Commentaire du poème : Chant d’amour VI d'Alphonse de Lamartine
Publié le 06/06/2025
Extrait du document
«
Alphonse Lamartine, né en 1790 et mort en 1869, est un écrivain,
poète, historien français et, plus tard, ministre des affaires étrangères
françaises.
Il est l’emblème et le pionnier du mouvement littéraire
romantique, et considéré comme le poète de la sensibilité et de l’émotion.
Suite à la perte d’une de ses amantes qui le bouleversa, il écrivît son
célèbre recueil de poèmes « Méditations poétiques », qui a marqué ses
contemporains dans les années 1820.
L’auteur y dépeint son
questionnement sur la vie, l’amour, les peines, la mort, les souvenirs et
les espérances tout en employant le lyrisme et des figures de styles, ainsi
qu’en faisant allusion à la nature à qui il confie ses plus profondes pensées
et dont les paysages reflètent son état d’âme.
Le poème que nous allons analyser a pour titre « Chant d’amour
VI », et est le vingt-quatrième poème de ce recueil, écrit en 1823.
Le
poème est composé de cinq strophes dans lesquelles entre chaque duo de
vers en alexandrin s’interpose un vers octosyllabique.
Le rythme est donc
assez régulier.
Les rimes y sont embrassées et suffisantes.
Lamartine s’adresse ici à une amante qu’il aurait perdue, comme le
prouve l’usage répété des pronoms de la première et deuxième personne
du singulier « …tes couleurs… » L.2, « …tu me sèvres… » L.5, « Tu
chercheras… » L.11 ou encore « …mon cœur.
» L.12 et à la fin l’usage de
la première personne du pluriel « …puissions-nous… » L.25.
Nous pouvons
d’ailleurs noter que l’omniprésence du « je » du poète exprimant ainsi ses
sentiments intimes et l’une des caractéristiques du registre lyrique.
Il y
fait donc de nombreuses allusions à la mort, à travers sa métaphore du
temps et de l’hiver ou encore sa personnification de la mort elle-même.
L’auteur fait également des allusions à l’amour intense qu’il ressent pour
la jeune femme.
C’est en effet un amant fidèle, prêt à la suivre même
après sa mort.
Enfin, il fait des allusions à la nature, comme dans la
plupart de ses poèmes, avec la comparaison de son amante à une fleur,
ainsi que leur comparaison avec un couple de cygnes.
Nous pouvons ainsi
nous demander comment a donc fait Lamartine pour exprimer l’amour et
la peine de l’amante perdue à travers ces différentes allusions ? Quels
sont donc les procédés qu’il a utilisés ?
Lamartine est connu pour son « amitié » avec la nature auquel il fait
allusion dans nombreux de ses poèmes, comme ses motifs récurrents du
lac et du vallon.
Dans son poème-ci, la nature fait son apparition à travers
son amante qu’il compare à une fleur à la beauté charmante et fragile
« Fanera tes couleurs comme une fleur passée sur ses lits de gazon.
» L.2,
« …ta beauté fleurit… » L.13.
Il compare également leur couple à des
cygnes qui en automne quittent leur nid, leur chez eux, pour s’envoler
vers des terres nouvelles au meilleur climat, faisant ainsi une allégorie et
un euphémisme de la mort qui les attend.
« Comme on voit en automne
un couple solitaire de cygnes amoureux, partir, en s'embrassant, du nid
qui les rassemble, et vers les doux climats qu’ils vont chercher
ensemble… » L.25-29
Ce n’est d’ailleurs pas la seule allusion à la mort que l’auteur fait
dans cette œuvre.
En effet, au début du poème il fait allusion à un hiver
rude qui, un jour, viendrait faner la fleure qu’est son amante « …le temps
jaloux, d’une haleine glacée flânera tes couleurs… » L.1-2.
En usant de la
personnification, il décrivît le côté cruel de cet hiver qui vient s’abattre sur
sa bien-aimée et l’arrache à lui « …sa main flétrira… » L.4, sa plainte est
accentuée par l’interjection « …hélas ! » L.5, et de l’utilisation du verbe
« …tu me sèvres… » L.5 qui marque un arrêt brutal et définitif, stipulant
l’effet mortel que cette saison a eu sur leur relation.
« De ces jours
écoulés qui t’ont ravi tes charmes… » L.8 ici l’utilisation du verbe « ravir »
montre également le côté violent et brusque de ces malheurs.
Il n’est pas
le seul à ressentir de la peine, la première concernée l’est également et
jusqu’aux larmes comme le montre la métaphore « …tes yeux, voilés d’un
nuage de larmes,… » L.7.
L’utilisation de la locution adverbiale « en vain »
dans la phrase « Tu chercheras en vain ta ravissante image… » L.11, fait
allusion au sentiment de désespoir qu’a ressenti l’amante de Lamartine.
La mort apparait une autre fois dans ce poème, lorsque qu’il la
personnifie, atténuant ainsi cet évènement tragique en lui donnant un
caractère humain « Quand la mort viendra…éteindre en souriant l'un et
l'autre flambeau… » L.19-20.
L’usage de la locution....
»
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