersonnel "on" → inclue tout le monde  Pronoms pluriels "nous" → désigne l’ensemble des jeunes gens et "vous" → interpelle le public (Argan + spectateurs) → Cette question nous interpelle pour nous demander pourquoi on se montre réticent à suivre le conseil d’ainé o V31 à 38 :  V31 "nos cœurs" : métonymie → présentés comme le siège du sentiment amoureux  V32-33 : "nos cœurs […] n’ont vers la tendresse" / Qu’un penchant trop doux → négation restrictive → les jeunes gens sont attirés par la "tendresse" mais ce penchant est "trop (= adverbe de quantité) doux" → quelque chose d’excessif → mise en garde implicite (= sous entendue)  V34 : personnification : "l’amour a pour nous prendre / De si doux attraits…" → L’amour est représenté presque comme quelqu’un de dangereux, même si attirait Vocabulaire de guerrier : "nous prendre, se rendre, traits" : champ lexical de la guerre → L’amour peut être dangereux o V39 à 43 :  V39 : s’ouvre la une conjonction de coordination "mais", qui traduit une opposition → on a envie de succomber à l’amour mais il y a des risques  Champ lexical de la tristesse : "douleurs", "pleurs", "coûte" → l’amour peut faire souffrir  De plus, "douleurs" mis en valeur car : o Renforcé par l’adjectif épithète "vives" o A la rime  "douleurs" rime avec "douceurs" : antithèse → illustre le caractère paradoxal de l’amour  Conclusion partielle : La deuxième femme more a donc fait basculer l’intermède d’une incitation plaisante à aimer à une réflexion plus moralisante, sur les pouvoirs et les risques de l’amour. Le débat autour de l’amour va se poursuivre pour finalement proclamer la supériorité de l’amour sincère. Conclusion : Ainsi, après avoir vu que le premier personnage chante une incitation à l’amour au nom du "carpe diem", puis que le deuxième vient nuancer un peu ce message en évoquant également les risques liés à l’amour sincère, nous comprenons que Béralde (qui est ici le porte-parole de Molière) essais en réalité de convaincre Argan de laisser Angélique épouser l’homme de son choix. Ce passage en vers a donc une visée argumentative, et nous verrons par la suite que les efforts conjoints de Béralde et Toinette permettront à l’amour sincère de triompher. Texte n°3 : Introduction : L’extrait que nous allons étudier constitue la quasi-totalité de la scène 12 de l’acte III du Malade imaginaire, une comédie-ballet de Molière publiée en 1673 qui constitue d’ailleurs sa dernière pièce. Écrite en collaboration avec le compositeur Charpentier, elle mêle comédie, chant et danse pour distraire au mieux le spectateur tout en remettant en question certaines des mœurs de son époque. Dans cet extrait, nous assistons à une mise en abîme car Toinette, la servante d’Argan, met en place un stratagème pour révéler les réelles intentions de Béline, la femme de ce dernier. Argan, complice, a suivi ses directives et joue le mort. Nous allons donc nous demander : comment l’exploitation du mensonge, dans cette mise en abîme, permet-elle à la vérité d’éclater ? Pour répondre à cela, nous verrons que, dans le premier mouvement du texte qui s’étend des lignes 1 à 10, Toinette joue la comédie ; puis nous verrons dans le deuxième mouvement, des lignes 11 à 23, que Béline se dévoile avant d’assister, dans le dernier mouvement (lignes 24 à 27) à la révélation de la supercherie. Développement : 1 er mouvement (1 à 10) : Toinette joue la comédie - Didascalie "s’écrie" (L1) + Interjections (L1/3/7) + phrases exclamatives → Toinette se montre très expressive, elle joue la comédie - Utilise un pléonasme : "défunt / trépassé" (L7) + l’adjectif "pauvre" (L7) → Elle cherche à donner un caractère pathétique à la scène, elle en rajoute, surjoue (pour le plus grand plaisir du spectateur) - Adjectif "étrange" (L1) + répétition du mot "accident" (L1 + 9) + champ lexical développé de la mort → Elle insiste sur le fait que c’est totalement imprévu, qu’elle est "sous le choc" : elle veut rendre l’information crédible auprès de Béline pour que cette dernière ne se méfie pas et croie au stratagème - Béline la questionne à plusieurs reprises + répète sa phrase : "Mon mari est mort ?" (L6) + utilise l’adverbe de manière : "assurément ?" (L8) → Veut s’assurer de la véracité de l’information avant de dire ce qu’elle en pense - Répète l’adverbe de manière utilisé par Béline : "assurément" (L9) + utilise le pronom indéfini "personne" + négation "ne…encore" + "toute seule" → Elle insiste sur le fait que l’accident vient de se produire pour faire tomber Béline dans le piège ; elle veut la mettre en confiance pour qu’elle se dévoile 2 ème mouvement (11 à 23) : Béline se dévoile - Phrase exclamative qui s’adresse au Ciel, donc à Dieu L11) + "délivrée" + utilise le GN "un grand fardeau" pour désigner Argan + utilise le mot exclamatif "que" pour souligner l’inutilité de pleurer pour lui L11-12) → Béline traduit son soulagement avec une grande franchise → Ironie de Molière : réaction immorale => produit un effet comique - Réponse de Toinette (L13) → Toinette joue la naïveté, la comédie continue car Béline n’en a pas encore assez dit - 2 questions rhétoriques (L14-15) → Béline sous-entend qu’Argan était seulement "nuisible" : elle n’a absolument aucune estime ni aucun respect pour son mari - Énumération : Nombreux adjectifs péjoratifs + lexique du corps assez présent : "mouchant, crachant" (L16) + participes présent => effet de ralentissement : donnent l’impression que ces actions (le fait qu’il se mouche, qu’il crache…) durent dans le temps ; idée soulignée par ces termes : "sans cesse" (x2), "toujours", jour et nuit. → Béline fait un portrait entièrement dépréciatif et accumule les défauts : on sent que sa parole est libérée et stimulée par la situation - La vérité éclate avec ce portrait d’Argan qui est mis face à sa vraie nature sans ménagement. Il doit entendre tout cela sans réagir. 