Commentaire composé, Mémoire d'outre-tombe, Chateaubriand
Publié le 11/11/2021
Extrait du document
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Chateaubriand, auteur breton engag du XIXme sicle est connu pour tre lÕun des prcurseurs du romantisme et lÕun des plus grands noms de la littrature franaise.
Fort de son engagement politique et de ses voyages, Chateaubriand usera de son art afin de relater ces vnements.
LÕextrait prsent est issu des Mmoires dÕOutre-Tombe , oeuvre posthume puisque publie aprs la mort de lÕauteur.
Dans cette oeuvre autobiographique, Chateaubriand retracera sa vie, allant de sa gnalogie ses considrations sur lÕavenir possible de la France.
LÕextrait tudi correspond au chapitre III de la premire partie et met en avant lÕharmonie entre la nature et lÕauteur.
Nous nous demanderons par quels procds littraires lÕauteur dpeint-il ses sentiments travers une nature ravage ? Dans un premier temps nous tudierons la place de la nature et lÕaspect du temps dans lÕextrait et nous verrons dans un deuxime temps un auteur tourment en proie ses tats dÕme.
La nature a une place prpondrante dans le texte notamment la saison de lÕautomne et ses alas.
Il nÕest pas question dÕune nature bucolique, luxuriante mais dÕune nature froide qui meurt, ide souligne par tout un champ lexical : Ç Frimas È (l.1), Ç Feuilles qui tombent È (l.4), Ç Soleil qui se refroidit È (l.
6), Ç Saison des temptes È (l.9)É La nature est hostile, si bien que mme les oiseaux que lÕon pourrait qualifier de Ç purs È tels que les Ç Cygnes È (l.10) ou les Ç Hirondelles È (l.24) sÕen vont pour laisser place des volatiles plus sombres tels que la Ç Corneille È (l.10).
A lÕaide de lÕhypotypose, lÕauteur construit un dcors raliste et angoissant, il ne sÕinscrit pas dans la ligne de ces auteurs qui font lÕloge du printemps synonyme de renouveau et dÕespoir.
La saison de lÕautomne est, au contraire, lÕimage du vieillissement mais aussi celle de la prparation dÕun renouveau venir.
LÕauteur rflchit sur la question du temps qui passe dans ce texte.
Il montre au lecteur quel point nous ne sommes rien compar la nature qui tous les ans connatra les mmes cycles et les mmes saisons, inlassablement, alors que lÕhomme, lui, nÕest pas aussi immortel et ne sera spectateur que de quelques cycles.
Le deuxime paragraphe met en lumire un enchanement des comparaisons soulignes par la conjonction de subordination Ç comme È : Ç Ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumire qui sÕaffaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie È (l.5-9).
Ces comparaisons illustrent parfaitement la saison de lÕautomne mais surtout le temps qui passe.
LÕauteur met en exergue le vieillissement de lÕtre, le temps qui court inlassablement jusquÕ ce que la mort vienne nous chercher.
En effet, de nombreuses allusions la mort sont prsentes dans ce texte comme celle que nous avons vu avec le temps qui passe, temps qui nous rapproche de la mort.
Nous pouvons remarquer que le nom masculin Ç Soir È est prsent deux fois dans le texte, la ligne 12 et 24, il fait dans ce texte rfrence la mort cause de lÕaspect sombre et la vulnrabilit de lÕtre.
De la mme faon, les comparaisons Ç Ces fleurs fanent comme nos heures È (l.6) et Ç Ces fleuves qui se glacent comme notre vie È (l.8) mettent en lumire le vieillissement dÕune part,.
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