Commentaire: Nos silences de Wahiba Khiari en 2009
Publié le 17/02/2021
Extrait du document
«
Nos silences est un roman écrit par Wahiba Khiari en 2009.
L’histoire suit une
protagoniste Algérienne qui a fui son pays et vit maintenant en Tunisie.
Dans cet extrait,
l’auteur développe la caractérisation du personnage en explorant la relation qu’elle entretien
avec son passé.
En effet, la narratrice décrit son rituel de brûler des papiers qui provient de
son enfance . A travers le symbolisme du feu, l’opposition entre passé et présent révèle que
la narratrice n’est pas en harmonie avec son nouvel espace social et que le feu lui permet de
grandir spirituellement .
L’auteur construit la protagoniste à travers la perspective de personnage - narrateur
pour démontrer comment son passé influence sa relation avec le présent.
Suite au premier
pa ragraphe, l e discours de la narratrice suit une construction linéaire, commençant par son
enfance pour terminer avec le présent.
Cette structure suggère que son envie de bruler des
papiers provient principalement de sa connection avec son passé .
L e sentime nt de connection
émane du fait qu’elle associ e son passé avec une atmosphère chaleureuse et conviviale.
Le
champ lexical du bonheur enfantin avec les termes « grand - mère » « jeu préféré » « enfant »
démontre qu’elle est attachée à son ancien espace psychol ogique et social .
Cela permet
d’établir la symbolique du feu dans sa vie : elle continue à entretenir ce rituel parce qu’elle
n’arrive pas se séparer l’attachement qu’elle éprouve envers cette période de sa vie .
Ce besoin de rester connecté à l’atmosphère chaleureuse de son passé est renforcé
par le contraste avec son présent qui semble être marqué par la solitude .
La partie de sa
description qui évoque le passé est la seule qui contient des pronoms pluriels comme « on »
ou « notre ».
Autrement lorsqu’elle décrit son présent , l’omniprésence des pronoms à la
première personne du singulier suggère qu’elle n’est pas satisfaite avec son espace social.
En
effet, les objets qu’elle brûle semble représenter une isolation émotionnel le.
L’énumération
de la ligne 14 à 16 évoque des remords comme le fait que sa mère a découvert des « journaux
trop intimes » ou des regrets comme des « lettres jamais envoyées ».
Cela permet au lecteur
de comprendre que la narratrice est attachée à son pa ssé parce qu’il représente une époque
plus simple de sa vie, où l’harmonie avec son e nvironnement lui venait plus naturellement.
La nature antagoniste de son environnement semble être implicitement évoque lorsqu’elle
mentionne que « quelque chose de plus f ort que moi s’amusait à voir couler mes larmes ».
C’est en prenant compte de ce contexte que le lecteur comprend que le rituel avec le
feu a pour but de provoquer une catharsis .
La personnification du feu dans les lignes « le feu
m’aide » ou « en se nou rrissant » démontre que celui - ci est un adjuvant dans la quête de la
narratrice.
La nature destructrice de l’élément souligne qu’elle veut prendre contrôle de son
espace et utilise donc le feu pour combattre contre ce sentiment de manque.
Le rôle du feu
da ns la vie présente de la narratrice contraste avec sa fonction esthétique dans le passé
comme le montre sa description détaillée l.
10 à 12 « sifflement des perles bleues » « gouttes
de feu ».
Cette transformation souligne la croissance spirituelle du pers onnage : elle
reconnaît l’attachement à son passé tout en essayant de s’offrir un meilleur présent. Cela a
quand même un coût émotionnel.
La personnification du feu qui « dévorait ma mémoire me
consumait aussi » révèle sa peur de perdre son identité.
Elle réalise que s es gains en maturité
passent aussi à travers des sacrifices qui ont de la valeur sentimentale ..
»
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