3 ème mouvement (24 à 27) : La révélation de la supercherie - Didascalies importantes : o Argan révèle la supercherie (L24) o Béline comprend (L25) et va s’enfuir juste après la dernière réplique de l’extrait - Interjection de Béline (L25) → Béline n’est pas capable de formuler de vraie phrase : a perdu son pouvoir sur Argan et ce sera la dernière chose qu’elle "dit" dans la pièce - "Madame ma femme" : effet comique ; il rappelle qu’elle n’était pas censée réagir de cette façon → Cela souligne son hypocrisie - Dernière réplique de Toinette : opposition → Effet comique : le stratagème est révélé - Ironie de Toinette L18) : utilise une antiphrase (une "oraison funèbre" est censée célébrer la personne en rappelant ses qualités) - Les vraies intentions de Béline sont mises à jour : o Verbes à l’impératif L20, 21, 23) => pense que Toinette va l’aider o "Il y a des papiers, il y a de l’argent dont je veux me saisir" : est prête à spolier les filles d’Argan ; elle considère même que c’est normal : "il n’est pas juste que j’aie passé sans fruit auprès de lui mes plus belles années" : le CCManière "sans fruit" montre bien qu’elle s’était mariée par intérêt Conclusion : Ainsi, après avoir observé la comédie jouée par Toinette dans la première partie du texte puis avoir observé la "transformation" de Béline et avoir enfin assisté à son désaveu officiel dans le troisième et dernier mouvement, nous pouvons observer qu’ici l’utilisation du mensonge, c’est-à-dire la comédie jouée par Toinette et Argan, n’aura été que passagère et aura permis à la vérité d’éclater, puisque grâce au stratagème de Toinette, Béline se dévoile et Argan peut enfin réaliser que tous les avertissements reçus au sujet de sa femme étaient vrais. Molière se positionne donc doublement, à sa façon, contre les mariages arrangés et d’intérêt et le dénouement qui suit cette scène illustre le triomphe de l’amour sincère, ainsi que ce sera le cas, quelques siècles plus tard, dans Le Bal des voleurs d’Anouilh. Texte n°4 : Introduction : Le texte que nous allons étudier est extrait de l'œuvre Le Jeu de l'amour et du hasard, écrit en 1730 par Marivaux, un dramaturge, romancier et journaliste français. C'est une pièce centrée sur deux personnages principaux : Dorante et Silvia, deux jeunes inconnus dont les parents souhaiteraient leur union. Dans cet extrait, la scène 6 de l'acte 1, on assiste à leur 1ère rencontre en tant que Lisette, la servante de Silvia et Bourguignon, le valet de Dorante. Mais, ils ont eu tous les deux la même idée : se faire passer pour leur serviteur respectif afin de réellement connaitre le caractère de l'un et l'autre. Nous allons donc nous demander en quoi cette scène illustre-t-elle la réflexion autour du statut social caractéristique de cette pièce ? Pour répondre à cela, nous verrons que le premier mouvement du texte met en scène une agréable rencontre entre Silvia et Dorante des lignes 1 à 19, puis nous assisterons dans le second mouvement des lignes 20 à 29 à une tentative de séduction qui semble vouée à l'échec. Développement : 1 er mouvement (1 à 19) : Une agréable rencontre entre Silvia et Dorante - L1 "n’est pas sot" - L3 "Cette fille m’étonne ! Il n’y a point de femme au monde à qui sa physionomie ne fît honneur : faisons connaissance avec elle…" - L4 "amical" + L8 "douceur" - L5 "Lisette" - L5 - L5-6 - L7-8 "Bourguignon, cette question-là m’annonce que, suivant la coutume, tu arrives avec l’intention de me dire des douceurs : n’est-il pas vrai ?" - L7 - L9 - L9-10 - L9-14 - L10-11 - L10-14 - L11 - L12 - L13-14 - L15-16 - L15-16 - L18 - L18 - L18-19 2 ème mouvement (20 à 29) : Une tentative de séduction qui semble vouée à l'échec - L20 - L21 - L21/24/27 - L22 - L23 - L24 - L24/26 - L25 - L25 - L27 - L28-29 Conclusion : Ainsi, après avoir vu que la rencontre de Silvia et Dorante se déroule de façon agréable, mais que la tentative de séduction de la part de Dorante semble vouée à l'échec, nous pouvons observer que les deux personnages trahissent déjà tous les deux involontairement leur identité. Cependant, Silvia semble suffisamment attachée à son projet pour repousser son interlocuteur malgré son attirance envers lui. D'ailleurs, ce stratagème sera un succès puisqu'elle finira par obtenir l'amour de Dorante sous son identité de servante. Texte n°5 : Introduction : Au XIXème siècle, le vaudeville, type de comédie appartenant au théâtre populaire prend de l'ampleur. Ses intrigues simples, qui reposent sur un ou plusieurs quiproquo séduisent le public. Feydeau, dramaturge français de l'époque, développe le genre avec plusieurs pièce comme Un Fil à la patte ou La Dame de chez Maxim dont nous allons analyser un passage dans les minutes qui suivent. Publiée en 1899, cette comédie en 3 actes met en scène Petypon, un docteur qui, suite à une soirée trop endiablée, ramène une inconnue chez lui sans avoir aucun souvenir le lendemain. Dans cet extrait tiré de la scène 4 de l'acte I, nous assistons au réveil difficile de Petypon, accompagné de son ami Mongicourt. Nous allons donc nous demander en quoi cette scène annonce une satire sociale. Pour répondre à cela, nous verrons que le premier mouvement du texte présente les personnages en pleine confusion des lignes 1 à 25, puis nous observerons l'arrivée d'un nouveau personnage des lignes 26 à 42. Développement : 1 er mouvement (1 à 25) : Les personnages en pleine confusion - L1 "médusé", "yeux fixés" : didascalie comprenant des termes