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Commentaire composé : « Tant de choses », Guy Goffete, Le pécheur d'eau

Publié le 17/05/2020

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« Commentaire composé : « Tant de choses », Guy Goffete, Le pécheur d'eau Si le XXe siècle est l'une des époques les plus paradoxales de notre Histoire à la fois générateur du progrès technique qui devait accroître la qualité de vie deshommes, et triste berceau de deux guerres mondiales, qui n'ont cessé de multiplier ravages et victimes pendant presque trente ans, il a produit un nombre considérablede poètes qui continuent d'intéresser un large public. Guy Goffette un l'un de ces poètes, il né en 1947 à Jamoigne en Lorraine belge.

Enfance buissonnière dans les collines, suivie de longues années d'internat dans lesinstitutions religieuses.

En 1969 pourtant, il se marie, fonde une famille, bâtit sa maison et entre dans l'enseignement, qui le retiendra longtemps .

Avec quelquesamis, il crée en 1980 une revue de poésie, Triangle, qui aura douze numéros et, trois ans plus tard en 1992, les cahiers de L'Apprentypographe.

C'est en 1987 pourfaire place aux voyages en Yougoslavie, Québec, Roumanie, entre autres que ses revues s'arrêtent, alors que ses voyage nourriront peu à peu l'œuvre en cours, tandisque cèdent les premières attaches, révélant un quotidien qui se délite et une mélancolie croissante il se remet a écrire et c'est de cette période de sa vie qu'émerge LePêcheur d'eau recueil de poèmes dans lequel figure « Tant de choses ».

Puis il fut un temps libraire et aux dernières nouvelles, il vit à Paris où il est devenu lecteurpour Gallimard.

Guy Goffette obtenu de nombreuses récompenses littéraires dont le « Grand Prix de Poésie de l'Académie française », pour l'ensemble de son œuvreen 2001. Cette œuvre tirée du recueil Le pécheur d'eau fut écrite par Guy Goffette en 1995, période de la fin de l'apogée du lyrisme moderne, « Tant de chose » est de ce genrequi est né de la rencontre du lyrisme classique avec les nouveaux poètes nés dans les années 50 qui donc étaient adolescents durant les évènements de ''mai 68'' ou laplupart prirent partie. Ce poème en prose appartient donc au lyrisme moderne, nous allons tenter de comprendre dans quelle mesures il y appartient. Il s'articule autour de trois thèmes principales : le paysage décadent qui est décrit tous au long du poème et plus principalement la décadence, suivi par l'analyse del'utilisation du tutoiement tout au long du poème, puis par l'effet qu'ont les procédés utilisé par Guy Goffette dans ce poème qualifié d'appartenant au « nouveaulyrisme » sur le lecteur. * * * * La décadence est particulièrement mis en avant dans ce poème par l'utilisation de plusieurs champs lexicaux comme celui de la tristesse, de la mort, le regret ou del'abandon :I (Strophe 1) : « laissé », « hivers », « souffrir », « laissé », « abattre » ;II : « à l'abandon », « sans soin », « Par indigence », « tu as laissé » ;III : « mourir », « ne te reste plus », « courant d'air », « et tu t'étonnes encore » ;IV : « froid ».On remarque aussi que dans presque chaque vers un symbole de la vie est en opposition avec un symbole de la mort ou de la décadence : « herbe/boue »,« beau/souffrir », « oiseaux/abattre », « roses/laissé », « pommier/ sans soin », « toi/mourir », « yeux/reste », été/froid ».Tous ces exemples nous montrent à quel point le poète est le reflet du paysage décrit et qu'il ressent intérieurement ce que le paysage subit.

Et que la moindre lueur devie ou de bonheur est absorbée par la tristesse que ressent le poète. On peux aussi souligner la personnification du parasol qui pourrait personnifier la personne « laissé » par le ''Tu'' dont le poète parle tout au long du poème.

Lacouleur rouge du parasol représenterait le sang, et ses arrêtes ses os, son corps et en « [laissant ] rouiller ses arrêtes » il l'aurait ''laissé'' vieillir loin de lui. Et pour clore cette partie je préciserai que ce poème est pourvu d'un mètre et d'un rythme boiteux, qu'il ne possède pas de rime et n'a pas de ponctuation régulière : laversification est totalement désordonné comme l'est le paysage ou même le poète en décrivant celui-ci.

