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Commentaire : Mme de Sévigné - Lettres: «  Á Paris, mardi 3 mars 1671 » - A sa fille

Publié le 17/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentaire : Mme de Sévigné - Lettres: «  Á Paris, mardi 3 mars 1671 » - A sa fille Ce document contient 848 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Commentaire : Mme de Sévigné - Lettres: « Á Paris, mardi 3 mars 1671 » - A sa fille Il s'agit d'une lettre extraite de la correspondance de Mme de Sévigné.

Celle-ci a entretenue une très importante correspondance (environs 1500 lettres), la majoritédestinée à sa fille, dont celle que nous allons étudier.

Mais elle écrivait aussi des lettres à son entourage, sa famille (oncle, tante,…) ainsi qu'à ses amis.Mme de Sévigné a vécu en plein classicisme, sous le règne de Louis XIV.

Elle se tient au courant de tout ce qui peut se passer du fait de son appartenance au mondemondain.

Sa fille se marie et part en Provence.

C'est l'élément déclencheur de ses lettres.

Mme de Sévigné et sa fille ont une relation fusionnelle qui entraîne unecorrespondance très régulière (3 lettres par semaine).

Cette lettre reflète particulièrement l'état d'esprit de Mme de Sévigné, la douleur qu'elle éprouve, après le départde sa fille. I) Une lettreA) Les marques de la lettreCe texte appartient au genre que l'on nomme épistolaire, et effectivement, on peut relever les caractéristiques de la correspondance :- un entête « Á Paris, mardi 3 mars 1671 »- une signature,- une formule d'adresse « ma chère bonne »- une formule de congé (l 17-18 ou l 20)On notera ici que « bonne » n'a rien avoir avec le terme de domestique, c'est un terme affectueux.La multiplication des formules de congé révèle le sentiment de Mme de Sévigné, elle n'arrive pas à finir sa lettre.

Symboliquement, finir la lettre c'est rompre lecontact avec sa fille.La situation d'énonciation, le « je » parle à « vous » montre une correspondance privée.

Le « je » et le « vous », omniprésent et prédominant, servent à reformer lecouple mère - fille.Le « vous » servant à qualifier sa file et ici due à son rang et à son époque. B) Une lettre littéraireCette lettre est une correspondance privée d'une mère à sa fille, mais peut être étudiée aussi sous son coté littéraire.Mme de Sévigné vient de la noblesse et a reçu une éducation.

Elle reçoit, est reçu et aime aller dans les salons.

Son expression est soignée et ses lettres sont unvéritable travail d'écriture :- registre soutenu- emploi du subjonctif imparfait- emploi de « je songe » au lieu de « je pense »- attribution d'un terme poétique pour qualifier sa fille,- travail sur les images : métaphores, comparaisons :(l 10) « Ces larmes […] est répandue »,- emploi d'une figure de style, l'énumération- emploi d'une gradation (l 8 - 9)Cette lettre rend compte de l'intimité d'une relation mère – fille mais cette intimité n'est pas synonyme de familiarité, les mots sont choisis, le langage soigné, c'est unvéritable travail d'écriture.Cette littérarité se prête également et c'est ce que nous allons voir après à l'expression de sentiments très fort liés à la souffrance de l'éloignement. II) L'expression des sentiments A) La souffrance Le sentiment dominant qui transparaît dans cette lettre est, bien entendue, la douleur, la souffrance, liés à l'éloignement.

On peut relevé, à ce titre, le champs lexicalqui concerne ce sentiment : « « ces larmes qui tombaient de mes yeux » (l 9) ; « on serait toujours en larmes, c'est-à-dire moi » (l 3) ; « il n'y a lieu dans cette maisonqui me blesse le cœur » (l 4) ; « J'étais capable de me jeter par la fenêtre » (l 7), …Cet éloignement est un déchirement et c'est une séparation qu'elle n'accepte pas.B) Une souffrance exagérée ? (->hyperbole)Malgré tout, pour autant qu'elle soit bien réelle et vécue, cette souffrance n'en est pas moins exprimée de façon très hyperbolique.

D'une part, on relèvera parexemple, l'abondance des pronoms et adverbes intensifs exprimant la totalité : « continuellement » (l 1), « tout les jours » (l 1), « tout les autres, tout les jour… » (l12).L'exagération se perçoit également dans les images liés à la mort « votre chambre me tue » (l 4) ; « j'étais capable de me jeter par la fenêtre » (l 7).Donc la souffrance est peut-être exagérée dans la mesure où elle l'emploi comme un état de folie.

Le mot est d'ailleurs employé ligne 8 « je suis folle quelques fois » C) Vers une maîtrise des sentiments ? ou « la raison contre l'émotion »Enfin, il parait intéressant de noter que, malgré cette summertion émotive, il y a un désir de maîtrise de soi qui transparait et bien sur, cela est a l'image de la moraleclassique mais aussi de l'attitude appropriée dans ce milieu du grand monde : « si l'on ne glissait pas dessus, on serait toujours en larmes » (l 3) ; « Il faut glisser surtout cela […] mouvement de son cœur » (l 14 – 15).Donc, contre son cœur, il faut opposer la raison.

Glisser veut dire se déplacer sur une surface lisse.Le lisse est se qui n'a pas d'aspérité.Ce qui signifie qu'il fautmontrer un visage lisse, cacher ses émotions (l 5 – 6)Le paravent sert à masquer quelque chose, psychologiquement il sert à masquer ses émotions. Conclusion Malgré la distance qui nous sépare de ce courrier et le milieu social dans lequel il était destiné, cette lettre se lit somme toute assez facilement, et la façon dont Mmede Sévigné exprime sa souffrance est touchante et sincère.. »

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