montrant la surprise → le personnage semble très perplexe - L1-2 "Elle m’a embrassé […] canapé !" : 2 phrases exclamatives qui s’enchaînent + points de suspension (les phrases ne semblent pas terminées) → le personnage est surpris et ne comprend pas ce qu’il s’est passé - L1 "récapitulant" + L3 : "concentré" + L7 : "méditer" : champ lexical de la réflexion → le personnage a l’air sincèrement perdu - L5 "Comment expliques-tu…" : phrases interrogative adressée à son ami → le prend à parti pour exprimer son incompréhension et obtenir une réponse - L6 "écartant les bras" : didascalie avec comique de geste → illustre son incompréhension également - L6 "Je cherche !" : phrase exclamative de Mongicourt → M est incapable d’apporter une réponse à son ami - L6-7 "se laisse tomber à califourchon" : comique de geste (didascalie) → attitude qui traduit sa réflexion de façon comique - L8 "brusquement" : adverbe de manière → traduit son désarroi - L8 "Mon Dieu" : interjection → donne un côté un peu dramatique - L8 "est-ce que je serais somnambule ?" : conditionnel → formule une hypothèse + réfléchit à toutes les possibilités - L12 et 15 "Ahouahouahah" : répétition de l’onomatopée → cette voix ne fait preuve d’aucune discrétion, annonce déjà le caractère du personnage qu’on va découvrir - L13 "Qu’est-ce que tu dis ?" : le bâillement emmène un quiproquo + utilisation de la 2e personne du singulier + phrase interrogative + comique de situation → Petypon interroge Mongicourt + Petypon pense que le bâillement est fait par son ami + n’a aucune conscience de la présence de qq d’autre - L13/14 "tournant la tête vers…" : comique de geste → vient souligner le quiproquo - L18 "Ahouhahah ! aah !" : répétition du bâillement qui met fin au quiproquo → ils réalisent que le bruit vient de la chambre : présence d’un autre pers - L20 "Absolument !" : phrase exclamative + adv manière → Mongicourt confirme cette idée avec sa réponse catégorique - L21 : "Je ne rêve pas ! ... Il y a quelqu’un par-là ! …" : 2 phrases exclamatives + négations → ils ont mis du temps à découvrir la vérité et sont toujours aussi surpris - Dernière didascalie L23-25 "Petypon en tirant celle de gauche…" "Chacun d’eux fait un bond en arrière" : comique de geste → importante car elle met en valeur l’entrée en scène de la môme + mise en valeur de la surprise des personnages  Conclusion partielle : Nous avons donc pu constater que les personnages nageaient en pleine confusion car jusque-là, ils n’avaient pas du tout conscience de la présence de ce 3e personnage que nous allons découvrir dans un second temps. 2 ème mouvement (26 à 42) : L'arrivée d'un nouveau personnage - L26 "Ah !" : Interjection → expriment leur sidération commune - L27 "la môme" "un ton gamin" : didascalie + le nom du personnage (apparait pour la 1e fois) → c'est un personnage caractérisé par sa jeunesse - L28 "Ahuri" : didascalie + phrase interrogative + phrase peu correcte, manque de politesse → Petypon est sous le choc - L29 "tombant assis, en se tordant de rire, sur la chaise à droite et contre le chambranle de la baie" : didascalie qui utilise le comique de geste, provoqué par le comique de situation → Mongicourt a compris la situation et son attitude participe au comique de la scène - L29-30 "Eh ! ben, mon vieux !... tu vas bien !" : tournure familière de son ami → Mongicourt sousentend qu’il a compris ce qu’avait fait Petypon => moquerie ; profite de la situation - L31 "cheveux dressés" "affolé" : didascalie dans l’exagération → mise en scène souligne l’affolement du personnage - L31-32 "Hein !" + le reste : la parole est hachée : phrases exclamatives + interrogatives dans la même réplique + interjection → Petypon est perdu - L32 "d’où sortez-vous ?" : emploi de la 2e personne du pluriel → Petypon vouvoie la femme - L33 "Comment, d’où que je sors ? Eh bien ! tu le sais bien !" : intervention de la Môme = personnage caractérisé par un langage plus relâché : construction grammaticale incorrecte + tutoiement + question rhétorique → réponse évidente, comme elle le sous-entend - L34 "mais" "pourquoi êtes-vous dans mon lit" : répétition de conjonction de coordination → Petypon s’oppose à ce qu’elle dit ; ne l’admet pas, à tel point qu’il enchaine avec une autre question qui parait absurde - L35-36 "eh ! l’inconnu !" : ponctuation expressive + prise à partie du témoin Mongicourt en l’interpellant → la Môme s’offusque de la réaction de Petypon - L37-38 "c’est pas drôle" : disparition du "ne" de la négation + didascalies → Petypon s’adresse de façon presque simultanée à Mongicourt et à la Môme + a du mal à gérer la situation, incapable de garder son calme + son langage se relâche sous le coup de l’émotion - L39 "mais" "on se croirait chez le juge d’instruction" : utilisation d’une négation + de la conjonction de coordination → la Môme se révolte : elle proteste + elle n’apprécie pas trop cet interrogatoire - L39-40 "Eh ben ! la môme Crevette, parbleu !" : révélation de son identité, avec un langage toujours relâche → personnage au caractère affirmé - L42 "Tu l’as dit, bouffi !" : geste (didascalie) + formule familière → personnage plus populaire, qui s’exprime de façon + relâchée que les 2 autres, ce qui traduit leur différent de classe sociale Conclusion : Ainsi, après avoir vu les personnages en pleine confusion puis l'arrivée d'un nouveau personnage, nous pouvons dire que cette scène annonce une satire sociale car elle oppose dès le début de l'extrait le rôle du bourgeois, qui semble avoir du mal à assumer ses actes, à un autre type du personnage caractéristique de l'univers du vaudeville : la femme légère, aux manières franches et avec un