Commentaire de texte de Boèce
Publié le 28/04/2021
Extrait du document
«
La Consolation de la philosophie est un dialogue mettant en scène Boèce, qui se lamente sur
sa disgrâce, et une personnification de la philosophie, qui vient à son secours.
Le premier livre est
consacré au diagnostic de la maladie qui accable Boèce, dont l'origine se trouve dans son oubli de la
nature de l'homme, et de ce qui dirige le monde.
Avec le deuxième livre débute la véritable
« consolation ».
La Philosophie lui fait voir l'inconstance des biens matériels qu’offre la Fortune et
l’impossibilité de les contrôler.
Le troisième livre tente de déterminer ce qu’est le bonheur.
Il
commence par démontrer qu’il ne peut pas dépendre de la Fortune.
Ainsi les premières sections
servent à disqualifier les biens matériels communément admis comme étant la voie vers le bonheur.
Le seul de ces biens qui n’a pas été traité ce sont les biens du corps (« bona corporis »).
Donc le
texte propose un examen du rôle que pourraient jouer ces biens dans l’atteinte du bonheur.
La thèse
défendue par Boèce est que le bonheur est une perfection, qui ne peut être atteinte grâce à des biens
corporels, nécessairement illusoires et éphémères.
En effet ces qualités sont généralement mises en
avant car d’elles dépendent de nombreux biens.
Serait-il possible que le bonheur soit l’un de ces
biens ? Dès lors le problème du texte est : Les qualités physiques, qualités du corps, généralement
louées et désirées peuvent-elles permettre d’accéder au vrai bonheur, envisagé comme perfection ?
L’enjeu principal est moral.
Il s’agit de penser sur des plans séparés bien matériel et bonheur.
Le
texte soulève un autre enjeu, dans le contexte global du dialogue, il permet d’approcher une
définition du bonheur sur un mode négatif pour préparer une future détermination positive.
Boèce
montre que les qualités humaines sont loin de l’image que l’on s’en fait.
Si elles apparaissent
comme des forces à rechercher, en réalité elles sont faibles relativement au reste de la nature (7-8).
Or même la beauté humaine qui pourrait échapper à la critique formulée dans le premier
mouvement ne témoigne pas d’une qualité réelle.
Elle est plutôt le signe d’une défaillance de la
perception de l’homme, qui provient de sa nature corporelle (9-11).
Cette démonstration faite,
Boèce conclut sur la différence essentielle qui existe entre les biens corporels imparfait et le
bonheur (12).
Boèce traite de la faiblesse des qualités physiques humaines.
Il soutient qu’elles seront
toujours faibles relativement au reste de la nature.
Cela lui permet de relativiser la supériorité
humaine sur le plan des qualités physiques et de montrer l’imperfection essentielle du corps.
Les biens corporels sont faibles.
Boèce énonce par là ce qui constitue le thème du
mouvement.
Il porte sur les « bona corporis » c’est à dire les qualités physiques du corps humain
telles que la force.
Les biens dont l’atteinte est conditionnée par ces mêmes qualités, sont
certainement visées aussi, par exemple l’influence au travers de la force.
Boèce récuse dès le départ
tout appui sur cette espèce de biens, dans notre quête du bonheur.
Il faut s’en méfier et ne pas les
mettre en avant car ils sont faibles et fragiles « quam exigua, quam fragili ».
Pourtant on pourrait
s’étonner d’un tel constat.
Posséder et cultiver de tels biens semble constituer un rempart vis-à-vis
de l’inconstance de la Fortune.
En effet on pourrait croire qu’en cultivant ma force au maximum j’ai
une capacité d’action maximale, ce qui me dispenserait de dépendre de la Fortune .
Cependant il faut voir l’imperfection essentielle des biens corporels humains.
Ils seront
toujours plus faibles relativement au reste de la nature.
Les multiples comparaisons montrent que le
degré de perfection des qualités physiques ne peut être envisagé que dans sa relation entre plusieurs
entités.
Or lorsque nous mettons ces biens en perspective avec d’autres animaux, le constat est sans.
»
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