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Commentaire de texte chapitre X - Gustave Flaubert

Publié le 23/04/2025

Extrait du document

« Le XIXe siècle marque un siècle de grandes avancées scientifiques et techniques.

Gustave Flaubert, écrivain réaliste du 19e, l'exprime de façon comique à travers son œuvre Bouvard et Pécuchet publiée en 1881.

Ce roman est philosophique et comique, il met en jeu toutes les sciences de l'époque.

Cet extrait du chapitre X présente de façon ironique Bouvard et Pécuchet qui ont décidé de se reconvertir en pédagogues face à des enfants plutôt difficiles ayant maltraité un chat de façon cruelle en utilisant une marmite.

Nous verrons donc dans ce commentaire dans quelles mesures Flaubert joue-t-il du processus de l’éducation.

Nous étudierons d’abord le processus d’éducation idéalisé puis, le caractère et le pouvoir des personnages mis en jeu. // Le chat recueilli par Bouvard et Pécuchet se révèle être l’outil pédagogique de ces derniers.

En effet, l’image du chat sert d’apprentissage selon les deux pédagogues.

Mais ce chat cache une allure plutôt monstrueuse.

Sa description, à travers l’usage d’un lexique très péjoratif tel que “efflanqué, sans poil” (l.15) et de la périphrase péjorative de “bête hideuse” (l.18) pour décrire l’animal, s’inscrit dans le registre fantastique.

Le chat est décrit comme un monstre ayant des “yeux énormes” (l.15-16) mais il semblerait qu’il soit similaire à un mort-vivant, en effet, ses yeux “couleur de lait, comme vidés [...] regardaient.” (l.16-17), cette métaphore appartient également au registre fantastique.

Cette description, si horrible soit elle, est comparable à un film d’horreur.

D’autant plus que le chat adopté est un “chat noir” (l.1) qui, selon la superstition, porte malheur.

La violence de la scène se constate à travers l’emploi de comparaisons telles que le “couvercle de la marmite” comparé à “l’obus” (l.12) ou encore “la queue pareille à un cordon” (l.15), représentant une explosion.

Cette violence est renforcée par l’énumération, “le chat, tout efflanqué, sans poil, la queue pareille à un cordon” (l.15).

Ce chat ne comble néanmoins pas le manque d’éducation de ces deux enfants.

// Or, Flaubert souligne l’échec de Bouvard et Pécuchet en tant que pédagogues en leur donnant des surnoms ironiques tels que “mon oncle” et “bon ami” (l.4-5) ou encore “bonshommes” (l.20).

Ainsi, à travers un lexique péjoratif avec l’emploi de termes tels que “tirait”, “moquer”, “abusait” (l.7-8), il explique et décrit la difficulté de l’éducation d’un enfant.

Ces enfants, déjà difficiles, sont également capricieux, l’auteur le souligne à travers leur égoïsme en expliquant “cet argent leur appartenait” (l.3), ce qui va complètement à l’encontre des souhaits des adultes.

// Tout au long du texte, il y a une longue opposition entre l’intention éducative des adultes et le résultat.

Cette opposition est marquée avec l’usage de la locution prépositive “afin de” (l.1) marquant le but puis l’usage de la conjonction de coordination “mais” (l.5) marquant la contradiction avec l'élément qui précède.

Pareillement, elle est expliquée par l’antithèse entre les “leçons” qui finissaient “en disputes” (l.5-6). De la même manière, l’opposition entre les termes dits de supériorité “bon ami” et “mon oncle” (l.4-5) et les enfants qui “tutoyaient” (l.5) les pédagogues.

De plus, le lexique mélioratif et éducatif “sensibles, [...] soigner [...] aumône” (l.1-2) s’oppose au lexique de l’ingratitude “prétention injuste” (l.3).

Ces oppositions montrent les différences dans les relations entre chaque personnage.

// //Il est vrai que Flaubert marque une supériorité entre les adultes et les enfants à travers l’emploi comique.... »

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