langage relâché. Ce genre théâtral n'est donc finalement pas si éloigné de Molière qui dans le Malade imaginaire peint lui aussi de façon critique la relation entre des caractères types : le bourgeois avare et la femme vénale. Texte n°6 : Introduction : Ce texte est extrait de La Princesse de Clèves, un roman de Mme de Lafayette publiée en 1678. Il est considéré comme le premier roman d'analyse français. Mme de Lafayette, qui publie ses œuvres sous anonymat, fait partie des écrivains moralistes du XVIIème siècle. L’extrait présenté fait partie de l’incipit du roman. Nous assistons ici à l'arrivée et à la description du personnage principale, Mlle de Chartres, à la cour. Nous pouvons donc nous demander quelles sont les particularités de ce portrait. Tout d’abord nous mettrons en avant l'arrivée d'un personnage extraordinaire à la cour des lignes 1 à 4, puis nous détaillerons l'éducation hors du commun de ce même personnage des lignes 4 à 17, avant d’analyser son portrait élogieux des lignes 18 à 24. Développement : 1 er mouvement (1 à 4) : L'arrivée d'un personnage extraordinaire à la cour - Texte ouvert avec le passé simple : "Il parut alors…" + formule impersonnelle → événement important ; et cette formule donne à cet extrait un air de conte de fée - Métonymie répétée : "Il parut alors une beauté", "c’était une beauté parfaite" → personnage non désigné par son nom mais par sa caractéristique physique + avec un déterminant indéfini : mystère autour de l’identité de l’héroïne, on doit attendre 3è ligne pour connaître son nom - La subordonnée relative vient nous donner des précisions : "qui attira les yeux de tout le monde" → souligne le degré de cette beauté, au centre de l’attention - Répétition du terme "beauté" dès les deux premières lignes, 5 occurrences dans le texte en tout : L1, L2, L7, L14, L22 → passe avant tout ; lui donne une sorte d’aura extraordinaire - Sa beauté reçoit l’approbation de la cour : "puisqu'elle donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes." → cette subordonnée circonstancielle de cause et la subordonnée relative soulignent encore sa beauté ainsi que l’utilisation du présent de vérité générale "on doit croire que" : le jugement immédiat de la Cour, experte en "belles personnes", est utilisé comme argument d’autorité - Puis son identité est révélée indirectement : "Elle était de la même maison que le vidame de Chartres" (L3) → cette information l’inscrit dans un cadre mondain ; on sait que le vidame "était également distingué dans la guerre et la galanterie" et semble donc la destiner elle aussi à la galanterie - Superlatif : "une des plus grandes héritières de France" → en plus d’être belle et d’appartenir à une grande famille, elle est très riche et son statut social est important 2 ème mouvement (4 à 17) : Son éducation hors du commun - Description hyperbolique de Mme de Chartres : "sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires" (L5) → ces 3 noms font un portrait élogieux de ce personnage - Cependant, n’a pas suivi le même chemin que les autres personnages de la cour : "Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour. Pendant cette absence…" (L5-6) → apparaît comme une figure austère de la "retraite" - Déterminants possessifs : "elle avait donné ses soins à l’éducation de sa fille" (L6-7) → elle a vraiment pris les choses en main elle-même, pour donner l’éducation qu’elle voulait exactement - "Mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté" (L7) : métonymie employée pour parler du savoir / des connaissances → on met l’esprit et la beauté exactement sur le même plan, pour montrer qu’ils sont aussi importants aux yeux de Mme de Chartres - Conjonction de coordination + adverbe "seulement" et "aussi" : "mais elle ne travailla pas seulement à cultiver (…) à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable" (L7-8) → construction symétrique dont la 2è partie rend cette éducation originale car elle veut lui donner de la vertu, ce qui est peu courant dans le monde de l’aristocratie. - Opposition : "La plupart des mères s’imaginent… Mme de Chartres avait une opinion opposée" (L8-9) -→ Mme de Chartres se détache des autres et fait à sa façon ; elle rompt la conspiration du silence et crée une sorte de pacte de confiance et de réciprocité avec sa fille, fondée sur l’honnêteté. - Discours narrativisé pour décrire l’éducation reçue : "elle faisait souvent à sa fille des peintures de l’amour", "elle lui montrait", "elle lui contait", "elle lui faisait voir" (L10/11/13) → verbes de paroles ; communication constante entre les deux - Champ lexical de l’illustration : "peintures", "faisait voir", "faisait voir" (L10/13/15) → allie l’exemple, la démonstration au discours pour être encore plus efficace - Opposition : "Elle lui montrait ce qu’il a d’agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux" (L10-11) → forme de psychologie inversée - Accumulation : "le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies, et leur infidélité" (L12) → Mme de Chartres met en valeur les défauts des hommes auprès de sa fille et insiste sur le fait qu’il faut se méfier d’eux - Répétition : "vertu" x4 (L5/8/14/15) → mot central de son éducation. Tout semble tourner autour - Vocabulaire mélioratif : "tranquillité, honnête femme, éclat, élévation, beauté, naissance" L13-14) → apologue de l’honnête femme (à travers lequel on reconnaît portrait de l’honnête homme, idéal des auteurs moralistes) ; lui donne envie d’être ce type de femme - Pour décrire les avantages d’être une honnête femme, 3 subordonnées complétives introduites par un terme interrogatif/exclamatif sont utilisées : "quelle tranquillité…", "combien la vertu donnait d’éclat…", "combien il était difficile" (L13/14/15) → Idée de supériorité et de "grande valeur" lorsqu’on arrive à rester vertueuse ; Mme de Chartres essaie de rendre cela attractif - Hyperbole : "Extrême défiance et grands soins” (L16) → Elle accentue le fait d'être vigilante quant aux efforts qu’il faut produire pour rester vertueuse ; elle ne cache pas la vérité à sa fille. - Subordonnée relative surprenante : "qui est d’aimer son mari et d’en être aimée" → total décalage avec l’époque de Mme de Lafayette ; la vie à la cour n’est pas du tout centrée sur la fidélité ; au contraire, tout le monde multiplie les aventures, les tromperies, etc. C’est davantage une aspiration féministe du courant précieux dont Mme de Lafayette est une adapte. 