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Commentaire composé "La Quarantaine" (Le Clézio)

Publié le 01/03/2022

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« Commentaire composé d’un extrait de La Quarantaine , J.M.G.

Le Clézio Bornes de l’extrait choisi : de « Je ne peux continuer. » (p.166) à « comme si elle chantait » (p.168) INTRODUCTION : [Contexte] La double page qui ouvre le récit de La Quarantaine présentant la cartographie de « Flat Island » peut construire l’horizon d’attente d’une robinsonnade drainant avec elle le topos de l’espace insulaire , de l’Européen confronté à l’altérité, où les Indiens auraient remplacé Vendredi .

On découvre cependant , dans la suite du roman, que le personnage de Léon se révèle être davantage un anti - Robinson Crusoé, ou alors un Robinson qui aurait repenser sa vision colonisatrice, un Robinson tel qu’a pu l’imaginer Michel Tournier dans Les Limbes du Pacifique par exemple, publié presque trente ans avant le roman de Le Clézio édité en 1995 .

[Situation de l’extrait] La quarantaine évoquée dans le titre est celle qui confine Léon, ains i que tout le reste de l’équipage du bateau l’ Ava qui devait les mener à l’île Maurice, à quelques encablures sur l’île Plate.

C’est là qu’il y fait la rencontre d’immigrants indiens et tombe même amoureux de Suryavati, l’une d’entre eux.

Lorsqu’il apprend de sa bouche que des malades sont déjà morts et ont été brûlés sur l’îlot Gabriel, il décide de s’y rendre.

C’est là -bas que se déroule notre extrait. [Problématique] Dans quelle mesure peut -on parler de réécriture inverse, anticolonialiste, du mythe de R obinson pour La Quarantaine ? [Annonce du plan] Léon pourrait être qualifié d’anti -Robinson parce que l’île s’impose à lui davantage que lui ne s’impose à l’île .

D’ailleurs, et cela constitue notre deuxième partie, alors que Robinson cherche à administrer l’île pour recréer un semblant de société occidentale, l’amour que Léon porte à Suryavati rejaillit sur l’île, Léon est donc dans la dépendance à cet espace insulaire plus que dans le rejet .

Enfin, Léon incarne un Robinson changé parce que l’île procède ch ez lui à un nouveau rapport au temps .

I.

Léon est un anti -Robinson parce qu’il se sent appartenir à l’îlot Gabriel .

a) [Sous -partie rédigée] En effet, la phrase « Je suis ici chez moi » est sans équivoque : Léon s’est intégré à l’espace, et ce sentiment d’appa rtenance à l’îlot Gabriel découle d’une forme de prédestination comme le montre le verbe d’obligation « devoir » lorsqu’il qualifie l’îlot comme « l’endroit où [il] devai[t] venir », une prédestination presque métaphysique avec une dimension de réincarnation puisqu’il confie : « Je reconnais chaque parcelle, chaque détail », or pour reconnaître, il faut avoir déjà connu, dans une précédente vie en l’occurrence puisqu’il n’est jamais allé ni sur Plate ni sur Gabriel .

Il peut également s’agir là de la confusion identitaire qui court tout au long du roman avec le personnage de Léon petit -fils qui reconnaît l’endroit à travers la vision qu’en a déjà eu son grand -oncle.

Et c’est bi en parce qu’il s’approprie l’îl ot Gabriel que La Quarantaine n’est pas un roman sur l’isolement et le repli sur soi mais sur l’ouverture au monde, tant et si bien que la couverture ne représente pas des malades vérolés mais un élément de la culture indienn e.

(Léon dira : « j’appartiens à présent, de l’autre côté, à cet autre monde ».) Et non seulement Léon accepte l’île (cf.

passage s où il semble adouber par le règne animal : Tazor + passage où il se laisse piquer par les moustiques) mais il est également a ccepté par elle, comme le montre le fait que « Les oiseaux n’ont plus peur de [lui] », il fait désormais partie intégrante du paysage .

Ce qui permet enfin à Léon, comme à Suryavati d’ailleurs, de s’approprier l’île, c’est le fait qu’ils soient apatrides : Léon le dit, l’ expulsion de la propriété d’Anna , c’est non seulement la perte d’une terre, mais. »

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