On peut le constater par ces deux vers : « Tu as laissé dansl'herbe et dans la boue / tout un hivers le beau parasol rouge » : dix/douze syllabes, il n'y a pas de rime « boue/rouge », pas de ponctuation.

Le poème est comme lepoète un reflet du paysage décrit. * * * * Cette structure peut en effet déstabiliser le lecteur, ce qui le mettrait dans la même situation que le poète, et ce qui pourrait les rapprocher.

C'est l'une descaractéristiques du lyrisme : le poète partage ses émotions avec le lecteur.

Ce qui nous amènerait a dire que par cette déstabilisation, il y a partage entre le poète et lelecteur. Mais il n'y a pas que la structure, qui entretient cette déstabilisation et cette proximité avec le lecteur :Il y a aussi le fait que le poème ne soit pas situé dans le temps, ni dans l'espace, ce qui accentue la sensation de déstabilisation par le moyen de n'avoir quasimentaucun repère.

Le seul repère dont nous fait part le poète, c'est le paysage décrit : il se trouve sûrement dans un jardin ou dans la coure d'une maison, laissé àl'abandon.Et pour ceux qui est de la proximité, le poète utilise dans tout le poème le temps du passé composé, qui a une image familière dans la poésie, contrairement aux autrespoèmes écrits au passé simple ou à l'imparfait.

Mais le passé-composé a ici le rôle de rapprocher le poète du lecteur en lui parlant comme s'il était une personne trèsproche a qui il pourrait écrire en utilisant le langage familier : « Tu as laissé ». En continuant dans le partage des sentiments et des émotions avec le lecteur le poète fait aussi partager sa difficulté à trouver ce paysage dans cet état, à quel pointcela lui est désagréable.

Il matérialise cela dans le texte par de très nombreuses allitérations en ''r'' très désagréable pour le lecteur : « herbe », « hiver », « parasol »,« rouiller », « arrêtes », « abattre », « desserrer », « parterre », « roses », « arrondit », « terre », « distraction », « mourir », « autour », « reste », « pour », « reposer »,« courant », « air », « propre », « encore », « froid », « bras ». Le poète veut aussi laisser un sentiment de doute et de mystère avec le dernier vers de l'avant dernière strophe : « - et tu t'étonnes encore, tu t'étonnes » avec ce vers auprésent, le poète s'adresse au ''Tu'' directement comme s'il était en face de lui dans le paysage.

Ce qui a pour effet tout à coup d'exclure le lecteur, de le rejeter, ce quiest en contraste avec le reste du poème ou le poète est très intimiste avec le lecteur. Ce même sentiment de mystère est indirectement entretenu tout au long du poème par le fait que deux personnes restent totalement étrangère au lecteur.

Cespersonnes sont : le ''Tu'' et surtout la personne qui subit ou a subit les actions ou les décisions du ''Tu''.

Cette sensation est fort désagréable pour le lecteur que de ne''connaître'' qu'un personnage sur trois, surtout dans un texte lyrique ou le poète est sensé se livrer au lecteur, on peut donc confirmer que ce n'est pas de la poésielyrique classique. * * * * Autant la poésie présente de nombreux aspects de la poésie lyrique moderne, autant elle possède également des caractéristiques du lyrisme classique, comme le faitd'utiliser le tutoiement d'un personnage.

Ce fameux ''Tu'' peut représenter deux personnes dans ce texte qui sont : Le poète lui-même ou le poète et le lecteur.

Noussavons aussi que le poète parle au ''Tu'' comme s'il était avec lui et en face de lui en même temps car il lui parle a un moment au présent et l'accuse : « Tu as laissé »,« tu t'étonnes ».

Il serait très malpolie de la part du poète que de se projeter avec le lecteur et de l'accuser, ce qui nous confirme que le ''Tu'' est bien le poète seul.Cette idée est soutenue par le fait que le poète s'adresse au ''Tu'' comme s'il était en face de lui et ce qu'il a en face de lui : c'est le paysage décrit qui est en faite son. »

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