3 ème mouvement (18 à 24) : Son portrait élogieux - Hyperbole : "Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse" (L19-20) → intensité de l’adjectif renforcée par l’adverbe "extrêmement" ; "glorieuse" = orgueilleuse - Négation : "ne trouvait presque rien digne de sa fille" → son orgueil la pousse à rechercher un parti extraordinaire qui convienne à sa fille ; elle se considère supérieure à beaucoup des autres familles de la cour. Elle ne résiste donc pas à la faire entrer sur le marché matrimonial que représente la cour - Répétition : "il fut surpris de la grande beauté de Melle de Chartres, et il en fut surpris avec raison." (L21-22) → la réaction du Vidame de Chartres souligne l’incroyable beauté de la princesse et sert de "validation" à son entrée à la cour - Utilisation de l’imparfait pour faire un portrait rapide du personnage : "La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu […] pleins de grâce et de charmes" → On remarque l’utilisation de termes mélioratifs - Quelques éléments précis description physique, suffisant pour savoir qu’elle plaira à la cour : "La blancheur de son teint et ses cheveux blonds" ; "tous ses traits étaient réguliers" → correspond au "canon" de l’époque (teint blanc recherché par la noblesse / teint hâlé = paysans qui travaillent à l’extérieur) - De plus, une négation vient souligner cette beauté : "lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle" (L23) → elle semble véritablement être unique - Très peu de détails dans ce portrait ; le reste = termes abstraits. On remarque deux rythmes binaires : "son visage et sa personne étaient pleins de grâces et de charmes" (L23-24) → en dit peu mais fait comprendre l’étendue de sa beauté. Conclusion : Après avoir mis en avant l'arrivée d'un personnage extraordinaire à la cour puis détaillé son éducation hors du commun, avant d’analyser son portrait élogieux, nous pouvons conclure que le parcours de Mlle de Chartres est porté sur l'apparence, mais aussi sur le divertissement et la galanterie. Son expérience à la cour risque d'être plus compliqué que ce à quoi on aurait pu s'attendre : premièrement à cause de son éducation qui, comme on le verra plus loin dans le roman, la poussera à refuser d'agir selon les règles qui régissent cette société mondaine. Texte n°7 : Introduction : L’extrait que nous allons étudier est tiré de l’œuvre qui est considérée comme le premier roman d'analyse français à savoir La Princesse de Clèves, publié par Mme de Lafayette en 1678. Autrice moraliste, elle choisit comme cadre de son intrigue la cour d’Henri II à laquelle elle va cependant attribuer les caractéristiques de celle de Louis XIV. Dans ce passage, nous assistons à une conversation entre Mr et Mme de Clèves suite au retrait de celle-ci de la cour pour essayer de fuir ses sentiments envers le duc de Nemours. Ce dernier, caché, va assister à toute la discussion. Nous nous demandons donc comment Mme de Clèves avoue implicitement ce qui la tourmente ? Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps dans les lignes 1 à 13, les réticences de Mme de Clèves, puis dans un second temps des lignes 14 à 23 l'aveu incomplet de celle-ci. Développement : 1 er mouvement (1 à 13) : Les réticences de Mme de Clèves - L1 "Ah ! Madame ! s’écria M. de Clèves" : interjection + phrase exclamative + verbe d’émotion → Mr de Clèves semble déjà perturbé, comprend que la vérité peut le blesser - L2 "je vous conjure de me les dire" : synonyme de "supplier" → insistance de Mr de Clèves - L3 "Il la pressa longtemps" : adverbe de temps → il veut vraiment connaitre la vérité - L4 "après qu'elle se fut défendue d'une manière qui augmentait toujours la curiosité de son mari" : proposition subordonnée circonstancielle de temps + proposition subordonnée relative qui vient compléter le nom "manière" + adverbe de temps → Mr de Clèves a compris que sa femme dissimule quelque chose d’important et comme il l’aime il veut savoir la vérité à tout prix - L4-5 "elle demeura dans un profond silence, les yeux baissés" : terme répété à la L11 + attitude physique => la honte ? → son attitude traduit son hésitation - L6 "Ne me contraignez point" + L7 "Songez seulement" : verbes à l’impératif + formulation d’une interdiction grâce à la négation → elle essaie de tenir son mari à distance - L7-8 "la prudence ne veut pas qu'une femme de mon âge, et maîtresse de sa conduite, demeure exposée au milieu de la cour" : termes qui appartiennent au champ lexical du danger → ne lui révèle pas la vérité mais la sous-entend + cela ne va faire qu’augmenter la méfiance du prince - L9-10 "Que me faites-vous envisager, madame, s'écria M. de Clèves. Je n'oserais vous le dire de peur de vous offenser." : répétition de ce verbe => émotion du personnage + négation → rien n’est dit, le prince commence à imaginer la vérité sans oser la formuler à voix haute - L11 "Mme de Clèves ne répondit point ; et son silence…" : négation + 2e apparition du mot → le prince n’obtient toujours pas de réponse claire et explicite - L13 "Vous ne me dites rien, reprit-il, et c'est me dire que je ne me trompe pas." : négation → la confirmation va passer par le silence, on est dans les non-dits + aveu qui se fait de façon paradoxale 2 ème mouvement (14 à 23) : L'aveu incomplet de Mme de Clèves - L14 "lui répondit-elle en se jetant à ses genoux" : CC de manière → donne un caractère très théâtral à la scène - L14-15 "Eh bien, monsieur, […], je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à son mari : négation : caractère exceptionnel de cette démarche → semble décidée à parler, tout en ayant conscience de la "bizarrerie" de son geste - L15 "mais l'innocence de ma conduite et de mes intentions m'en donne la force" : conjonction de coordination qui traduit une opposition → elle justifie son aveu : "l’innocence de ma conduite et de mes intentions m’en donne la force" - L16-17 "Il est vrai que j'ai des raisons (…) de mon âge." : on retrouve le terme "péril" qui appartiennent au champ lexical du danger + discours redondant : informations déjà données → pas de progression dans l’aveu - L17 "Je n'ai jamais donné nulle marque de faiblesse" : double négation → elle insiste sur son innocence - L15 à 17 "m’éloigner" "éviter" "me retirer" : champ lexical de l’éloignement → c’est ce qu’elle espère obtenir de son mari : son accord pour rester à l’écart de la cour - L19-20 "Quelque dangereux que soit le parti que je prends, je le prends avec joie pour me conserver digne d'être à vous." : champ lexical du danger + antithèse + anadiplose (= répétition d’un mot ou groupe de mots en fin + en début de phrase suivante) + CC de but → elle veut montrer qu’elle est prête à tout pour son mari (voir CCB) - L20 "Je vous demande mille pardons" : hyperbole → elle cherche à obtenir le pardon de son mari face à cet aveu - L20-21 "si j'ai des sentiments qui vous déplaisent, du moins je ne vous déplairai jamais par mes actions." : répétition du verbe "déplaire" utilisée pour opposer "sentiments" et "actions" + futur + négation "ne…jamais" → elle veut lui montrer qu’elle suivra sa raison, sa volonté et pas ses sentiments + elle semble certaine qu’elle ne le trompera jamais et veut lui donner confiance en elle - L21-22 "Songez que pour faire ce que je fais, il faut avoir plus d'amitié et plus d'estime pour un mari que l'on n’en a jamais eu" : pronom impersonnel => universel : renvoie à tout le monde + comparatif + négation → la princesse se place à part (au-dessus) des autres - L21-22 "conduisez-moi, ayez pitié de moi, et aimez-moi encore, si vous pouvez." : gradation + subordonnée circonstancielle de condition qui vient adoucir l’utilisation de l’impératif → elle implore sa "pitié" et son pardon + elle espère que leur relation va rester la même malgré cet aveu Conclusion : Ainsi après avoir vu dans un 1e temps les réticences de Mme de Clèves, puis dans un second temps, un aveu détourné, nous pouvons observer que Mme de Clèves avoue de façon très implicite ce qui la tourmente, tout en insistant sur le fait que son acte est en quelque sorte hors du commun. Ce passage a notamment été évoqué lors de nombreux salons littéraires en définissant cet acte d’honnêteté comme invraisemblable. Texte n°8 : Introduction : Le texte que nous allons étudier est extrait de La Princesse de Clèves, une œuvre de Mme de Lafayette publiée en 1678 et considérée comme le premier roman d’analyse français. Mme de Lafayette, qui publie d’abord son roman sous anonymat, fait partie des écrivains moralistes du XVIIe siècle, ce qui explique en partie la vertu qui caractérise l’héroïne de son roman. Cet extrait se situe dans la quatrième partie de l’œuvre, après la mort du Prince de Clèves, et nous assistons ici à l’aveu de la Princesse qui, pour la première fois, exprime ses sentiments à Mr de Nemours. Nous allons nous demander en quoi ce dénouement est surprenant. Pour répondre à cela, nous verrons qu’après avoir avoué son amour et pris le soin d’évoquer leurs sentiments réciproques des lignes 1 à 10, Mme de Clèves exprime ses doutes car elle s’interroge sur la fidélité dans le mariage des lignes 11 à 18, avant de constater des lignes 19 à la fin qu’elle semble avoir déjà pris sa décision (malgré les protestations du duc.) Développement : 1 er mouvement (1 à 10) : La princesse avoue ses sentiments et évoque leur amour réciproque - L1 "je veux vous parler encore avec la même sincérité…" : adverbe de temps → la conversation semble déjà durer mais elle tient à la poursuivre car elle veut faire preuve de "sincérité" - L2 "je vais passer par-dessus toute la retenue et toutes les délicatesses que je devrais avoir dans une première conversation" : répétition du totalisant + "retenue", "délicatesses" : vocabulaire qui rappelle la préciosité → elle semble sûre d’elle ; elle va lui parler honnêtement et elle est prête à bafouer les règles de la bienséance pour répondre à son désir de "sincérité" - L3 "mais je vous conjure de m’écouter sans m’interrompre" : conjonction de coordination + utilisation du verbe "conjurer" qui est assez fort (synonyme de "supplier") → cela sonne comme une supplique : sa demande semble grave, solennelle. De plus, ce terme fait (tragiquement) écho au dialogue qu’elle a eu plus tôt dans l’œuvre avec son mari, lorsqu’il l’a conjurée de lui dire la vérité à propos de son envie de solitude - L4 "Je crois devoir à votre attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments" : champ lexical de la gratification + négation qui porte sur le verbe "cacher" → elle semble dire qu’elle lui doit qq chose en échange de son amour et lui avoue par conséquent enfin que leurs sentiments sont réciproques (de façon "litotique" cependant car elle est toujours dans la retenue) - L5-6 "Ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître" : utilisation du futur + de l’adjectif épithète "seule" → c’est mauvais signe pour Mr de Nemours : elle ne semble pas projeter quoi que ce soit avec lui et commence à formuler sa décision (son refus) - L6-8 "néanmoins je ne saurais vous avouer […] que la certitude de ne plus être aimée de vous, comme je le suis, me paraît un si horrible malheur que, quand je n’aurais point des raisons de devoir insurmontables, je doute…" : adverbe + conjonction de subordination qui jouent ici un rôle de connecteur logique + négation qui évoque la fin des sentiments de Nemours + négation lexicale qui évoque son obstacle personnel + comparaison + pléonasme + hyperbole (l’adverbe "si" intensifie l’adjectif qui suit) → elle expose son raisonnement ; elle parle de sentiments mais la raison semble primer en elle, comme toujours et elle envisage déjà une suite malheureuse. De plus, le terme "devoir" rappelle la culpabilité qu’elle ressent par rapport à son mari défunt + elle fait le parallèle entre la situation actuelle et le futur qu’elle imagine + exprime la puissance de son amour et ses doutes : elle ne supporterait pas qu’il ne l’aime plus comme il l’aime à l’instant présent, elle en serait anéantie - L9 "m’exposer à ce malheur" : répétition du terme → elle semble vraiment craindre de souffrir par la suite 2 ème mouvement (11 à 18) : Cela la conduit à mener une réflexion et à s’interroger sur l’amour et la constance des sentiments - L9-10 "les choses sont d’une sorte que le public n’aurait peut-être pas sujet de vous blâmer, ni moi non plus, quand nous nous engagerions ensemble pour jamais." : évoque la cour à travers le terme "public" + utilisation du conditionnel → elle rappelle l’importance des apparences dans cette cour et la nécessité d’être "validé" par les autres + l’idée de mariage avec le duc (engagerions) n’est apparemment pas pour elle à l’ordre du jour car elle en parle comme d’une vague hypothèse - L11 "Mais les hommes conservent-ils de la passion dans ces engagements éternels ?" : conjonction de coordinat° pour introduire une opposition + phrase interrogative + utilisation du présent de vérité générale + lexique renvoyant au temps → elle va contrer ce qu’elle vient de dire juste avant en expliquant pour cela ne peut pas fonctionner : elle oppose "passion" et "engagements éternels" : pour elle, ces sentiments ne peuvent pas durer chez les hommes. L’éducation donnée par Mme de Chartres transparaît ici - L11-13 "Dois-je espérer un miracle en ma faveur et puis-je me mettre en état de voir certainement finir cette passion dont je ferais toute ma félicité ?" : vocabulaire qui renvoie au divin + adverbe de manière + phrase interrogative → souligne le fait que cela lui paraît impossible ; elle ne fait pas exception à la règle, elle ne se pense pas au-dessus de cette "loi de la nature" + elle doute très clairement de Mr de Nemours et de la constance de ses sentiments - L14 "Monsieur de Clèves était peut-être l’unique homme du monde capable de conserver de l’amour dans le mariage" : adj épithète + complément du nom + reprend le verbe "conserver" → elle lui rend hommage en le présentant comme extraordinaire et fait référence à la question de l’inconstance des sentiments dans le mariage ; elle oppose ici le prince au duc, affirmant la suprématie de l’amour de Mr de Clèves - L14 "ma destinée n’a pas voulu que j’aie pu profiter de ce bonheur…" : le terme de "destinée" renvoie à certains éléments dont nous avons déjà parlé + il est sujet de la proposition principale → forme de "destin" dans son parcours, avec cette éducation sévère à la base qui va influencer ses choix + elle donne impression qu’elle n’a été que le jouet de ce destin, qu’a n’a rien choisi - L15 "peut-être aussi que sa passion n’avait subsisté que parce qu’il n’en aurait pas trouvé en moi." : répétition + deux négation : une exceptive + une totale → montre qu’elle réfléchit à voix haute et partage le fruit de ses réflexions ; n’est pas sûre mais examine les différentes hypothèses. Elle évoque la constance du prince, dont elle va se servir juste après pour expliquer à Nemours en quoi leur situation est différente. - L15 "Mais je n’aurais pas le même moyen de conserver la vôtre" : adversatif + négation + litote → souligne la différence dans leur relation et marque l’opposition entre la fidélité de Mr de Clèves et la potentielle infidélité du duc + elle sous-entend que cette fois-ci elle aimerait son mari => renouvelle de façon indirecte ses sentiments pour le duc - L16-17 "je crois même que les obstacles ont fait votre constance" : association paradoxale "obstacles/constance" → illustre bien sa vision pessimiste de l’amour 3 ème mouvement (19 à 27) : Enfin, elle exprime et explique son refus - L19 "Ah ! madame, reprit Monsieur de Nemours, je ne saurais garder le silence que vous m’imposez" : intervention de Mr de Nemours avec une interjection qui traduit une forme de désespoir + suivie d’une négation → Il n’est pas capable de respecter sa demande de ne pas l’interrompre, ainsi qu’il l’explique ensuite - L20 "vous me faites trop d’injustice, et vous me faites trop voir combien vous êtes éloignée…" : répétition de l’adverbe de quantité, hyperboles → le duc est en désaccord avec elle et il formule son mécontentement - L22 "J’avoue […] que les passions peuvent me conduire ; mais elles ne sauraient m’aveugler." : 1ère partie de la phrase : admet ressentir de l’amour puis conjonction de coordination + terme "aveugler" (métaphore) → lui fait comprendre qu’elle ne se laisse jamais guider entièrement par son cœur ; ne lui est pas soumise => sa vertu prend le dessus - L23 "Rien ne me peut empêcher de connaître" : double négation → elle est franche et montre déjà que son choix est définitif - L23-24 "vous êtes né avec toutes les dispositions pour la galanterie, et toutes les qualités qui sont propres à y donner des succès heureux" : formulation "litotique" → elle sous-entend qu’il est beau/charmant et qu’il plaît, et qu’il peut avoir de nombreuses aventures + dresse un portrait flatteur de Nemours, mais qui ne met pas en confiance - L24-25 "Vous avez déjà eu plusieurs passions" : mots importants = adverbe + déterminant + nom → en disant cela, elle prouve qu’il n’est pas constant / ne peut pas l’être - L25-26 "auriez", "ferais", "verrais", "aurais", "serais" : utilisation du conditionnel → elle peint le futur de leur relation qu’elle imagine - L25-26 "je vous verrais pour une autre comme vous auriez été pour moi" : comparaison → elle a peur qu’il en aime une autant qu’elle - L26 "J’en aurais une douleur mortelle" : hyperbole (2 termes péjoratifs associés) → il pense qu’elle pourrait mourir de chagrin à cause de lui - L26-27 "je ne serais pas même assurée de n’avoir point le malheur de la jalousie." : litote → elle dit en fait qu’elle serait jalouse de le voir aimer une autre qu’elle => double souffrance en perspective Conclusion : Ainsi, après avoir vu que Mme de Clèves fait enfin l’aveu de ses sentiments à Mr de Nemours puis qu’elle exprime ses doutes quant à la constance des hommes dans le mariage avant d’annoncer son refus au duc de l’épouser, nous pouvons en conclure que ce dénouement est surprenant car au lieu de mener à une nouvelle relation amoureuse il célèbre la victoire de la raison sur la passion. En effet, l’éducation reçue par la princesse a finalement conditionné sa vision des choses ainsi que son parcours à la cour de Henri II, l’amenant finalement à choisir le retrait et la solitude plutôt que la passion amoureuse, considérée comme éphémère. Cette vision pessimiste de l’amour est caractéristique du jansénisme*, mouvement religieux et philosophique qui se développe à l’époque et qui a influencé, comme on le voit ici, Mme de Lafayette et d’autres auteurs de son époque comme La Bruyère.

« Explications linéaires (textes 1 à 8) Texte n°1 : I n t r o d u c ti o n : Jean-Baptiste Poquelin, connu sous le nom de Molière, est un dramaturge du 17ème siècle.

Il joue avec sa troupe au théâtre du Petit Bourbon et se lie d’amitié avec le roi.

Le malade imaginaire est une comédie.

C’est la dernière pièce qu’il crée et joue.

Le texte étudié ici est l’acte 1 scène 5 du Malade Imaginaire .

Une contestation entre Toinette et Argan éclate au sujet du mariage arrangé d’Angélique.

Donc nous allons nous demander en quoi Toinette inverse le rapport de pouvoir entre maître et servante dans cette scène ? Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps dans les lignes 1 à 6, que Toinette tient tête à Argan, puis dans un second temps des lignes 7 à 18 qu’Argan devient violent envers Toinette et dans un troisième temps, des lignes 19 à 24 qu’Argan abandonne face à l’insolence de Toinette. D é v e l o p p e m e n t : 1 er mouvement (1 à 6) : Toinette tient tête à Argan - L1 "Je lui commande absolument" : verbe "commande" + adverbe de manière "absolument" => termes excessifs + forme d'hyperbole → Argan essaie d’affirmer son autorité - L1/L2 "absolument" : parallélisme + adverbe de manière → Toinette utilise le même façon de parler qu'Argan pour lui montrer qu'elle n'est pas d'accord, cela crée un effet comique - L2 "Et moi, je…" : répétition de pronom de la 1 ère personne du singulier → Elle affirme son avis en tant qu'elle même - L3 "Où est-ce donc que nous sommes ?" : question rhétorique → Argan pose cette question pour rappeler à Toinette qu’ils sont chez lui, donc elle n’a pas à avoir cette attitude - L3 "coquine de servante" : terme péjoratif → Il lui reproche son attitude et il lui rappelle aussi leur statut respectif : opposition "maître et servante" - L5-6 "fait" "sensée" "redresser" : assonances en [é] + adjectif mélioratif "sensée" qui s'oppose au "coquine" → Toinette dit implicitement qu’Argan n’agit pas avec raison 2 ème mouvement (7 à 18) : Argan devient violent envers Toinette - L7 " court après Toinette.

- Ah! Insolente ! il faut que je t'assomme !" : interjection + 2 phrases exclamatives + hyperbole + importance de la didascalie → Argan s'énerve et n'a plus de patience, cette réaction parait excessive - L8 "Il est de mon devoir…" : phrase déclarative + sorte d'intensification du vocabulaire → Toinette garde son calme contrairement à Argan, elle considère qu'elle a une responsabilité - L9 "en colère" "son bâton a la main" : importance de la didascalie → Argan ne se calme pas + apparition d’un accessoire théâtral qui rappelle la force : Argan est démuni et n’est pas capable de répondre à Toinette autrement que par des gestes - L9 "Viens, viens" : menace à l'impératif → Argan lui donne un ordre auquel elle n’obéit pas donc il perd toute crédibilité + il refuse d’écouter ce qu’elle a à dire - L11 "Je m'intéresse, comme je dois, à ne vous point laisser faire de folie" : effet d'écho → Toinette reprend le terme "devoir" et utilise aussi le terme "folie" pour qualifier le comportement d’Argan - L13/15/17 "Chienne !" "Pendarde !" "Carogne !" : gradation + vocabulaire familier/vulgaire → Argan franchit un nouveau palier : plus de dialogue possible. »

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